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Les filles qui ont des potes mal barrés

Publié le 03 février 2010 par Kranzler
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Tu sais ma Lizou, des fois je trouve que le Four Roses c’est à peine mieux que l’ammoniac et le Daniels pas franchement pire que le désherbant. Je bois comme une saleté de trou et d’ailleurs peut-être que le trou n’est pas loin - sans compter que certains jours ma pauvre cervelle n’est qu’un gouffre merdique dépourvu de saveur. Et tu sais quoi, aussi, tant qu'on y est ? Quand je suis assez imbibé, je m’effondre dans n’importe quelle bagnole, comme une loque vaguement présentable, et je rêve des conneries de rêves qui font mal. Je rêve de n’importe quel garçon aux yeux verts qui serait assez fou pour accepter que je ne sois qu’une verrue. Je rêve aussi de cette pourriture de futur dans lequel je ne t’accompagnerai sans doute plus très longtemps, parce que c’est comme ça, parce que les choses sont moches. Je voudrais pas, mais je rêve qu’un jour je ne serai plus là pour m’avachir sur ta douce et bienveillante épaule. Longtemps après, moi devenu un sac d'os, tu seras une veuve multi-divorcée, un iguane grincheux sur un fauteuil grinçant. Toutes ces années que tu auras passées sans moi, ma pauvre, ma chère et tendre pouffiasse. Et le pire, écoute bien : vieille, tu n’auras plus le droit que de boire un verre de quintonine - le dimanche midi, une semaine sur deux. C'est tuant, non, la quintonine ?

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