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Southland Tales, de Richard Kelly

Publié le 07 mars 2010 par Encreblog
Southland Tales, de Richard Kelly"Ainsi s'achève le monde."
This Is the Way the World Ends
Southland Tales est un film de Richard Kelly, lequel avait génialement "commencé" sa carrière dans le cinéma avec Donnie Darko. Si The Box, son dernier film, semble avoir été fait pour remplir un peu le porte-monnaie, visant pour cela le grand public, Southland Tales est un "pur Richard Kelly" tant pour l'image que pour le délire du monde que celle-ci implique.
L'action de Southland Tales prend part dans un futur proche, dans le sud de la Californie. Après une série d'attentats nucléaires sur le sol américain, la 3e Guerre mondiale est déclarée, en Irak, en Syrie... Les États-Unis deviennent ultra sécuritaires et internet est placé sous le contrôle d'US-IDent. Pour faire la guerre, le pays a besoin de pétrole. Or, celui-ci vient à manquer. C'est alors que le Fluid Karma est inventé : une énergie nouvelle produite grâce à une gigantesque structure construite sur l'océan. Procédé découvert par un scientifique des plus étranges.
En dire plus serait inutile : les situations sont nombreuses, les personnages aussi, les ramifications complexes... Southland Tales ne se laisse pas résumer facilement. D'ailleurs, le résumé est un exercice bien trop fade quand on parle d'art. Il est intéressant de constater que le film a été un échec critique. Il n'est même pas sorti en France. Est-ce un mauvais film ? Non, c'est même un de ces coups de génie qui ne peuvent pas trouver le succès dans un monde imbécile. Il suffit de voir ce que la presse et le public "aiment" et ce qu'on récompense dans les festivals pour se rendre compte, en cinéma comme en littérature, comme en musique, etc. que ce qui paie, c'est la simplicité, les clichés, les représentations grossières, le déjà-vu. Ce qui plait à tout le monde ne peut qu'être mauvais. Osez être artiste, apporter du sang neuf, brouiller les codes, et vous verrez bien l'incompréhension, le jugement, et toute l'hypocrisie du monde.
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