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Ras la coupe!

Publié le 08 avril 2010 par Sophiel

coupe.jpg « Je vous déclare mariés, pour le meilleur et pour le pire. »

Je ne sais pas si Monsieur le Maire ou Monsieur le Curé utilisent encore cette formule mais ce que je sais c’est que pour éviter le pire, il existe un truc imparable : Ne pas s’abonner à Canal+ et encore moins au Bouquet !

Car, même si on a la chance d’avoir épousé un homme qui n’est pas shooté au ballon rond, nul doute que l’abonnement infernal fera de lui un adepte de ladite baballe, ne serait-ce que pour en amortir le prix exorbitant.

Même avec ça, on n’est pas sorties du stade !

Entre la Coupe d’Europe, la Ligue des Champions, la Coupe de la Ligue, la Coupe de France et d’ailleurs, La Coupe du Monde, les rencontres aller, retour, devant, derrière, il devient difficile de dribler entre les matchs pour regarder Dr House tranquille…

Pour ne pas être mise totalement sur la touche et céder à l’adversaire le monopole de la télécommande, mieux vaut pratiquer l’esprit d’équipe et passer l’engin plutôt que d’envoyer un méchant coup de boule qui nous vaudra aussitôt une disqualification pour les soirées à venir…

De nature curieuse, on essaie malgré tout de s’intéresser au jeu par des remarques pertinentes  telles que « C’est qui les blancs ? », « Oh, le n°10, vise les jambes !! », « Ca mérite un carton ça, tu ne trouves pas ? » ou encore « Pourquoi il est par terre celui-là ? Tiens c’est drôle, on dirait qu’il chante Allô Maman Bobo… »

Mais, malgré nos efforts, on se retrouve vite reléguée sur le banc de touche et il ne nous reste plus qu’à observer les vestiaires. Et là, on s’accroche à nos crampons parce que, ce qu’il s’y passe, c’est encore mieux que House, Desperate Housewives et FBI : Portés disparus réunis !

Après la période Aimé Jacquet qui fit vendre nombre de quotidiens et combla le vide des journaux télévisés jusqu’à en faire la Une, c’est au tour de Raymond Domenech d’entrer dans la danse des « Je t’aime, moi non plus », sauf que je crois bien qu’il en est encore au stade du « moi non plus »… Voilà six ans qu’il joue les prolongations sans pour autant parvenir à marquer le but décisif, ce qui a l’avantage de nous procurer un sujet de conversation bien pratique lorsqu’on n’a rien à dire, surtout quand on a épuisé celui de la main de Thierry Henry !

A la mi-temps, toute en sueur tant le suspens est dense (2 gnons, 3 chevilles piétinées, une sortie en brancard et 4 insultes, c’est pas rien !), on tente un zapping vers Grégory H. mais le coup de sifflet strident de l’arbitre en salon nous arrête dans notre élan. C’est que, au cas où nous aurions raté quelques actions cruciales quant à la compréhension du match, on a droit à un résumé aussi visuel que sonore : « Oui, oui, OUI !!!.... Oh, non… », « Il y va, il y va, aie, aie, aie, le tacle… », « Quelle passe mes enfants, quelle passe ! »

Eh oui, dans ces conditions, c’est sûr, on comprend tout de suite mieux…

La partie reprend, chacun regagne sa place et on est fière de remarquer que les deux équipes ont changé de camp sans qu’on ne nous le précise. Les joueurs font mumuse, les paupières s’alourdissent, une douce torpeur nous envahit quand un hurlement accompagné d’une empoignade du bras droit nous font grimper au rideau de peur et de douleur.

- BUUUUUUUT !!!!!

Loin de partager la joie du supporter hystérique, on lui sort sans état d’âme un carton rouge pour avoir réveillé le gremlin qui, c’est certain, ne se rendormira que longtemps après la troisième mi-temps. On frise l’émeute, la tension est palpable, l’affrontement parait inévitable…

Heureusement pour nous, une erreur d’arbitrage met tout le monde d’accord, le calme est revenu alors que l’écran plat scande : « Aux ch… l’arbitre ! »

Au terme des quatre-vingt dix minutes, le score étant aussi nul que les entraîneurs, on se promet que le match retour de la semaine prochaine se soldera par le visionnage non-stop de quatre épisodes de Dr House !

Ca tombe bien, de toute façon, il n’y a plus de bière…


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