Magazine Humeur

La voie du chevalier. 1

Publié le 09 février 2010 par Perceval

pelerin étoilesLa quête a son but en soi, à condition que l’objet ait un sens. Le regard porté sur les étoiles, le chevalier, ne compte pas rester sur place. Il ne s’agit pas de chercher fortune, et la destination n’est pas connue. C’est d’un pèlerinage, qu’il s’agit. Il prendra fin, à l’issue de la quête, délaissant monts et vallées, pour s’embarquer au-delà des mers, derrière l’horizon.


Le pays est aride, les lacs asséchés… L’inhumanité ordinaire règne dans un pays lié aux stress quotidiens. Le royaume est aux mains d’humanoïdes qui ont rationaliser au plus fin, l’avidité de chacun : le moindre de leur projet, jusqu’au simple geste est rationnel, la moindre ressource est utilisée,

Pollution
marchandisée… jusqu’à l’homme lui-même qui est soumis à la même comptabilité. Son poste, sa fonction, son habitation sont soumis aux mêmes forces de production. La connaissance a le statut de vérité, si elle se déclare scientifique, statistique. Les courbes du marché donne le sens. La pensée doit se domestiquer, elle doit s’orienter, comme les enfants. Sera considéré comme tabou, l’irrationnel, réservé à l’espace privé comme toutes les ‘cochonneries’. Pour les domestiquer, elles seront comme le reste soumises aux lois du marché : leur croissance et leur profit seront un gage de liberté …


Le chevalier avance à contre courant. Il sait qu’il part en guerre. Son apprentissage se fait sur le tas, et pour ne pas succomber à la douleur et la confusion, il lui faut œuvrer sur lui-même, avant ( et parfois en même temps ) d’aider le monde… Retrouver le don, la sincérité, la joie, la bonté… c’est une guerre contre la guerre de l’utilité. Retrouver le courage, le souffle de l’indignation et l’enthousiasme du combat.

Lancelot charette infamie
Ouvrir, sans peur, sa sensibilité, présenter sa fragilité. Ne plus accepter la souffrance, mais accepter de voir ses blessures : celles que l’on se fait, et celles que l’on fait…


La chevalerie s’inspirent de figures, plus que de principes. Ainsi Perceval et le roi pêcheur. Cet exemple parle à l’humain d’aujourd’hui, parce que la voie du chevalier est un chemin ouvert à tous ceux qui croit à la destinée humaine de grandir vers le divin, ou vers l’Homme.
Lancelot et la charette de l'infamie: ( quête de l'Amour courtois )


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine