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Critique saignante de roman: la lignée

Publié le 30 décembre 2009 par Willb77

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La lignée aurait pu s’appeler la giclée.

Le vampirisme par Guillermo Del Torro et Chuck Hogan c’est avant tout du grand spectacle qui vous saisit les viscères et les compresse jusqu’à en faire une bouillie indigeste.

Malheureusement…

He oui, ce roman n’est pas à proprement parler de la littérature classique mais on s’en doutait.

Et puis qu’importe après tout, on en a pour son argent. Arrrghhh !

L’argent, une matière que les vampires abhorrent. Elle pénètre leur chair et les consume.

Cet emprunt à la lycanthropie est pardonné. Il est difficile de révolutionner un genre qui a trouvé son plus brillant défenseur en la personne du sulfureux comte Dracula  créature du flamboyant Bram Stoker.

Alors, quoi de neuf chez les immortels ?

Le vampirisme est en réalité la conséquence d’une infection par des vers voraces autant que translucides. Ils transforment son hôte en monstre assoiffé de sang.

Etrange d’ailleurs dans la mesure où leur propre sang est un liquide blanchâtre.

Autre nouveauté, la bouche du vampire nouvellement créé se voit affublée d’une sorte de dard qui s’allonge ou se rétracte à loisir. La référence à Alien ne vous aura pas échappé…

C’est par là que le sang est pompé.

Quelques détails supplémentaires :

Ses parties génitales se lissent. La pilosité disparaît et la couleur de peau se rapproche de celle de la farine Francine.

La puberté à l’envers quoi ! vive la symbolique !

Un basique respecté : les vampires craignent le soleil et la lumière noire et ils sont télépathes.

A l’origine de la prolifération, un maitre très très puissant et très très belliqueux qui a décidé de faire la nique à ses autres collègues Nosferatu en brisant un pacte antédiluvien de non-concurrence.Le tout aidé par le chef d'une grosse entreprise mégalo mais malade (mental et physique).

Une véritable déclaration de guerre ou chacun doit contaminer un maximum d’humains pour rassembler une armée de damnés en manque d’UV.

C’est New York qui sert de toile de fond à ce drame et notamment l’emplacement de feu les tours jumelles (Twin Towers) ground zero où la puissance émotionnelle est à son comble.

Les héros de cette aventure sont des humains.

Un épidémiologiste d’abord puis sa collègue de travail avec qui il ne croque pas que des dossiers. Enfin j’me comprends.

Viens aussi un vieillard revanchard, prêteur sur gage qui a accumulé des armes de destruction massive contre ces satanés suceurs de sang (fucking blood sucker).

Ah oui, j’oubliais, se mêle à l’affaire un dératiseur acrobate cacochyme.

Bref, des personnages attachants.

Données techniques:

nb :447 pages

Titre original : the strain

Et n’oubliez pas, la survie de l’humanité est en jeu.

Je me demande si ce roman n’est pas une gigantesque métaphore du capitalisme.

Non, je plaisante.

J’avoue tout de même avoir passé un agréable moment tant le rythme est endiablé.

A noter pour les cartésiens quelques incohérences de scénario.

Vivement les prochains tomes.

Une autre critique?


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