Magazine Humeur

Prières de la 5ème semaine de carême : mercredi

Publié le 24 mars 2010 par Hermas

Mercredi de la Semaine de Carême - ou Mercredi de la Semaine de la Passion

La liturgie, dans la Collecte, la première prière de la liturgie, veut nous aider, dans notre prière et dans nos efforts  à nous purifier de nos péchés par la prière, le jeûne et la pénitence, pour parvenir à une intimité toujours plus pprofonde avec Le Sauveur Jésus.

COLLECTE.

Dieu de miséricorde, sanctifiez ce jeûne, éclairez les cœurs de vos fidèles, et daignez prêter une oreille favorable à ceux auxquels vous inspirez le sentiment de la piété. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

 

C’était aussi la coutume, après la dernière Oraison, la Postcommunion, d’insérer une prière humble et confiante, avec l’invitation du prêtre à faire un geste d’humilité, en inclinant notre tête en signe de repentir, en suppliant Dieu de manifester sa miséricorde en nous qui nous reconnaissons pécheurs

Humiliate capita vestra Deo.

Humiliez vos têtes devant Dieu.

ORAISON.

Ecoutez nos supplications, ô Dieu tout-puissant, et daignez accorder l'effet de votre miséricorde accoutumée à ceux auxquels vous donnez la confiance de l'espérer de votre bonté. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

Jésus tombe pour la deuxième fois !c’est la Station du Chemin de Croix que nous nous apprêtons à méditer. Pour nous  préparer à comprendre l’immensité des souffrances qui ont été la cause de cette Passion, l'Eglise Gothique d'Espagne nous présente, dans son Bréviaire Mozarabe, cette belle prière composée de solennelles acclamations au Christ souffrant.

V/. O Christ,  vrai Fils de Dieu !

R/. Exaucez-nous ,   ayez pitié d'un peuple suppliant.

 

V/.  Vous qui, par le triomphe de votre Croix, avez seul sauvé l'univers, délivrez-nous par votre sang expiateur.

R/. Exaucez-nous.

 

V/. Vous qui, en mourant, condamnez la mort, et par votre Résurrection procurez la vie ; vous qui souffrez pour nous une peine qui ne vous était pas due.

R/. Exaucez-nous.

 

V/. Accordez-nous de célébrer en paix ces jours de votre Passion. Dans ce saint temps, que votre bonté nous protège.

R/. Exaucez-nous.

 

V/. Ne laissez pas périr ceux pour qui vous avez souffert la Croix; mais, par la Croix, conduisez-les à la vie éternelle.

R/. Exaucez-nous.

Un épisode peu connu de l’histoire des Patriarches, a inspiré l’Eglise grecque qui salue la Sainte Croix dans son Triodion.

Il s’agit du Patriarche Jacob qui, sentant s’approcher la mort, bénit ses douze enfants. Il bénit aussi les deux enfants de son fils cadet, Joseph, qui fut vendu par ses frères, mais devint Premier Ministre du Pharaon, et Sauveur de sa Famille. Joseph présente ses deux enfants à son Père Jacob, en mettant la main droite du Patriarche sur la tête de l’aîné, et la main gauche sur la tête du cadet.

Mais le Patriarche Jacob, les desseins de Dieu sont mystérieux, change l’ordre des mains : ce que la Genèse nous rapporte en ces termes

Genèse 48 :

13. 

Joseph les prit tous deux, Éphraïm de sa main droite pour qu'il soit à la gauche d'Israël, Manassé de sa main gauche pour qu'il soit à la droite d'Israël, et il les fit approcher de celui-ci.

14. 

Mais Israël étendit sa main droite et la posa sur la tête d'Éphraïm, qui était le cadet, et sa main gauche sur la tête de Manassé, en croisant ses mains - en effet Manassé était l'aîné.

En changeant la disposition de ses bras, pour répandre la bénédiction sur ses petits-fils, Jacob, l'illustre patriarche, marquait la figure de la Croix ; il présageait la bénédiction de salut qui, par la Croix, est descendue sur nous tous.

 

O Croix digne d'honneur, nous t'embrassons comme l'armure de salut, l'invincible trophée, le signe d'allégresse, l'instrument par lequel la mort a succombé ; nous qui participons à la gloire de celui qui fut attaché à tes bras.

