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Volcan, le film

Publié le 20 avril 2010 par Eric Mccomber
Volcan, le film
Voilà une version qui ressemble à 935,847 thrillers à trois sous. Normalement, à la page 17 du scénario, Denzel, Bruce ou Jean-Claude (question de budget) arrive et casse longuement (100 pages = 100 minutes, plus ou moins) la gueule aux méchants jusqu’au dernier, le chef, le cerveau de l’affaire. Ensuite il embrasse sa copine et part faire l’amour dans un sous-marin, un ballon-sonde, ou le trou d’une marmotte, c’est selon. Cependant, c’est une version crédible, ce qui bat tout ce que j’ai entendu jusqu’à maintenant. Voilà donc.
Le Retour du fils de Katyn II, la Séquelle
Une salle obscure garnie d’une grande table de chêne poli. Des tas d’écrans et de voyants lumineux partout aux murs et aux plafonds. Des types en costard portant des oreillettes vont et viennent en tous sens. On entent le bruit inlassable des machines informatiques.
Une sonnerie retentit et un quinquagénaire au visage exsudant l’autorité répond.
— Stevens.
— Je vous passe cet appel, mon commandant, ça semble sérieux.
— Bien, Kimberley.
Clic.
— Ici le commandant Paul S. Stevens de l’armée universelle des pays bons et gentils.
— Nous vous demandons huit trillions de dollars, deux barils de Talisker Special Reserve et Kim Basinger nue et huilée, tout ça livré dans un compte suisse dont nous vous communiquerons les paramètres dans une autre scène, histoire de ne pas faire chier le cinéphile dans la première minute du film.
— Ok. Et si je refuse ?
— Si vous refusez, nous ferons sauter un gros truc, boum.
— Eh bien, mon vieux, vous ne paraissez pas plus dangereux que les trois appels semblables qu’on géré hier. Et puis, Kim n’est plus ce qu’elle était. Pourriez demander Scarlett…
— Ta gueule gros porc capitaliste, chien d’infidèle. Tiens, juste pour te montrer qu’on a les moyens de nos ambitions, ouvre ta télé, on vient juste de faire fonctionner notre GXZ-3000i. Tant pis pour ces gros porcs d’ex-communistes-chiens-d’infidèles-etc., mouhaaah aaaaahaa haaa. Puis, pour ce qui est de Kim, euh… c’est presque non-négociable, mais si vous avez deux Pamela Anderson, on pourrait se laisser tenter. Salut gros porc. Je te rappelle demain à la même heure et t’as intérêt à avoir assemblé la rançon.
On voit le commandant voir ! Aux écrans qui l’entourent s’affiche désormais la tragédie polonaise. Spit shot ! Son café gicle dans toute la pièce. Il pivote sur sa chaise et pianote furieusement sur le clavier du téléphone. Gros plan sur son visage marqué par vachement d’expérience et de tortures au Vietnam, etc. Ça sonne.
— Monsieur le Président.
— Salut Ti-Paul.
— L’heure est grave, monsieur le président. Il faut empêcher tous les avions de voler le plus tôt possible. En attendant, pour gagner du temps, pouvez-vous nous envoyer un baril d’huile de massage et Sarah Palin nue ?© Éric McComber

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