Magazine Humeur

Ce dimanche : Solennité de la Très Sainte Trinité (5)

Publié le 30 mai 2010 par Hermas

Prières pour la Fête de la Très Sainte Trinité

Commençons cette Solennité de la très Sainte Trinité en rendant gloire au Dieu Unique en Trois Personnes, en nous unissant à la sainte Eglise qui, à l'Office de Prime (1) le magnifique Symbole connu sous le nom de Symbole de saint Athanase, reproduit avec tant de majesté et de précision la doctrine résumée des enseignements divins.

Prime était une prière de l’Office Divin, le Bréviaire. Correspondant à la première heure du jour, vers 7h.00 du matin, il fait partie des « petites heures ». Le concile Vatican II dans la réforme de la liturgie demandée dans « Sacrosanctum Concilium ») rendit cet office facultatif dès 1963, puis l'office fut supprimé : en effet, cet office du matin était considéré comme faisant doublet avec Laudes. Aujourd'hui, il n'est récité que par les prêtres et communautés utilisant les Livres Liturgiques de 1962. l'office de Prime est conservé par l'ordre cartusien (moines et moniales de l'ordre des chartreux) et par les moniales bénédictines de Solesmes et Kergonan (dans la forme ordinaire du rite romain).

 

le Symbole de saint Athanase


Quiconque veut être sauvé doit, avant tout, garder la foi catholique, que chacun doit conserver intégrale et inviolée, sous peine indubitable d'éternelle perdition. Voici donc la foi catholique, telle qu’elle est présentée dans le célèbre « Symbole de Saint Athanase , connu sous le noms de « Quicumque » 

 

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Icône de Saint Athanase, Evêque d’Alexandrie (vers 298-2 mai 373)

Quiconque veut être sauvé, doit avant  tout tenir la foi catholique ;

Et celui qui ne l'aura pas gardée entière et inviolable, périra certainement pour l'éternité.

Or la foi catholique consiste à révérer un seul Dieu dans la Trinité, et la Trinité dans l'Unité,

Sans confondre les personnes, ni diviser la substance.

Car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle du Saint-Esprit.

Mais la divinité du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, est une : la gloire égale, la majesté coéternelle.

Tel qu'est le Père, tel est le Fils, tel est le Saint-Esprit.

Le Père est incréé, le Fils incréé, le Saint-Esprit incréé.

Immense est le Père, immense le Fils, immense le Saint-Esprit ;

Eternel le Père, éternel le Fils, éternel le Saint-Esprit.

Et néanmoins il n'y a pas trois éternels, mais un seul éternel ;

Comme aussi ce ne sont pas trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé, un seul immense.

De même tout-puissant est le Père, tout-puissant le Fils, tout-puissant le Saint-Esprit ;

Et néanmoins il n'y a pas trois tout-puissants, mais un seul tout-puissant.

Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu;

Et néanmoins il n'y a pas trois Dieux, mais un seul Dieu.

Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint-Esprit est Seigneur ;

Et néanmoins il n'y a pas trois Seigneurs, mais un seul Seigneur.

Car de même que la vérité chrétienne nous oblige de confesser que chacune des trois personnes prises à part est Dieu et Seigneur: de même la religion catholique nous défend de dire trois Dieux ou trois Seigneurs.

Le Père n'est ni fait, ni créé, ni engendré d'aucun autre.

Le Fils est du Père seul : ni fait, ni créé, mais engendré.

Le Saint-Esprit est du Père et du Fils : ni fait, ni créé, ni engendré, mais procédant.

Il n'y a donc qu'un seul Père, et non trois Pères ; un seul Fils, et non trois Fils ; un seul Saint-Esprit, et non trois Saints-Esprits.

Et dans cette Trinité il n'y a ni antérieur, ni postérieur, ni plus grand, ni moindre ; mais les trois personnes sont toutes coéternelles et égales entre elles ;

En sorte qu'en tout et partout, comme il a été dit ci-dessus, on doit révérer l'Unité en la Trinité, et la Trinité en l'Unité.

