L'Eglise catholique
subit au Québec depuis quelques décennies les assauts d'un mouvement laïc assez ingrat, qui oublie totalement, notamment, ce que le Québec doit à l'Eglise, à commencer d'ailleurs par le fait
qu'il existe encore aujourd'hui...
Un parallèle me semble pouvoir être fait à bien des égards avec les affres qu'a connu l'Eglise de France plusieurs décennies avant celle du Québec, qui m'évoque deux observations, après avoir eu
l'occasion de rencontrer et d'échanger avec différentes personnes, laïcs ou religieux.
D'une part, les catholiques me semblent encore sous le choc des attaques constantes dont ils font l'objet, sans avoir encore réalisé qu'ils pouvaient et devaient réagir et se défendre sans
complexe, (comme cela tend enfin à se faire depuis quelques temps en France) publiquement et médiatiquement.
D'autre part, j'observe que la tentation existe chez bien des catholiques, de céder à la pression en considérant que leur convictions peuvent effectivement être relégués dans le secret de leur
coeur et l'intimité de leur famille.
Cependant, l'histoire et la foi doivent nous inviter à réagir : d'une part, il est des sujets sur lesquels le silence n'est pas possible raisonnablement en conscience, qu'il s'agisse d'attaques
gratuites contre la foi ou d'atteinte portées à la vie ou aux principes les plus fondamentaux de l'humanité ; d'autre part, les catholiques sont appelés à témoigner de leur foi, sans pouvoir se
contenter de la conserver pour eux et sans craindre les quolibets. Il nous faudra passer par là.