Magazine Journal intime

Mon premier bâtard

Publié le 01 février 2010 par Dalyna

Mon premier bâtard

Bonjour tout le monde

Comment ça va ?

Moi ça va, mais vous comprendrez sans difficulté pourquoi le désert de Gobi vient illustrer cette note. Oui, ce blog n’est plus que l’ombre de son ombre.  Heureusement que les fanas du Destin de Lisa et d’Ugly Betty viennent m’honorer  quotidiennement de leurs visites (j’atteins des records mais je ne pense pas qu’il faille en être fière). Vous essayez de pondre des articles sur l’actualité, la politique, l’économie… Et c’est finalement pour une vieille photo de Lisa du Destin de Lisa, choisie pour illustrer un billet quelconque sur la beauté, qui fait mouche. Ah la la…

Bon alors, sinon, vous racontez quoi, vous ? Vous suivez l’actu ? Vous saturez ? Vous avez regardé la Ferme Célébrités ou lu le résumé sur Yahoo! ? Vous aussi, vous avez découvert avec stupeur que Mickael Vendetta est une célébrité ?  Vous aussi, vous avez eu envie de créer un groupe Facebook pour De Villepin même si vous êtes à gauche, juste pour faire chier Sarkozy ? Pour ma part, j’ai même songé à le suivre sur Twitter. Vous avez vu comment je suis « in » ? Je Twitte maintenant. J’avoue qu’au début, j’ai eu du mal, je ne voyais pas la différence avec Facebook, mais petit à petit, en suivant les news d’Océane et de M1, j’ai fini par rentrer dans le délire. C’est assez marrant cette interactivité, mais entre mes twitts et mon Facebook, je commence à me demander sérieusement le temps que j’y passe par jour. Je crois que je ne préfère pas connaître la réponse. En tout cas, une chose est sûre : MSN est has been. Et mon blog aussi, si ce n’est que cette semaine en kiosque figure un de mes articles qui a été conçu sur ce blog. Ré-anglé et remanié, je lui ai offert une seconde vie, ça sert aussi à ça un blog. On s’auto-inspire. Cela étant, cela m’étonnerait grandement que je réitère avec cette rédaction. La chef de service m’a tellement saoulé à réécrire « ceci » et « cela« , et la « rédac chef pense que…« , pour au final s’éloigner pas mal de l’idée directrice.

C’est assez bizarre au final. T’as ton nom en bas, c’est toi qui l’a écrit, mais comme la rédac chef est repassée trois fois par là, a coupé des mots et en a ajouté plein d’autres, ça donne un article dont on ne se sent plus vraiment l’auteur. Ce qui est navrant parfois, c’est quand les chefs de rubriques décident AVANT de lancer l’enquête, de ce qu’il y aura dans l’article final. Du coup, t’es là au téléphone, tu parles des résultats de ton enquête suite aux interviews avec témoins et experts, mais la nana, de l’autre côté est complètement fermée à tout ça et te répète sans arrêt sa fixette : « Non mais je pense que ça entraîne ceci et cela, donc il faut trouver des gens qui diront que ça et ça « . Traduction : Tanpis pour ce que tu as trouvé dans ton enquête, je pense que l’angle sera plus politiquement correct/vendeur/colle plus à ce que je veux (rayer les mentions inutiles) si on dit ça et ça. Super l’enquête journalistique. Il ne nous reste plus qu’à aller au supermarché des témoins pour limite leur souffler les réponses pour que ça cadre. C’est d’ailleurs ce qui a failli se passer dans ce cas précis puisque la chef de service m’a quand même dit à la fin, quand elle a su que l’un de mes interviewés souhaitait témoigner de façon anonyme : » Eh bien il faut que tu trouves quelqu’un d’autre qui te dira la même chose« . De témoins coupés en phrases ajoutées, voilà comment on se retrouve à la fin avec un article bâtard sur les bras. C’est le mien, mais il a comme quelque chose d’illégitime…

Heureusement, on peut toujours refuser un article s’il est trop éloigné de l’idée de départ. Mais après avoir travaillé 90 heures sur un papier, c’est très difficile de dire « Ouais mais finalement non« , car en général, le faire équivaut à s’assoir sur sa rémunération. Même si légalement, un article commandé est un article payé, dans les faits, soyons honnêtes, accepter la commande d’un article et ensuite refuser la parution en raison « d‘un méga remix  Bob Sinclar » annulera sans nul doute le paiement. Et aller au Prud’hommes pour 400 euros, ce n’est pas si simple. Bref, sauf exception (que je situe au niveau de mes convictions politiques pour ma part), je pense que plutôt que de s’acharner contre « la volonté d’un homme« , il vaut mieux apprivoiser le bâtard pour cette fois.


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