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Quand Jennifer aurait dû se contenter de montrer son corps, rien de plus.

Publié le 30 janvier 2010 par Pegase
La bonne recette pour faire un horror teen movie, c'est de choisir un nom accrocheur, Jennifer's body, par exemple. C'est vrai que ça donne mieux que "Paulette la tueuse", "Marie la morfale" (quoique ça pourrait être le titre d'un film de Q français des années 70). Admettons que le titre soit vendeur, c'est tout ce qu'on demande à un titre aujourd'hui, ensuite il faut une actrice méga bandante, genre pin-up pour calendrier de camionneur, dans cette catégorie, je choisis Megan Fox, sombre (ça tombe bien vu son rôle) inconnue débarquée de la planète Starlette (la même planète d'où venait Paulette, soixante ans plus tôt). Un mot sur cette planète, sur laquelle les seules notions mathématiques se limitent au calcul de la courbure des fesses ou du galbe des seins, seins qui sont souvent fourrés au silicone pour atteindre une rotondité presque parfaite, c'est PI (3,14159... ) qui va être content !
Bref, Megan Fox bien que parfaitement sphérique là où il faut, s'avère extrèmement plate sur tous les autres points de vues, elle semble désincarnée tout le long du film et parfaitement insipide malgré la couleur de ses yeux. Peut-être à cause de l'autre actrice qui lui tient compagnie non sur l'affiche (racoleuse en diable ou Megan trône seule sur une chaise d'écolière, mais en quelle classe est-elle... quand même pas en CP, j'espère !) mais dan le film. Le casting a eu plus de chance avec Amanda Seyfried, moins alléchante pour un oeil lubrique mais plus intéressante pour un cinéphile, quoique... elle ne manque pas de charme surtout dans la scène d'intro où elle envoit valdinguer une gentille infirmière qui ne lui voulait que du bien. Ensuite quelques acteurs plus ou moins intéressant, plus ou moins transparents dans des personnages qui égratignent un peu la société américaine, du professeur Crochet à la caricature de Cure.
Attention je raconte l'histoire !
Bien évidemment il faut un scénario simple, ici c'est synonyme d'inexistant, un groupe de jeunes musiciens dont le chanteur est prêt à tout (à tuer surtout), pour atteindre la célébrité croise la route d'une petite ville paumée au coeur des USA et le chemin d'une gamine dont le seul avenir est de finir playmate 2009 ou 2010 (le film date de 2007, donc je lui laisse un peu de marge pour atteindre cet objectif). Ce rockeur sans voix ni talent entouré de piètres musiciens, préfère sacrifier la jolie fille sur l'autel de Satan, plutôt que de s'inscrire à la Star Ac. Le hic c'est qu'il devait sacrifier une vierge et que Jennifer (Megan Fox) ne l'ai plus depuis... hou ça fait longtemps !
Alors arrive la malédiction, qui prend possession du corps de Jennifer (d'où le titre, bien trouvé, non ?), la transformant en démon (démone, ça existe ?) obligée de se nourrir de chair fraîche pour conserver ses atouts physiques. De là s'ensuit une initiation au fast food, un sourire, on passe la commande, on se goinffre surtout si on prend un menu "maxi best of" (joueur de foot de 130 kilos avec petit pois dans la boîte cranienne, si, si, il y avait quand même un petit pois, je l'ai entendu roulé quand le corps est tombé). Enfin dernière étape dans cette initiation à l'art culinaire from the USA, on abandonne les déchets sur place, comme ça au moins le client suivant c'est à quoi ressemblera ce qu'on va lui servir.
Notre petite démone, se tape quelques gueuletons, pendant que son ex-amie qui est la seule à tout savoir à son sujet tente de trouver un moyen de l'arrêter. A la fin du film on comprend qu'avec un cutter et un peu d'imagination, à mon époque c'était avec "une chanson et un peu d'imagination"*, les temps changent, les moyens d'expression aussi ! Donc avec un cutter on peut se débarrasser de n'importe quoi.
Ensuite comme la justice appelle la justice, Needy Lesnicky (l'amie de Jennifer) se retrouve en asile psy, rappellez-vous au début du film, l'infirmière qui traverse la pièce en volant... bon rassurez-vous, elle n'y reste pas longtemps et termine le film en égosillant le groupe rock sans talent qui à causé tout ça, merci pour nos oreilles et pour les 13563 autres groupes rock qui attentdaient que la place se libère... d'ailleurs j'ai une liste que je peux lui fournir si elle compte persévérer dans cette fonction.

Même si en me lisant vous pensez que j'ai détesté ce film, ce n'est pas le cas, c'était à la limite de la série Z, drôle et navrant à la fois, mais un jour, Karyn Kusama fera un bon film, j'en suis sûr !


* "L'île aux enfants" interprêtée par Casimir.

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