Magazine Journal intime

Miracle: Vivement dimanche m'arrache un sourire

Publié le 07 février 2010 par Mélina Loupia
Ah le dimanche, ce jour souvent psychologiquement dramatique, qui marque l'agonie de 2 jours pleins de glandouillage, de lâcher-prise et de rêve de liberté, et à la fois l'aube d'un lundi catastrophique, casseur d'ambiance et début d'une longue marche rébarbative, presque instinctive en quête de survie jusqu'au vendredi soir suivant.

Je hais le dimanche, comme à peu près tout le monde.

J'évite les sorties au-delà des limites du canapé, voire même du lit, l'inconnu me fait frissonner les ovaires.

Ainsi, je me cantonne au programme débilisant mais néanmoins divertissant de TF1.
Les rediffusions des séries allant du B au Z me rassurent, les pseudo-reportages de fin d'après-midi marquent le temps du repas et le moment de m'extirper de la douceur presque maternelle du plaid du canapé ou de la couette tiède du lit.

Mais je dois me rendre à l'évidence, depuis hier, un gros coup de vent a dû perturber la transmission des ondes par satellite, tranformant la télé du salon en paysage d'une Alpe en janvier. Neige sur toutes les chaînes.

C'est alors qu'en tentant de capter une image ou d'entendre un son, la télécommande se cale sur France2.

En gros, j'étais comme un people invité par Frédéric Lopez pour un Rendez-vous en terre inconnue.
Sortie de mon cocon télévisuel, expatriée de mes habitudes de PAF, coupée des coupures pub, mélangée comme un Boggle.

Mais pas le choix, pour travailler, j'ai besoin de distraction.

Alors ce cera France2.

Et plus précisément, puisque c'est l'horaire, Vivement dimanche.

http://medias.francetv.fr/STATIC/salma/images/minisite/f2/programmes/vivementdimanche/menu_site.jpg

Je n'aime pas ces émissions de variétés, qui ne sont plus rien d'autre qu'une grande page de publicité promotionnelle pour la sortie d'un livre, la consécration musicale ou l'annonce de la bande-annonce d'un film, quand il ne s'agit pas de la biographie d'un ancien ou futur requin de la politique.

Et en parlant de politque, j'aime en rire grâce à certains comiques qui le font avec la distance et la finesse nécessaires.

Ce que ne me procure pas l'intervention régulière d'Anne Roumanoff sur cette émission.

J'aime l'artiste, la comédienne, la tourneuse qui fait rire des femmes, des mamans, des secrétaires et leurs moitiés sur la société, avec son oeil de fille du monde, j'entends comme tout le monde. Je trouve ses regards fins, touchants, parfaitement à l'image de ce qu'on vit tous les jours. J'aime la simplicité et l'émotion qu'elle met dans ses scènes, ses sourires, sa voix et ses mots.

Mais je n'aime pas les shorts qu'elle taille aux politiques, tels qu'ils soient, quelque soit le déséquilibre qui les caractérise et les fait invariablement pencher d'un côté ou de l'autre du centre de gravité de la société.

Pourtant, tout au début de l'émission de ce dimanche, dont je crois comprendre que l'invité fil rouge est MIchel Boujenah
J'aime le comédien, le comique et l'homme. Je m'attarde donc à l'écouter et le voir rire en parlant.

Et au détour de je ne sais plus quelle question, la conversation entre les 2 Michel a abouti au triplé de l'équipe de France de hand-ball et le comique a donné sa version de l'insuccès médiatique de ce sport:

"Quand les Bleus du foot ont vu le triomphe des handballeurs, ils se sont dit 'Nous aussi, on va jouer avec la main.' "
Le sourire est venu spontanément envahir mes lèvres et malgré le dimanche, malgré France 2, malgré Vivement dimanche, malgré Anne Roumanoff, j'ai décidé que j'allais peut-être passer un bon moment et qui sait, trouver finalement que c'est pas si mal.

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