Magazine Journal intime

Comment l’arrêt du tabac m’a rendue « bankable »*

Publié le 09 février 2010 par Arreterdefumer

(*Bankable = une valeur sûre (in english in the text))

Alors bien sûr, vous allez me dire : « on connaît la chanson, haleine fraiche, teint de pêche, dents blanches et endurance… bla bla bla ». Eh bien, certes oui, ce sont les aspects positifs de l’arrêt du tabac. Mais je vous propose d’en découvrir un autre, moins évident, sans doute un peu tordu, fruit de mon esprit retors et un brin manipulateur.  Hé hé hé.

Vous l’aurez tous constaté, l’époque où fumer c’était être « branché », est révolue. C’était nos années lycée, une période où les filles, voulant paraître fortes, désinhibées et décomplexées face aux garçons qui les faisaient tant rêver, optaient pour la cigarette, ou comment avoir l’air trop bien dans ses pompes à huit plombes du mat’, à peine réveillée mais déjà la clope au bec, avant d’entrer dans la salle de cours. « Ouais moi ça me fait rien de fumer à jeun en descendant du bus … c’est même la meilleure, elle réveille ! » (Et de refouler un gémissement, voire un… vomissement).
Affirmer son côté masculin en affichant son paquet de Camel, c’était affirmer un art de vivre, celui d’une fille cool, pas chiante, pas chochotte, proche des garçons cool, pas chiants, et … enfin bref.

A  présent que nous abordons le virage de la trentaine (si si, dans moins d’1 km, vous allez voir, il est indiqué par un panneau où figure le dessin d’une petite horloge… allez savoir pourquoi d’ailleurs), le subterfuge de la cigarette n’a plus le même impact sur l’homme qui, lui (voyant le panneau où figure toujours cette mystérieuse petite horloge), part à la conquête d’une partenaire susceptible de lui offrir une progéniture digne de ce nom. Une femme certes enveloppée d’une aura de sensualité et de fragilité, mais qui sait faire montre d’esprit de décision (on sait qui porte la culotte de nos jours), de sang-froid, de force de caractère.

Eh bien cette femme – qui sommeille en nous toutes, à n’en pas douter- aura d’autant plus de chance de se faire repérer (et donc de se faire mettre le grappin dessus… c’est quand même un peu le but) si elle a arrêté de fumer.
Je n’avance pas cette théorie à la légère. Des dizaines d’hommes, des centaines d’heures sur internet. J’ai payé de ma personne pour en arriver à cette conclusion… (abnégation, tu es ma lumière).

En deux mots, voilà le fond du propos :
En tant que fumeuse, j’étais perçue comme une fille cool, sympathique, pleine d’esprit, vaguement féministe mais pas casse-« bip », un tantinet dépensière.

Aujourd’hui, alors que je ne fume plus, je suis perçue comme une fille cool, sympathique, pleine d’esprit, vaguement féministe mais pas casse-« bip », un tantinet dépensière, ET courageuse, VOIRE déterminée.

Et de ces deux derniers adjectifs je tire toute ma fierté aujourd’hui. Vous n’imaginez pas le nombre d’hommes qui m’ont dit ces quelques mots : « t’as arrêté de fumer ? comme ça ? du jour au lendemain ? wahou. Alors ça tu vois… j’admire. T’as l’air d’une file qui sait ce qu’elle veut. C’est bien ça, d’avoir des objectifs et de s’y tenir… pour moi c’est hyper important de savoir qu’une femme… bla bla bla ».

Donc le fait d’avoir arrêté de fumer augmente mon potentiel de séduction aux yeux des trentenaires en quête de stabilité et de bonheur. Tout ce que j’aime.
Alors bien sûr, le mieux c’est de ne pas commencer. Mais du coup on perd le côté mère courage qui combat seule ses démons dans les ténèbres de sa conscience enfumée et qui….

Ouais bon, ne commencez pas pour mieux arrêter dans dix ans, parce que le côté fille saine, intelligente (puisqu’elle n’a pas commencé, elle), élevée en pleine air, sans additifs, ni conservateurs, ni polluants chimiques d’aucune sorte… enfin la fille Bio, c’est hyper tendance aussi !


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