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C'est le printemps qui m'endort

Publié le 17 mars 2010 par Acidbubbles

Je l'ai appelé, et il m'a dit :

" OK, on passe à la phase 2. N'hésitez pas à les secouer. Vous avez le feu vert : si on ne les menace pas, ça va continuer. Je vous fais confiance. " Sur un autre sujet, un autre m'a dit : " C'est la 'cata'. Il faut les recontacter, leur dire que c'est comme ça. Pas autrement ". J'adore lorsque j'ai ce genre de permission. Je l'ai fait froidement, sans crier gare, c'eut été moins marrant.

Puis je suis allé faire un tour sur un site de rencontres, sur lequel je me suis inscrit. Sans trop savoir pourquoi, sans même être consentant à faire entrer quiconque dans ma petite vie désordonnée. Toujours est-il que j'y suis.

Et je m'y emmerdais profondément. Jusqu'à ce que j'y voie un sourire, et que j'y croise un appel. Celui, viscéral, de celle qui réclame " un pot de colle, qui me harcèle de câlins, veut tout le temps m'embrasser, et veut faire sa vie avec moi, habiter ensemble et s'occuper de moi [...] ".

Celle qui se projette en rêvant que " dans la rue, dès qu'il me voit, il m'embrasse avec amour (car comme moi il en a manqué de l'amour) et chaleureusement, en me prenant dans ses bras tout contre lui au chaud (puisque on aura parlé avant très longtemps au téléphone, à parler de nous car j'ai besoin de parler avec mon copain au téléphone et tous les soirs) ".

En l'espace de deux heures, je suis passé du stade de la froideur à celui de la vulnérabilité. Et le danger ne se trouve jamais là où on l'attend. J'ai eu une réconfortante impression de plénitude et d'oubli, le temps d'une soirée. La dérangeante intuition que sans elle... Bref. J'ai égoïstement consommé ses exigences, vagabondé dans ses mots, le temps d'un délire. Mon esprit dort en Avignon, cette nuit.

Le froid est mort. Et je ne suis pas certain que ça me rassure particulièrement. Je le ressusciterai demain matin. Cette nuit, je m'endormirai avec sa pensée. N'en déplaise à ma détermination. Celle-là que j'égare le temps d'un sommeil, acceptant d'être un pou dans les cheveux d'une princesse.

En d'autres termes, j'emmerde mon orgueil. Ca fait bizarre. Ca fait du bien, aussi. Merci, Céline.
"Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge"...


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