Magazine Journal intime

Moi aussi je suis Frédéric Mitterand

Publié le 13 avril 2010 par Spicynico

Sa beauté éternelle intemporelle marqua à jamais des générations d'adolescents, Eleanor Parker est oubliée et pourtant, pourtant, comment avons-nous pu collectivement omettre de nos esprits l'incarnation définitive du handicap feint, de la femme fidèle et torturée, Zosh Machine, dans the man with the golden arm de Preminger ?

Dès sa naissance en mille-neuf-cent-vingt-deux, ses parents ont su déceler chez elle l'extravagance du talent, la prégnance du génie, la beauté d'une chevelure dans laquelle on aimerait se noyer, la clarté d'un regard animé par une passion flamboyante, irrésolue, absolue. Elle a été, elle est encore, elle sera à jamais une de ces femmes que l'on croise une fois et qu'on n'oubliera jamais ; car elle est celle qui vous fait rendre infidèle juste par la pensée, elle est celle qui illumine le noir et blanc de la pellicule pour en transcender les clair-obscurs, leur rendant une profondeur inimaginable, transformant les ombres en goufres de désirs, en écrins à sa beauté irradiante et brûlante pour toujours.

Oui, à elle seule, dans un seul film, elle défrayait la chronique et changeait le cours de l'histoire cinématographique, mais aussi notre regard sur le monde, la femme, et même l'humanité. Elle reléguait Franck Sinatra au rôle de sous-fifre que la médiocrité de sa performance d'acteur ne lui aurait pas jamais fait espérer. Elle réussit même à faire ignorer la poitrine obusienne de Kim Novak, pour la seule fois de sa vie éclipsée par le talent, la beauté de la femme, une, définitive, radieuse, l'astre parmi les nuées, l'encens noyé dans l'éther, non pas étoile mais ciel pur dans son essence.

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