Magazine Journal intime

Le n'importe quoi de la nuit

Publié le 22 février 2010 par Vinsh

Vous savez, mon curry d'agneau, à force de gamberger, je me retrouve avec plein de trucs dans la tête, qui me taraudent jusqu'à des horaires bien sympa genre 4 heures du mat', tu sais le moment où plus personne n'est dispo pour parler et où y'a les rediffs des Nouvelles filles d'à côté (tu sais, celles qui n'étaient plus les obscures comédiennes inconnues du début mais Karen Cheryl et... euh... nan bah en fait c'était la seule un peu connue) (et aussi Adeline Blondieau).
Et à force de penser, de chercher le sens de ma vie en Chômagie, je me suis demandé si je n'allais pas essayer de me lancer dans un gros projet ambitieux. Genre ressortir la Playstation du grenier de mon frère et essayer de finir le premier Resident Evil (je dis ça parce que ce soir, y'a [REC] à la télé). Ou bien lancer un gros vrai bloug sérieux (ou pas) avec une ligne éditoriale crédible et des articles tous les jours plusieurs fois par jour (autant dire un truc super ambitieux, quand on me connaît) (en même temps, je te jure, j'ai du mérite, c'est pas facile tous les jours de satisfaire une audience de quatorze personnes aux désirs aussi divers que "fille à pédé montélimar", "femmes qui sentent la moule" ou "praime 1 star academy 7"). Ou bien... écrire un bouquin.
Alors là, je sais ce que tu vas dire : nan mais attends, l'autre, il a l'angoisse de la page blanche tous les deux jours, il écrit un post par semaine avec la poésie d'un communiqué de presse pour un nouveau modèle de sanibroyeur, et il se voit écrivain, n'importe quoi, lui. Bon, alors, d'abord, je te merde, tu sais. Ensuite, et même si tu as sûrement raison, il faut que tu saches que j'ai eu une existence avant le blougging, avec des rêves d'enfance de ce qu'on veut faire quand on sera grand, des défis de bac à sable et des inclinaisons perverses du genre trouver que les exercices de grammaire du CM2 c'est super et que j'en ferais bien pendant les wacances papa maman vous voudriez pas m'envoyer en camp d'été pour continuer à en faire, dites ?
Le n'importe quoi de la nuit
Et donc, dans cette réalité aujourd'hui parallèle, la grande ambition de ma vie, c'était d'écrire un jour un bouquin (pas forcément un roman, d'ailleurs, un essai, une bio, un bouquin de coaching pour faire plein d'abdos sans perdre de bide, que sais-je), puis deux, puis trois... en commençant de préférence avant mes vingt ans comme cette greluche de Françoise Sagan. Résultat, j'ai vingt-cinq ans et je ne mène même pas la vie de François Sagat (la coupe de cheveux ne suffit pas).
Alors, je me dis : vu que j'ai le temps, l'inspiration de manière hyper sporadique et les insomnies qu'il me fallait, pourquoi ne pas m'y mettre ? Plein de réponses à cette question, tu t'en doutes, car quand il s'agit de procrastiner, je suis pas la moitié d'une bête de compétition, je peux te le dire. Déjà, faire des insomnies et écrire la nuit, ça compromet vachement l'efficacité dans la recherche de boulot le jour. Ensuite, j'ai bien des idées, mais pas UNE idée : en gros, j'ai plein de petites bribes que j'ai envie d'écrire, mais pas de liant, pas de direction précise à donner à un livre ENTIER, bordel. Ce qui m'amène au point le plus important : un livre entier, my god, que c'est ambitieux, ça me bloque, ça me fait super peur depuis l'âge de dix ans (mes débuts d'écrivain raté) (des vieux cahiers, jamais remplis et à mourir de rire aujourd'hui, qui pourrissent chez mes parents).
En fin de compte, je me laisse quand même une marge (semaines, mois, années, hein, soyons larges), mais ça me travaille, cette histoire. Un jour, tu verras, lectorat, tu pourras dire que la Pop-Pouffe du mois, c'était de la littérature.

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