Magazine Humeur

Toucher, Sentir, Ouir...

Publié le 20 mai 2010 par Thebadcamels
Toucher, Sentir, Ouir...J'ai récemment pris conscience de certaines choses, que certains trouveront inutiles et futiles, mais qui valent peut-être le coup d'être lues sur ce foro romano que sont les Bad Camels, et abordées ainsi qu'étendues dans les commentaires.
Toucher
Un vendredi soir quelconque. Après un excellent restaurant, rien de tel qu'une addition bien salée en digestif. Après cela, sans plan particulier, nous suivons les directives habituelles vers une soirée réussie. Cependant, après quelques minutes, quelque chose cloche. Je sens un froid désagréable s'insinuer dans mes coussinets et envahir ma patte droite. J'ai toujours bu mes bières bien fraîches pourtant, mais je n'avais jamais pris conscience qu'elles étaient réellement froides. Au même instant, je réalise que je m'ennuie terriblement. Il devient donc évident que la bière agit comme un révélateur de la présence d'ennui dans une soirée. Aussi digne de confiance qu'un bon papier PH, la froideur de la pinte (cette idée vient de s'associer au Silence de la Mer de Vercors, quand je vous dis que c'est signe d'ennui) est à fuir, tout comme la soirée où l'événement se produit.
Sentir
Je suis sur un cardigan. Mieux, je suis sur un combo bermuda-cardigan parce que par un samedi après-midi ensoleillé, après le double espresso, j'ai besoin de me dégourdir les jambes. Il fait chaud, mais il se met soudain à pleuvoir. Et là, l'odeur du macadam chauffé au soleil se mêle à l'humidité de la pluie tiède, ainsi qu'aux senteurs vertes des arbres d'un parc public voisin. Ce pot-pourri, cauchemar des asthmatiques, fait partie des morceaux choisis du mois d'avril dernier avec le retour de Dorothée à l'Olympia. En quelques minutes, je suis réconcilié avec le goudron, la pluie et "Pas d'pitié pour les croissants". C’est aussi ça, la magie du cardigan.
Ouïr
Dans une liste de lecture composée avec goût pour son été, on placera bien sûr On Melancholy Hill pour la sieste de 18h, Siberian Breaks pour le réveil de 11h30 et Tiga sera aussi le bienvenu pour les retours de soirée de 6h00. Cependant, il est un petit plaisir secret, celui que l'on revendique avec véhémence alors que tout nous pousserait à le cacher: avoir une bonne chanson de Jacky sur sa playlist. Celle-ci se place en number one à l'apéro, fait boum boum boum, ne comporte pas plus de quatre notes, et donne envie d'être sur un jet-ski. Ceux qui me connaissent savent que Tell Me Why de Supermode a longtemps endossé ce costume avant d’être dénaturée, remixée a volo. Cette année, mon fier plaisir honteux sera de mettre Miami Atlanta de Pryda à fond les ballons (la chanson, quoiqu'ancienne sans doute, nous a été révélée récemment par le teaser 2010 The Yacht Week).
Post Scriptum: J'ai toujours adoré le Silence de la Mer, et ne saurai critiquer l'oeuvre de Vercors; mais il serait plus adapté d'en lire la centaine de pages au coin du feu par une froide journée hivernale, plutôt que sur une plage corse en juillet.
Un nouveau billet d'humeur signé Sylvain Téquel.

Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine