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Emmenez-moi

Publié le 26 janvier 2010 par Araucaria
Emmenez-moi

crédits : Port Autonome de Marseille
Ah la mer et les navires... Je suis à peine rentrée que je pense encore à poser mes pieds de terrienne sur les ponts d'un bateau. Mon numérique est empli de clichés de paquebots et cargos. Rien que du bonheur dans le Détroit de Gibraltar où notre navire à croisé le Queen Mary II.
Je crois que cette mélodie écoutée lorsque j'étais bien plus jeune aura contribué à me faire voyager en rêve. Elle n'est certainement pas étrangère à ma passion pour la navigation. J'ai eu très souvent envie de partir au bout de la terre sur un rafiot craquant, un modeste ferry, un chalutier, un bateau usine appareillant pour Terre-Neuve ou un luxueux paquebot en partance pour les tropiques... peu m'importait, tout alimentait mon rêve. J'ai vu... j'ai voyagé un peu... je rêve encore de mers et d'océans et de bateaux petits ou grands... toujours, toujours... Des rendez-vous sont pris avec Cendrars, Brauquier, Loti, Frébourg, Giraudeau... rêver encore et prolonger l'évasion grâce aux livres. Encore, encore...

Emmenez-moi

Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits les bateaux
Ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux
Des idées vagabondes
Aux reflets de ciels bleus
De mirages
Traînant un parfum poivré
De pays inconnus
Et d'éternels étés
Où l'on vit presque nus
Sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour
Un verre à la main
Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose
Un merveilleux été
Sur la grève
Où je vois tendant les bras
L'amour qui comme un fou
Court au devant de moi
Et je me pends au cou
De mon rêve
Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Debout sur le port
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerais dans
La soute à charbon
Prenant la route qui mène
A mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n'est important
Que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le cœur
En tressant m'a t'on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
Charles Aznavour

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