Magazine Journal intime

Wish You Were Here

Publié le 29 janvier 2010 par Gaspard_w

rivoli

"How I wish, how I wish you were here. We're just two lost souls swimming in a fish bowl, year after year, Running over the same old ground. What have you found? The same old fears. Wish you were here."

Et le décor change, Nevsky s'évanouit sous la rue de Rivoli, la neige effacée par la pluie. J'ai enfoncé mes mains dans mes gants, mes gants dans mes poches, pour échapper au froid, les yeux vers le sol j'ai continué de marcher, traverser le centre Parisien.
J'ai bu un chocolat chaud à l'angle de la rue du Louvre, fini mon livre, regardé passer les touristes et la nuit tomber sur les trottoirs trempés. J'ai relu quelques lignes de mon carnet Russe :
"Voilà, que je mens encore et me corrige avec un refrain de Coldplay "Mais la vérité c'est que tu me manques". Un ex à elle lui jouait le même air à la guitare. Je ne suis même pas original. Ses ex tournent autour de moi, je connais le visage de certains, j'imagine les autres. Grands blonds culturistes à l'intellect parfait, l'endurance infinie et le sourire éblouissant. Je n'y peux rien, j'ai l'imagination masochiste. Une poignée d'histoires importantes ou non, qui se rapproche alors que je me refuse encore a rejoindre la bande "Mais vous ne comprenez pas, vous c'est fini, mais moi il y a une semaine
je l'avais dans mes bras" Je refuse qu'on me range, je refuse qu'on me classe, je refuse l'imparfait et le temps qui passe, je ne serrai pas un ex, ce mot est trop court, c'est une prison que l'on m'impose, un son qui siffle entre les dents, c'est le bruit de la fin a laquelle j'essaie d'échapper."
J'ai relu encore deux fois et trouvé que la révolte sur le papier ne changeait rien. Les trois pages suivantes m'ont semblé inutiles, je les ai arrachées et laissées sur la table avec un gros pourboire. Je me suis levé et j'ai pris la rue en sens inverse. Les gouttes de pluie en chute libre du haut de mon front au coin de mes yeux, tombant du bout de mon nez sur le sol sombre.
Je suis rentré chez moi, je me suis assis et le temps a continué de s'écouler lentement. J'ai regardé son statut, pensé que les ruptures étaient sans doute plus simple avant Facebook. J'ai évalué dans ma tête la distance que pouvait représenter cinq cent trente-cinq kilomètres et j'ai réalisé qu'il y avait bien plus que ça entre nous maintenant.
J'ai mis Pink Floyd, le son très fort et j'ai essayer de me perdre dans mes pensées, de ranger les souvenirs, de faire quelques projets. À un moment les choses passent, à un moment on s'y fait et on a moins mal. Ce moment-là, c'est le plus triste.


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