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Tu vas les enlever tes films protecteurs ?

Publié le 31 mai 2010 par Yoya

Tu vas les enlever tes films protecteurs ?Ce genre d’exaspérations m’arrivent très souvent. Je ne sais plus trop si je suis exaspéré en fait, car je suis en train de migrer vers une certaine forme de dégoût envers certaines pratiques. Le problème, c’est que je prendrais presque plaisir à les analyser, maso que je suis. Mais venons en au sujet de ce tracassement.

Quand vous achetez un ordinateur portable, un téléphone ou n’importe quel appareil ostentatoire de l’homme moderne qui maîtrise les TICS plus que son fidèle compagnon, ils sont accompagnés de « films protecteurs ». Ces « protections » entourent le divin objet lui permettant de lui éviter quelques fâcheuses rayures lors du transport. D’ailleurs, cette protection à fleur de LCD est accompagnée de polystyrène, de mousse, et de petites-boules-qu’on-en-met-partout-quand-on-ouvre-la-boîte, le tout, dans une boîte en carton armé.

Mais j’en reviens à notre film plastique protecteur, car c’est lui le principal concerné. Saviez vous que certains énergumènes en mal d’esthétiques douteuses s’adonnaient au plaisir de conserver ces ô combien gracieux films plastiques ?

Tu vas les enlever tes films protecteurs ?

Voyez combien cette décoration met en valeur les lignes épurées que le designer du fabriquant de l'appareil s'est efforcé de construire !

Au départ ça surprend, je pense à un oubli, puis voyant le bougre arborant joyeusement et sans moins de fierté son ordinateur encoconné, je me dit que ça viendrait peut-être de l’individu me faisant un clin d’oeil de connaisseur, genre « t’as vu ma dernière acquisition, c’est du plastique véritable ». A défaut de répondre par un clin d’oeil, un certain recul s’opère et, alors que ma main se tend pour retirer l’infâme bout de plastique, je me rend compte du bonheur lié d’indifférence du possesseur de la pauvre machine. Ma foi il a l’air heureux. Incroyable.

Ne voulant nuire au bonheur d’autrui, chose tellement rare et recherchée dans notre monde tout gris, je stoppe mon attaque et me ravise en le complimentant sur l’ergonomie de ce clavier chiclet, lui ne souffrant d’aucune protection inutilement hideuse.

Trop beau ton film plastique !

Car c’est inutile ! Autant une table louis XV en chêne massif, je pourrais me permettre de faire un effort de compréhension, mais un « dos de coque » de portable… Le pire, c’est que ce genre de protections a tendance à former des bulles d’air (comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus). Imaginez la lisibilité sur un écran.

J’ai même connu des énergumènes qui se dépassaient dans la recherche d’esthétique. Un film sur l’écran, un film derrière l’écran, un film sur le trackpad (très pratique), des cinéphiles quoi !

Tu vas les enlever tes films protecteurs ?

La perfection illustrée

Pourquoi tant de haine ?

Après on a tout ce qui est coque. Rien à voir avec les mollusques ici mais plutôt avec les infâmes bouts de plastiques entourant les appareils. Vous savez, ceux qui laissent la possibilité d’interagir encore avec l’appareil. Un trou pour l’écran, un trou pour l’appareil photo numérique, un trou pour l’USB.

Tu vas les enlever tes films protecteurs ?

Waaaaa!

Par exemple, prenons au hasard l’Iphone (ô que l’aléatoire est mesquin), oui, ce smartphone qui n’existe que par la synchronisation i-tunes (de merde). Tous les fanboys apple ne parlent que de ça, de son esthétique si parfaite, si épurée, ces courbes harmonieuses, cet ovale qui tient si bien en main (that’s what she said). Et bien ces mêmes individus vont acheter une coque (« protectrice ») entourant la bête cassant par là même l’intégralité du design de l’objet tant convoité. La motivation même de leur achat est annihilée par leur autre motivation, plus forte encore, à être unique par faute de goût. Vive les coques !

Mais ce phénomène est juste une transition, l’appareil multimédia étant aujourd’hui tout aussi précieux qu’une voiture, on voit parfois quelques accros de peintures métallisées recouvrir d’une capote complète leur véhicule qu’il soit en extérieur comme en intérieur (pour la poussière me diront les plus atteints).

Apparemment, et ce n’est pas faute de protections, le virus se transmet.



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