Celui donc qui veut être sauvé doit penser ainsi de la Trinité.

Mais il est nécessaire encore pour le salut éternel, qu'il croie fidèlement l'Incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ.

Or la droiture de la foi consiste à croire et à confesser que notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme.

Il est Dieu, étant engendré de la substance de son Père avant les siècles, et il est homme, étant né de la substance d'une mère dans le temps ;

Dieu parfait et homme parfait, subsistant dans une âme raisonnable et un corps d'homme ,

Egal au Père selon la divinité, moindre que le Père selon l'humanité.

Bien qu'il soit Dieu et homme, il n'est néanmoins qu'un seul Christ, et non deux.

Il est un, non que la divinité ait été changée en l'humanité ; mais parce que Dieu a pris l'humanité et se l'est unie.

Il est un enfin, non par confusion de substance,mais par unité de personne.

Car de même que l'âme raisonnable et la chair est un seul homme, ainsi Dieu et l'homme est un seul Christ :

Qui a souffert pour notre salut, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts;

Qui est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu te Père tout-puissant, et de là viendra juger les vivants et les morts;

A l'avènement duquel tous les hommes ressusciteront avec leurs corps, et rendront compte de leurs actions personnelles ::

Et ceux qui auront fait le bien iront dans la vie éternelle ; et ceux qui auront fait le mal iront dans le feu éternel.

Telle est la foi catholique, et quiconque ne la gardera pas fidèlement et fermement ne pourra être sauvé.

Hymne de l’Office de Tierce


(Hymne du Bréviaire Maronite. Les Maronites sont les disciples et les « descendants » de Saint Maron, et l’Eglise Maronite, dont le Patriarche réside à Bkerké sur les hauteurs de Beyrouth, est une Eglise Orientale qui a toujours été catholique).

Gloire à vous, ô Père, Dieu caché, impénétrable. A vous aussi est due la louange, Fils unique, incompréhensible. A vous nos chants, Esprit-Saint, inexprimable, complément de la Trinité indivise et qu'on ne peut sonder.

Le Père engendre, le Fils est engendré de son sein, et l'Esprit procède du Père et du Fils. Le Père est créateur, il a tiré le monde du néant ; le Fils est créateur, avec le Père il a fait tout ce qui est;

L'Esprit-Saint Paraclet, sceau de toutes choses, parfait tout ce qui est, a été, ou sera. Le Père est l'intelligence, le Fils la parole. l'Esprit la voix : trois noms de trois personnes, qui n'ont toutefois qu'une seule volonté, une seule puissance.

Telle est la foi de la sainte Eglise, qu'elle a apprise par l'écho des mystères célébrés dans les cieux : Saint, Saint, que trois fois soit dit Saint le Dieu un, célébré par les habitants du ciel et de la terre.

Hymne des Vêpres

Le soleil aux rayons de feu disparaît à l'horizon : Unité divine, lumière éternelle, heureuse Trinité, versez l'amour dans nos cœurs.

Dès le matin vous êtes l'objet de nos chants, le soir nous vous prions encore ; daignez nous admettre à offrir aussi nos vœux parmi les habitants du ciel.

Au Père, au Fils, et à vous, Esprit-Saint, soit gloire à jamais, comme toujours dans les siècles sans fin.

Amen.

Séquence d'Adam de Saint-Victor

Confessons l'Unité divine, vénérons la Trinité d'un culte pareil : reconnaissant trois personnes que distingue une personnelle différence.

Elles reçoivent leur nom de leur relation, étant un substantivement, et non trois principes. En employant pour elles le nombre de trois, tu dois reconnaître que leur nature est simple, que leur essence n'est pas triple.

