Magazine Journal intime

Je hais la possss'

Publié le 12 avril 2010 par Anaïs Valente

L'autre jour, un jeudi, je rentre chez moi vers 13h, pour y trouver un avis de passage de DPD.  Je préfère les avis de la posss', au moins je peux aller faire la file deux petites heures afin d'obtenir mon dû.  Avec DPD (déjà, le choix du nom me laisse songeuse...), si on n'est pas là lors des trois passages, on doit ensuite aller à Courcelles (chais même pas où c'est), chercher son colis.

Ni une ni deux, je téléphone immédiatement à DPD à Courcelles afin de solliciter un second passage sur mon lieu de travail.  Une cerbère me répond, d'une voix de sorcière, que, selon la référence à 374 chiffres et 129 lettres de mon colis, je dois appeler une autre filiale de DPD.  J'obtempère immédiatement et je m'entends dire que la référence à 374 chiffres et 129 lettres  correspond à une livraison à Kraainem.  Moi pas habiter Kraaainem ma bonne Dame.  Moi habiter Namur.  Conclusion : y'a une erreur dans la référence à 374 chiffres et 129 lettres, je dois rappeler Courcelles.

Ni une ni deux, je rappelle Courcelles et, par chance, je n'ai plus la cerbère mais un gentilhomme charmant qui retrouve enfin trace de mon colis, lequel proviendrait d'une société Décor & Jardins (après investigation, c'est une boutique de graines pour le jardinage) à Bruxelles (moi pas connaître), et change l'adresse de livraison pour le passage du vendredi, afin que le colis soit livré au bureau.  Alléluia.  Ne croyant cependant pas trop aux miracles, je colle l'avis de passage sur ma porte, rappelant ma demande pour une livraison au bureau.

Le vendredi, au bureau, telle Anne ma sœur Anne, j'attends désespérément mon colis, qui n'arrive point.  Sachant que les livraisons ont lieu le matin, dès midi, je passe un petit coup de fil à Courcelles.  Troisième interlocuteur, charmant.  Qui me précise qu'une seconde tentative de livraison a eu lieu à mon domicile.  Caaaaaaalme Anaïs, reste caaaaaaaaaaaaaalme.  Je récapitule mes appels de la veille, je répète mon adresse professionnelle et le môssieur dit à la dame (la dame = moi) : lundi, pour le troisième et dernier passage, on vous livrera au bureau, promis juré craché.  Alléluia.  Je prends cependant la précaution de noter la référence correcte du colis, 374 chiffres et 129 lettres toujours.

Le lundi, j'arrive guillerette au bureau, convaincue de recevoir enfin mon colis.  A nouveau, je ne vois rien venir.  Dans l'après-midi, je téléphone pour m'en inquiéter.  Encore un charmant Monsieur, qui me signale que le colis "est en livraison".  Ça ne va pas tarder ma bonne Dame.  Mais ça tarde, et en fin de journée, toujours rien.

Le mardi, je me pointe au bureau, bien décidée à laisser tomber toute cette histoire, non sans avoir faxé et mailé une réclamation aussi salée qu'un cornet de frites belges.  Je faxe.  Je maile.  Et je tente d'oublier.  Mais j'arrive pas à oublier qu'un colis qui m'est destiné et dont j'ignore tout se balade quelque part en Gelbique.  Alors je téléphone.  Et je me dispute avec la toute première dame, la cerbère.  Qui me dit que je ne dois pas m'énerver.  "COMMENT CA JE DOIS PAS M'ENERVER C'EST LA MEILLEURE".  Et je m'énerve.  Elle me précise que j'ai qu'à venir chercher mon colis dans les cinq jours là-bas oùsque je sais pas où c'est, à Courcelles, qu'ils sont venus TROIS FOIS chez moi que je suis responsable de tout de tout de tout.  Et que j'ai pas de preuve que j'ai demandé une livraison à une autre adresse.  Le culot.  La mauvaise foi typiquement « postale ».  Je vais la découper en rondelles virtuellement. Et je m'énerve.  Il n'est pas question que je me tape Courcelles suite aux erreurs flagrantes de cette société encore plus nulle que la poste, ce qui somme toute relève de l'exploit intergalactique !  La cerbère me promet de me rappeler.  Et je renvoie un mail et un fax pour insister sur leur obligation morale, au vu de mon état mental, de m'envoyer enfin mon colis au bureau sinon je tue le personnel à coups de mitraillette est-ce bien clair ou dois-je répéter ?  La cerbère ne me rappelle pas, of course.  Alors, je retéléphone et j'ai à nouveau le gentil charmant Monsieur au bout du fil, qui me reconnaît.  A force, ça crée des liens.  Il me certifie enfin que je recevrai mon colis le lendemain.  Alleluia.  Bingo.  Enfin.

Et le lendemain, à 11h57, mon colis est là.  Je n'y crois pas.  C'est dingue.  J'irai mettre un cierge à Sainte-Rita un de ces jours.  J'ouvre, impatiente de découvrir mes graines.  J'ouvre, et ce ne sont pas des graines, ni rien qui ait à voir avec le jardinage.  Même pas foutus de lire le nom d'un expéditeur, chez DPD.  Tout se perd.

Je hais la possss' et tout ce qui y a trait.



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