Magazine Journal intime

J'ai l'honneur de vous faire mes adieux (à titre préventif)

Publié le 20 mars 2010 par Anaïs Valente

Et oui, c'est ainsi ne pleurez pas.  Comme disait l'autre « toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir ».  Bon, ça ne convient pas trop à ma situation, mais j'aime bien cette citation hyper optimiste.  Donc ne râlez pas, ne pleurez pas, c'est la vie (enfin la mort), on ne peut lutter contre son destin.

Ainsi donc (pléonasme) j'ai lu une information dangereuse l'autre jour.  Pire que dangereuse.  Meurtrière.  Qui va mettre mon existence en péril... (La vôtre aussi peut-être, mais je ne me permettrais pas de porter un quelconque jugement sur vous, ô lecteurs vénérés).

Cette info, tenez-vous bien, c'est celle-ci : « La bêtise tue autant que la cigarette ».

Et c'est une enquête menée par des spécialistes et tout et tout hein, c'est pas du blabla, de la rumeur ou du n'importe quoi.  Des gens ont été suivis et soumis à un test de QI durant vingt ans.  Vingt ans !  Il en ressort que plus le QI est bas, plus la probabilité de souffrir d'une maladie cardiovasculaire augmente (c'est là que mon « toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir » prend un peu son sens, aimer, le cœur, cardiaque, vous comprendre ?).

Et là, sur le coup, rien qu'en pensant à mon QI, je sens mon cœur qui se fatigue, qui s'emballe, puis se fatigue à nouveau, qui déraille, qui tachycarde, qui s'essouffle.

Si ma dernière heure n'a pas encore sonné, c'est par miracle.  Peut-être le fait que je ne fume pas a-t-il prolongé un tantinet mon sursis.  Mais rien n'est moins sûr...

Car la chance va tourner, c'est clair, et les maladies cardiovasculaires vont m'attaquer incessamment sous peu (tautologie).

Donc je vous fais mes adieux.  Mieux vaut prévenir que guérir.

Le jour où vous ne lirez plus rien ici, parcourez les cimetières namurois, trouvez-moi, et lisez ma pierre tombale :

« Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté ».

Ca c'est la phrase que j'ai décidé de faire mettre - pigé, mes héritiers ? - quand j'avais quinze ans.  C'est pas normal à quinze ans de choisir son épitaphe ?  Personne n'a dit que j'étais normale. Et puis, c'est quoi, être normal ?  Je l'ignore...

Lisez ensuite la seconde phrase que je viens de pondre, pour ajouter un soupçon d'humour à Baudelaire :

« Longue vie au paradis des petits QI ».

Comme ça c'est clair.

(ça coûte combien à la lettre, les épitaphes ?)

Si vous aussi, vous sentez la maladie cardiovasculaire vous menacer, n'hésitez pas, venez me dire adieu en commentaires, on peut même créer un groupe Facebook, c'est très mode...

Et pour vous illustrer ce petit sujet joyeux, je vous ai dégotté des épitaphes à mourir de rire (en l'écrivant, je réalise le ridicule de cette expression en ces circonstances).

Plein d'autres sur ce site. 

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