Magazine Journal intime

Remember Me

Publié le 22 avril 2010 par Tazounette

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Un vrai bon film. Ca faisait des lustres.

Du même accabit c’était « L’étrange histoire de Benjamin Button ».

J’ai bien vu « Shutter Island » mais bon Scorsese il a tout bien vu jusqu’au quart du film et après il a fait de la daube. Il aurait pu être bien son film, mais il est parti dans ce qu’on attendait. Et c’est con. Il a voulu nous surprendre, il a même fait super long pour ça. Mais finalement il ne nous surprend pas, et du coup, qu’est-ce que c’est long !!! ;o)

La semaine dernière, donc, je n’avais pas les filles. Quoi de mieux dans ces cas-là que de faire des choses inhabituelles ? J’ai donc proposé à deux de mes collègues du boulot une petite soirée cinéma. La sélection : un film qui me trottait et que la critique d’une de mes blogueuses préférée a fini de me convaincre.

Le film démarre très fort. Ce qui au vu du titre et de l’affiche nous surprend quelque peu. Tout de suite on se retrouve dans le vif du sujet. Le cœur de ces deux jeunes gens d’à peine une vingtaine d’années et déjà bien bousculés par cette chienne de vie. Direct on voit de quoi sont constitués ce que j’appelle le « sac à dos ». Bourrés de ces souffrances qui inévitablement nous détruisent un moment pour mieux nous construire ensuite et font cette lucidité indispensable au long chemin à parcourir. 

Lui s’approche d’elle sur la raison d’un plan foireux. Pour se venger. Il ne pensait pas tomber éperdument amoureux d’elle. Et vice-versa.  Et on les suit dans cet amour qui au fil de ses palpitants débuts caresse ou frappe directement sur ces cicatrices qui ne sont pas d’eux.

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Je ne connaissais pas Robert Patinson. JE n’ai pas vu la trilogie Twilight qui l’a propulsé dans la lumière. J’avais donc un regard neuf sur cet acteur, sans l’a priori d’un tapage médiatique qui ne m’a pas effleurée sinon mettre un nom sur un visage. Le rôle lui allait comme un gant. Il a habité son personnage autant que la jeune fille qui lui donne la réplique.

Mention spéciale a la petite sœur du personnage principal. Et cette relation magnifique qu’ils entretiennent, lui se faisant fort de la protéger, de lui expliquer les maux de la vie, non pour l’en épargner mais pour la préparer, la soigner, en quelque sorte, m’a émue aux larmes.

Mention spéciale à Pierce Brosnan également qui campe ce père froid et inaccessible pour ses enfants tant dans ces gestes, regards et paroles absentes, qui sont autant de tortures pour les frère/sœur. Cette relation de non-dits provoqués par cette distance, cette souffrance des enfants qui ne comprennent pas et qui finissent par penser qu’il ne les aime pas, qu’ils ne sont pas comme il faut…

Comme je me suis reconnue dans ces sentiments. Pour moi ce n’était pas mon père qui portait cette hideuse figure. C’était ma mère. Celle auprès de laquelle toute la douceur du monde aurait dû venir… J’étais cette petite sœur à la créativité débordante, ignorée, qui ne parvient jamais à émouvoir la Tour d’argent placée en face d’elle si souvent alors qu’elle voudrait tant un regard ou un mot. J’aurais aimé ce grand frère protecteur au lieu de cette sœur odieuse. Bref. J’étais dans les émotions de tous ces personnages.

J’ai trouvé bouleversant ce tatouage du prénom de son frère sur ce cœur à lui dédié pour ne pas l’oublier. Et cette scène si forte lorsqu’il enfourche son vélo, attrape le portrait de son père dessiné par sa petite sœur et qu’il débarque à une réunion de son père… Cette colère rentrée si longtemps, l’émotion qui se mêle à sa colère et les mots qui sortent heurtés, vibrant de toutes les tragédies qu’il a vécus au nom de cette froideur, de cette rudesse. Juste pour dire qu’il aimerait juste une fois qu’il tombe le masque, pour sa sœur, pour lui.

Enfin un film sans les discours habituels et affligeants, chaque personnage se faisant la voix du meilleur des discours, où les parents sont les meilleurs du monde, presque sans défauts et qui dispensent tant de leçons moralisatrices. Pas ici. Pas de Happy end non plus.

Remember-Me-

Et cette fin. Bordel.

Les larmes et le cœur vrillé quand on comprend enfin.

Il faut vivre. Vivre maintenant. Dire qu’on aime. Parce que demain… On ne sait pas… Pourra-t-on encore le faire ?

Allez le voir si vous aimez les films qui transpirent les choses plus qu’elles ne sont dites ou montrées. Parce le film est porté par des acteurs encore neufs et que c’est bon de découvrir de nouvelles têtes.

Le cœur directement en ligne de mire !

Merci Sarah ! ;o)


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