 

Les hiérarchies angéliques assistent saisies de terreur, en présence du bois qui donne la vie. Car sur ce bois le Christ a versé son sang, et il a offert, pour éloigner des hommes la ruine qui les menaçait, le prix de la rédemption qui détruit tous les droits que le péché avait donnés aux démons.

 

O Verbe, j'ai été blessé par le glaive de l'ennemi ; guérissez-moi par votre sang ; hâtez-vous de déchirer par la lance de votre Passion la cédule de mes péchés, et inscrivez-moi au livre de vie.

 

O Croix digne d'hommages, lorsque tu fus plantée en terre, les demeures infernales en furent ébranlées ; mais tu es devenue pour les fidèles l'appui solide, la protection qui ne manque jamais.

 

Rendus fertiles en vertus, cueillons sur ce bois divin les fruits vivifiants que nous présente Jésus , la vigne féconde, étendue sur ce bois.

 

Nous louons, ô Jésus, votre immense bonté, en adorant la Croix, la lance et le roseau avec lesquels vous avez renversé, dans votre miséricorde, le mur de séparation qui nous faisait ennemis de Dieu.

SEPTIEME STATION DU CHEMIN DE CROIX

Jésus tombe pour la deuxième fois

/V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
_. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

Du livre des Lamentations 3, 1-2.9.16

 

Je suis l’homme qui a connu la misère, sous la verge de sa fureur. C’est moi qu’il a conduit et fait marcher dans les ténèbres et sans lumière. Il a barré mes chemins avec des pierres de taille, obstrué mes sentiers.
Il a brisé mes dents avec du gravier, il m’a nourri de cendre.

MÉDITATION

La tradition de la triple chute de Jésus et du poids de la croix rappelle la chute d’Adam – le fait que nous soyons des êtres humains déchus – et le mystère de la participation de Jésus à notre chute. Au cours de l’histoire, la chute de l’homme prend des formes toujours nouvelles. Dans sa première Lettre, saint Jean parle d’une triple chute de l’homme: les désirs de la chair, les désirs des yeux et l’orgueil de la richesse. C’est ainsi que, sur l’arrière-fond des vices de son temps, avec tous ses excès et toutes ses perversions, il interprète la chute de l’homme et de l’humanité. Cependant nous pouvons penser aussi, dans l’histoire plus récente, que les chrétiens, en se détournant de la foi, ont abandonné le Seigneur: les grandes idéologies, comme la banalisation de l’homme qui ne croit plus à rien et qui se laisse simplement aller, ont construit un nouveau paganisme, un paganisme plus mauvais, qui, en voulant mettre définitivement Dieu à part, a fini par se débarrasser de l’homme. L’homme gît ainsi dans la cendre. Le Seigneur porte ce poids, il tombe et il tombe, pour pouvoir venir jusqu’à nous; il nous regarde afin que notre coeur se réveille; il tombe pour nous relever.

PRIÈRE

Seigneur Jésus Christ, tu as porté notre poids et tu continues à nous porter. C’est notre poids qui te fait tomber. Mais que ce soit toi qui nous relèves, car seuls nous n’arrivons pas à nous lever de la cendre ! Libère-nous de la puissance de la concupiscence. A la place d’un coeur de pierre, donne-nous à nouveau un coeur de chair, un coeur capable de voir. Détruis le pouvoir des idéologies, afin que les hommes reconnaissent qu’elles sont tissées de mensonges. Ne permets pas que le mur du matérialisme devienne insurmontable. Fais-nous percevoir à nouveau ta présence. Rends-nous sobres et attentifs pour pouvoir résister aux forces du mal et aide-nous à reconnaître les besoins intérieurs et extérieurs des autres, à les soutenir. Relève-nous, afin que nous puissions relever les autres. Donne-nous l’espérance au milieu de toute obscurité, afin que nous puissions devenir porteurs d’espérance pour le monde.

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Quis non posset contristari   
Christi matrem contemplari,    
dolentem cum Filio ?

Qui pourrait sans souffrir comme elle
contempler la Mère du Christ
douloureuse avec son Fils ?


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog

Magazine