Magazine Humeur

La problématique mondiale de l'avortement : un complot contre la vie [4]

Publié le 19 février 2010 par Hermas

"Nous sommes en réalité face à ce qui est objectivement un 'complot contre la vie',

dans lequel on voit aussi impliquées des Institutions internationales".

Jean-Paul II

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L'instrument le plus efficace du Lobby pro-avortement est peut-être la Banque Mondiale.

Il faut se souvenir que la dette externe est l'un des plus douloureux cancers du Tiers Monde. Le Mozambique, par exemple, a dû débourser en 1996, à ce titre, le double de ce qu'il a consacré à l'éducation et à la santé. Il ne faut pas tomber dans ce piège - clairement raciste - d'imputer ce désastre à une "incapacité" de ces pays, jamais démontrée, de se débrouiller par eux-mêmes ou d'échapper à la corruption politique. Il faut prendre en compte ce fait que, pendant les années quatre-vingt, selon le Programme des Nations-Unies pour le développement, les taux d'intérêt appliqués aux pays pauvres étaient dans l'ensemble quatre fois plus élevés que pour les pays riches. De même, il ne faut pas oublier que le problème de la dette externe est relativement récent, car il remonte à la crise pétrolière de 1973. A cette époque, les grandes banques mondiales virent croître leurs fonds grâce aux bénéfices tirés des pays de l'OPEP, lesquels avaient grandement accru leurs revenus après avoir quadruplé le prix du pétrole. Elles se sont alors scandaleusement lancées dans une politique de prêts à risque en direction des pays en voie de développement. Evidemment, ces derniers ont acueilli avidement cette pluie inattendue de millions qui, en de nombreux cas, n'ont pas été affectés aux objectifs en vue desquels ils avaient été sollicités. En outre, en même temps, l'augmentation du prix du prix du pétrole provoquait dans le monde industrialisé un processus inflationniste galopant difficile à enrayer sans recourir à des mesures drastiques.

En 1979, le géant nord-américain a été contraint de pratiquer un sévère ajustement monétaire, qui fut immédiatement suivi par l'ensemble des autres pays du bloc industrialisé. La conséquence, pour le Tiers Monde, qui vivait de ses exportations, ne se fit pas attendre : dans un court laps de temps, les pays qui avaient contracté des dettes à taux d'intérêts variable - c'est-à-dire, logiquement, pratiquement tous - virent se multiplier les intérêts de leurs emprunts. La plupart du temps, la dette est devenue un poids insurmontable : les paiements annuels, effectués par les débiteurs au prix de sacrifices considérables, ne parvenaient même pas à couvrir le montant des intérêts. En 1996, par exemple, la dette externe accumulée de la Zambie était le double de son PNB. La même année, le monde en voie de développement devait au premier monde, globalement, le double de ce qu'il lui devait dix ans plus tôt, rien qu'au titre de l'accumulation des intérêts impayés.

Les choses étant ainsi, il n'est pas possible d'ignorer le fonctionnement interne de l'activité de la Banque Mondiale, précédemment évoquée. Née, comme le Fonds Monétaire International (FMI), en juillet 1944 à Bretton Woods (USA), elle exprimait alors la volonté de définir les lignes économiques directrices d'un monde qui se voyait déjà victorieux de la deuxième guerre mondiale et qui souhaitait étendre et globaliser son capitalisme à l'échelle planétaire. Il n'est pas douteux que ces objectifs sont près de s'accomplir, si ce n'est pas déjà le cas. A la fin de l'année 1991, la revue The Economist et le New York Times publièrent un memorandum interne de la Banque Mondiale selon lequel cette institution devait stimuler dans le Tiers Monde l'installation des industries les plus sales, pour différentes raisons : la logique économique elle-même, qui invite à éloigner de chez soi les résidus, les bas niveaux de contamination de ces pays, à cause de leur moindre densité de population, et la faible incidence du cancer sur des groupes de population dont l'espérance de vie, de soi, est faible. Y a-t-il lieu de s'étonner, dès lors, que le premier monde ait besoin de perpétuer le déficit de population du monde en voie de développement ? Il faut ajouter que, dans les décisions du FMI, les Etats-Unis réunissent 17,8% des voix et que le monde développé dans son ensemble [environ quinze pays, sur un total d'un peu plus de 175] en représente 55%. Le pourcentage, surtout dans un système fondé sur l'argent, est déterminé en fonction des apports économiques qui sont faits au Fonds, ce qui exclut les pays les moins développés. Par exemple, le groupe formé par l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Paraguay, le Pérou et l'Uruguay ne totalise que 2,15 % des votes [à suivre].

Miguel Argaya Roca



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