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L’introduction (des gadgets) – Pour en finir avec les années 2000 (première partie)

Publié le 24 janvier 2010 par Yelyam

Bali, Automne 1996

En voyage pendant quelques mois, je ne manque pas de passer par le « fax-copy center » de la rue où je loge. Il y en a deux de ce côté-ci de l’île. Pratique : en cas d’urgence administrative, il est possible d’y recevoir un fax envoyé de l’étranger, contre payement d’une somme modique censée couvrir les frais de papier et d’encre.

Pour les communications d’importance normale : l’achat d’une carte de téléphone s’impose. Et le voyageur s’extasie sur les différences et similitudes avec celles de son pays. Le format est celui d’une carte de banque… et on n’ose pas rêver d’une carte d’identité de la même taille.

Il est fascinant de découvrir également l’histoire du pays en se penchant sur le problèmes des routards Israéliens, Portugais et Brésiliens qui ne peuvent téléphoner librement chez eux depuis l’Indonésie. Ni envoyer ou recevoir du courrier.  Pour ma part, des lettres j’en reçois, merci, et elles me font plaisir….

En tant que voyageurs, nous sommes isolés, sans contacts réguliers avec nos familles. Nous formons une communauté  très soudée et ayant le sentiment qu’ailleurs la vie continue sans nous. Nous n’avons pas vraiment idée de ce qu’il se passe « à la maison ».

Ainsi, une nouvelle parmi d’autres nous a échappé, cette année-là : les débuts de Hotmail et, en Belgique, d’un deuxième opérateur de communication téléphonique mobile.

Pour ma part, à cette époque mon coeur fait boum pour un ténébreux Israélien. De retour au pays, je me vois offrir un ordinateur et je reste en contact…. En me quittant il m’avait dit : ‘I’ll seek you…’

Il a tenu sa promesse et m’a envoyé de jolies fleurs colorées… ICQ…

Jerusalem, mai 1998

Pendant que le pays est en train de commémorer les 50 ans de sa création, j’ai, en date du 17 mai très exactement, une activité plus terre à terre : je crée ma première adresse e-mail. Ce jour-là, avec Stanley (compagnon de voyage, rencontré sur place), nous réfléchissons à un « username »…. Après un moment de réflexion, nous le trouvons….Yelyam est née..

Et l’on peut dire que c’est Yet Another Hierarchical Officious Oracle ….!

Ceci-dit, ce n’est pas encore une grande révolution pour les voyageurs : le téléphone reste d’usage pour rester en contact avec le pays, et vu les prix prohibitifs et les budgets serrés, cela reste rare. Quant à l’e-mail, il nous est utile uniquement pour rester en contact entre nous après le voyage.

Et il semblerait que ces nouvelles technologies ont eu leur utilité. En effet, il est amusant de constater qu’une dizaine d’années plus tard, de toutes les personnes rencontrées lors de ces différents voyages (il y en eu beaucoup d’autres d’ailleurs – des voyages et des personnes), je suis en mesure de donner des nouvelles du bel Israélien (aujourd’hui mari comblé et père de deux adorables fillettes) et de Stanley (qui vit à une heure de route de chez moi)….

N’oublions pas, au milieu de tout ça, les téléphones portables, qui deviennent de plus en plus populaires. Je peux enfin m’en offrir un, puisque les cartes prépayées font leur apparition (pipelette oblige, l’abonnement est une porte ouverte à des factures astronomiques).

Les numéros commencent par 075 et la consultation de la boîte vocale est payante, mais on progresse. En tout cas, c’est ce qu’on croit….

C’est bon, tout le monde à ses jouets ? Prêts pour les années 2000 ?

A suivre : Y avait du boulot! – Pour en finir avec les années 2000 (deuxième partie)

Posted in Yelyam's Chronicles

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