Magazine Journal intime

J'ai testé un WE thalasso en pleine semaine

Publié le 03 décembre 2007 par Anaïs Valente
Ça fait longtemps que vous l’attendiez, que vous le réclamiez à cor et à cri (et non à corps et à cris, Anaïs) : mon WE thalasso.  Un lundi et un mardi.  Deux jours.  Un WE en semaine quoi.
L’endroit est totalement neuf.  Ouvert quelques mois auparavant.  Les lieux sont superbes : une fermette rénovée en plein centre d’un trou perdu.  Un salon argenté et orange, doté d’un feu ouvert qui dispense une chaleur agréable (du moins quand les curistes – c’est comme ça kon s’appelle – daignent s’en occuper, la direction est sympa mais débordée – cet épisode « créons un feu », j’ai adoré, passqu’on grelottait tous dans nos peignoirs quasi immaculés mais humides).  Un jacuzzi extérieur (glagla) couvert (oufouf) à 39 degrés.  Sauna.  Hammam.  Salles de soins décorées de marron et de turquoise : magnifiques !
Les chambres d’hôtes sont elles aussi soignées, même si pas encore toutes terminées en matière de finitions.
La chambre zen offre une déco sobre, blanche et ornée d’orchidées.
La chambre africaine est dynamique et abrite girafes et autres bébêtes.
La chambre orientale est chaleureuse et pleine de jolies lampes.
La chambre romantique est craquante avec sa tapisserie anglaise et son lit à baldaquin.
La chambre marine est basique, un peu trop sombre, mais mignonne.
Toutes les chambres sont sur deux niveaux (donc avec mezzanine, pour ceusses qui n’ont pas comprendu).  Toutes les chambres offrent une vue sur le jardin et la piscine.  Toutes les chambres, outre le lit, proposent fauteuils ou canapé (déjà installés, ou pour bientôt).  Toutes les chambres ont la TV.
Toutes sauf une : la chambre marine.  Pas de mezzanine.  Pas de canapé.  Pas de TV (aaaargh, et ma quotidienne Star Ac ?).  Et vue sur la rue, les antennes et la maison d’en face, un vrai foutoir.  Vue sur âne également.  Enfin vue, façon de parler.  Disons qu’on l’entend.  Vachement (même si l’expression est inappropriée pour un âne).  Jamais je n’aurais imaginé qu’un âne fasse autant de bruit.  Bruit largement amoindri par les beuglements et les ronflements de ma voisine de lit, mais par respect pour sa personne, j’éviterai de vous en parler (et puis sait-on jamais qu’elle passe par ici).
Passque bien sûr, j’ai choisi la chambre marine, lors de la réservation.  Bien sûr.  La chambre marine.  La moins jolie.  Chouette chambre, je ne crache pas dans la soupe, avec baignoire (la seule avec baignoire, mais après avoir fait trempette une heure dans le jacuzzi, j’ai envie de tout sauf d’un bain... qui a dit « difficile marmot ? »).  J’ai bavé sur les autres chambres, surtout la romantique, mais une réservation est une réservation ma bonne Dame.
Et la chambre marine, elle colle à la chambre africaine.  Même que la mezzanine de la chambre africaine, et ben, elle donne au-dessus de la chambre marine.  Rien de grave en soi.  Si la chambre africaine n’avait pas été peuplée par deux quinquagénaires veuves joyeuses hystériques (dans le sens premier du terme) qui, après avoir écuvé les restaurants du voisinage, sont rentrées à pas d’heure, ont passé des coups de fil dans le couloir, ont énuméré l’ensemble des animaux peuplant la chambre « y’a un léon, un laon, un lion (hips) une rigafe aussi, une figafe, une girafe (re-hips) » et ont ensuite énuméré ce qu’elles avaient bu.  Un délire.  Qui m’a réveillée.  Dans ma chambre marine.  Pas contente l’Anaïs.
Le petit déjeuner est succulent : mandarines, croissant, petit pain au chocolat, chocolat chaud, café, confiture.  Un bonheur.  En peignoir immaculé, of course.  On vit en peignoir durant deux jours, étrange mais agréable.  Après le petit déj, nous quittons les lieux, balonnées, et gratifions la femme de ménage d’un « bonne journée ».  Sa réponse « elle sera meilleure pour vous que pour moi ».  Oups…
Le premier repas est à se damner : une lasagne maison aux brocolis.  Je bave.  Par contre, pas de Coca Light, que du Coca bien sucré bien collant bien lourd.  Soit.  Le lendemain, délicieuse salade et sandwich.  Le soir du premier jour, il faut aller manger dans le bled perdu.  Voiture dès lors indispensable.  Escalope bien grasse, sauce tomate champignons estragon, Coca light (ouf).  Vlà que je mets à énumérer mes repas… la situation est grave Anaïs, après l’élocution sur le soutien-gorge, tu as réellement besoin de repos.
L’accueil est chaleureux.  La patronne est flamande, mais elle ne hisse pas le lion noir.  Elle est adorable, soucieuse de notre bien-être et toujours à l’écoute.  Les esthéticiennes sont belles comme des coeurs, et gentilles, et qualifiées, et douées pour les massages et les soins visage... aaaaaaaaaaargh, j’en reveux.  Ce soin visage agrémenté d’un massage de la nuque et du bras m’a fait découvrir de nouvelles sensations : le blanc du bras est sensible, très sensible.  Le massage du corps sur fond de Chimène Badi m’a ravie.  Le gommage du corps avec du sel marin est agréable.  L’esthéticienne me signale que « j’ai des jambes bien fines ».  Je ne dénote aucune admiration, plutôt de la stupéfaction.  Si elle ajoute « par contre, votre bide, dingue comme il est soufflé », je la frappe.  En plus elle est jolie.  Et sympa.  Tchu.  Par contre j’ai détesté la pédicure.  Mes orteils, faut pas qu’on y touche.  Mes ongles non plus.  Mes pieds non plus.  Alors j’ai morflé.  J’ai stressé.  Mais j’ai bien fait, car le massage final, suivi de l’enveloppement de mes petons de paraffine, mmmmmh...
Un WE de détente, de rires, de farniente, de lecture, de soins et de bons repas.  Un WE encore plus agréable parce qu’il a eu lieu… en semaine.
Illu de Missbean.

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