Magazine Journal intime

Katherine Pancol: trop à la fois?

Publié le 16 décembre 2009 par Claudel
J'ai fait venir plusieurs Katherine Pancol de la bibliothèque. Ceux que je n'avais pas lus ou que je ne me souvenais pas avoir lus:
Scarlett si possiblement, Seuil 1985
Les hommes cruels ne courent pas les rues, Seuil 1990
Vu de l'extérieur, Seuil 1993
Encore une danse, Fayard 1998
J'étais là devant, Albin Michel 1999
Parce que j'ai lu La valse lente des tortues et Les yeux jaunes des crocodiles en Espagne, et que j'ai beaucoup aimé même si je les ai lus dans le mauvais ordre, j'ai pensé que c'était une bonne idée d'en lire d'autres. D'autant qu'il me restait cette douce impression de mes lectures des années 1980: Moi d'abord et La barbare qui sont encore bien visibles sur mes tablettes, au sous-sol.
Alors en déjeunant, ou le soir, s'il n'y a rien d'intéressant à la télé, je lis. Dans l'ordre de parution cette fois. Mais je lis 40 pages de l'un et passe à un autre. Pour voir la différence. J'attends que l'un d'eux m'accroche vraiment. Les hommes cruels: pas folle du style, pas d'alinéa au début du paragraphe, des paragraphes d'une seule ligne, des phrases sans sujet, comme des télégrammes. À la longue, la lecture en souffre. J'étais là avant, c'est mieux pour le style, ça coule. Mais j'ai compris le propos dès la page 20 alors, je voudrais bien passer au vif du sujet, celui dont il est question sur le quatrième de couverture, celui des ombres.
J'aime toujours autant ses phrases qui ne contiennent pas trop de dialogues, comme de longues pensées mais situées dans l'agir quand même.
Katherine Pancol: trop à la fois?
J'en suis là. Chaque semaine, je vais voir si l'auteure a ajouté un billet sur son Blablablog. Je lis avec délices, comme si je ramassais des miettes à savourer avant d'obtenir le gâteau en avril 2010: la suite des Crocodiles et des Tortues (ou vice versa). À me demander chaque fois pourquoi elle ne change pas sa photo de belle femme dans la jeune trentaine, le jour où je verrai ses rides, semblables aux miennes, je serai peut-être déçue et ça paraîtra sur mon visage... aucune importance finalement. Je me demande aussi pourquoi elle a si souvent changé d'éditeur. Ce genre de questions qu'on se pose surtout pour faire durer le plaisir d'être en sa compagnie.
Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée de lire tous les livres d'un auteur dans un seul élan. Surtout qu'en Espagne, est-ce vraiment ses livres que j'aimais ou le plaisir de lire au soleil, d'être sur le bord de la plage, d'avoir les deux pieds sur le balcon, les yeux rivés sur la mer entre deux trois pages de lecture? Et qu'ici, sous la neige blanche, la tête à la souffleuse, aux préparatifs de Noël, à la connexion Internet qui fait défaut, à la brochure à produire, il est possible que l'enchantement ne soit pas au rendez-vous.
 
(photo empruntée à son site)

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