Etre simple, pouvoir simple, vouloir simple, savoir simple, tout y est simple; la puissance d'une des personnes n'est pas moindre que ne l'est celle de deux, ni celle de trois.

Le Père, le Fils, l'Esprit-Saint, un seul Dieu ; mais chacun possède ce qui lui est propre. Une seule vertu, une seule divinité, une seule splendeur, une seule lumière; ce que l'un possède , l'autre le possède aussi.

Le Fils est égal au Père, et la distinction personnelle des deux n'enlève pas cette égalité. Egal au Père et au Fils, l'Esprit est le lien qui procède de l'un et de l'autre.

L'humaine raison ne saurait comprendre ces trois personnes, ni la dissemblance qui les constitue. Là il n'y a ni succession de temps, ni lieu pour circonscrire la chose.

En Dieu, rien que Dieu ; en lui, nulle cause que celle qui produit les êtres. Dieu est cause effective et formelle, cause finale, mais jamais matière.

Parler dignement des divines personnes est au-dessus des forces de la raison, et dépasse le génie. Génération et procession dans la divine essence, je confesse que ma raison ne le saisit pas, mais ma foi le croit sans aucun doute.

Que celui qui croit ne soit pas impatient, qu'il n'ait pas l'imprudence de s'écarter de !a voie royale. Qu'il garde la foi, qu'il règle sa vie, et n'ait aucun penchant vers les erreurs que l'Eglise condamne.

Glorifions-nous dans notre foi, que notre constance dans cette foi unique inspire nos chants mélodieux : a l'Unité en trois personnes soit l'éternel honneur ! A la Trinité dans l'essence simple, gloire coéternelle !

Amen.

Hymne à la Trinité

 

L’Orient fait lui-même entendre sa voix à l'honneur de la Trinité Sainte. L'Evêque Saint Siméon, mis à mort dans la grande persécution de Sapor II, en 340, entonnera pour l'Eglise Syrienne ce chant sacré dont il est l'auteur : vénérable écho de la foi des martyrs, le plus ancien monument de l’hymnographie orthodoxe en ces contrées où fut le berceau du monde : 

Louange à vous, Seigneur, qui nous avez crées dans votre liberté au commencement.

Louange à vous, Seigneur, qui nous avez appelés votre ressemblante et vivante image.

Louange à vous, Seigneur, qui nous avez ennoblis par le don de la liberté et de la raison.

Louange à vous, Père plein de justice, qui avez voulu nous posséder dans votre amour.

Louange à vous, Fils très saint, qui avez pris notre corps pour nous sauver.

Louange à vous, Esprit de vie, qui nous avez enrichis de vos dons.

Louange à vous, Seigneur, qui nous avez rassemblés et ramenés des erreurs de l'idolâtrie.

Louange à vous , Seigneur, qui nous avez conduits à la science de votre Divinité.

Louange à vous , Seigneur, qui avez fait de nous des instruments raisonnables pour votre service.

Louange à vous , Seigneur, qui nous avez conviés à la splendide demeure du ciel.

Louange à vous , Seigneur, qui nous avez instruits des célestes hiérarchies.

Louange à vous , Seigneur, oui nous avez jugés dignes de vous louer avec les Anges.

Que toute bouche vous célèbre, Père, Fils, et Saint-Esprit.

Que des hauteurs et des bas lieux louange soit à la Trinité.

Que dans le siècle présent et futur soit à vous la louange et des esprits et des créatures revêtues d'un corps:

Du temps jusqu'à l'éternité, dans les siècles des siècles. Amen.

Terminons cette Sainte Journée en reprenant le chant de l’Introït et en le faisant nôtre, aujourd’hui et pour toujours :

Bénie soit la Trinité Sainte et l'Unité Indivisible.

célébrons-la, car elle a agi avec nous dans sa miséricorde 

Benedicta sit sancta Trinitas, atque indivisa Unitas.

confitebimur ei, quia fecit nobiscum misericordiam suam


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