Magazine Journal intime

La Chaux-de-Fonds

Publié le 09 mars 2010 par Dunia

Tourisme hivernal

Aux portes de chez moi

Samedi matin, comme le reste de la semaine, malgré 9h de sommeil je me suis réveillée exténuée, l’énergie enterrée sous une grosse couche de terre glacée.

-J’en ai marre. Faut que je sorte sinon j’aurai l’impression de crever.

Sacha m’a regardé de son profond regard brun.

-Si on allait se balader au bord du Doubs?

-Super idée. Suis partante.

J’ai ouvert les rideaux. La neige recouvrait la ville. La bise jetait presque à l’horizontale des flocons de poudreuse.

-Tout est blanc et gris. Il fait un temps comme j’aime.

-On pourrait en profiter pour se promener en raquettes pas trop loin. Avec cette météo, les alentours de la ville doivent être déserts.

L’un des points communs qu’avons Sacha et moi, c’est d’aimer la solitude. Nous n’aimons la compagnie de nos semblables qu’en de rares occasions. A présent nous sommes solitaires à deux. Lui et moi apprécions peu les sorties sous le soleil, quand le monde entier se jette dans la rue, flane aux bord des lacs et rivières ou squatte la proche campagne. J’ai aussitôt accepté. Besoin d’être fatiguée pour une bonne raison. Sacha a préparé un thermos de thé, balancé un paquet de biscuits et des oeufs en chocolat dans un sac. Nous sommes partis à pied, en direction de la forêt des Endroits. A trois cent mètres de chez moi, nous chaussions les raquettes pour une promenade de trois heures. Notre itinéraire: Les Endroits, Chapeau Râblé, Le Maillard, La Racine, Le Gros-Crêt, Recorne puis retour à la maison. Au total 5 à 6 kilomètres en raquettes, avec une dénivellation de 200m à 240m. Naturellement autant le chrono que le dénivellé font rire les habitués de ces marches dans la neige. Pour une non sportive asthmatique manquant totalement d’entraînement, ce n’est pas si mal. De plus cette fois, je ne me suis pas dopée à la cortisone. Me suis contentée de sagement prendre du Ventolin avant de partir et de ne respirer qu’au travers la cagoule pour éviter d’avaler de l’air froid.

En rentrant j’étais un tantinet fatiguée, mais mon état neurasthénique avait disparu.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

La campagne vers les Endroits,  à 400 mètres de chez moi. La photo est trompeuse. Sur le terrain la montée est plus raide qu’il n’y parait.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

Au fond de la vallée la ville de La Chaux-de-Fonds, alors que nous longions le téléski -hors fonction ce jour-là- de Chapeau Râblé à une vingtaine de mètres.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

Noirs sapins jurassiens dans la grisaille de l’hiver.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

Dans une forêt, en allant en direction du Maillard par un Ecosentier.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

Une photo en noir et blanc? Non! Juste la couleur du temps. Il neige. J’adore.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

Après avoir grimpé un dénivellement de deux cents mètres en respirant au travers le tissus polaire de la cagoule, j’étais assoiffée. J’ai demandé une pause à Sacha. Nous nous sommes arrêtés sous un sapin givré pour nous protéger de la bise et de la neige peu avant d’arriver au Maillard.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

En ce lieu qui semblait si loin de la civilisation -ce n’était qu’une impression due à la météo- j’ai eu une penseé émue et tendre pour “mi abuelita” décédée en février. Par un pur hasard Sacha avait acheté des “galletas Maria” les préférées des ma grand-mère et de presque tous les espagnols de plus de 80 ans.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

Le paysage latéral droit que nous voyions en nous dirigeant au Gros Crêt.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

Avec seulement une quinzaine de centimètres poudreuse et sans sac à dos, il était plus facile de marcher dans a neige que la première fois où j’ai enfilé des raquettes.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

A Recorne en descendant en direcion de la ville. Le seul moment ou j’ai DETESTE Sacha. D’abord il m’entraine sur une pente à 60°recouverte de poudreuse -remarquez c’était peut-être 45°- glissante, meuble et instable que ma cheville droite toujours esquintée -normal je refuse de me faire opérer- ne tenait pas du tout. Affolée, j’ai râlé. Protesté. Nous avons rebroussé chemin pour pénétrer dans une forêt tout aussi pentue mais peu enneigée, recouverte de glace,très glissante et surtout TRES DURE lorsqu’on tombe! J’ai haï mon bonhomme et lui ai fait clairement comprendre en hurlant à travers bois. D’ailleurs ou est-il? Il se cache mort de honte! “Plante les bâtons devant toi!” Mais oui c’est cela bien sûr! Et à travers toi ça te dit? Sgreugneugneu!

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

De retour dans les hauts de la ville de La Chaux-de-Fonds. Sur cette photo on aperçoit clairement que malgré ses 38′000 habitants et sa position de troisième plus grande ville de Suisse romande, la Cité Horlogère mérite son appellation de  “ville à la campagne”.

Sur cette vidéo on m’aperçoit, marchant sans aucun style, telle une citadine maldroite dans ses raquettes. Peu improte j’avance quand même et je m’éclate! Foncer entre les flocons en direction d’un mystérieux et féérique brouillard, c’est sublime! Là nous sommes entre le Gros Crêt et Recorne.

La Chaux-de-Fonds: 6 mars 2010 promenade en raquettes sur la poudreuse

La carte avec les coordonnées de la promenade.


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