Magazine Journal intime

No more sex in the city - Hephzibah Anderson

Publié le 13 juin 2010 par Anaïs Valente

« Le dimanche, on lit au lit ».

Une couverture glamour, un titre qui rappelle (et pas que vaguement) une célébrissime série télé et une auteure au prénom imprononçable : voilà de quoi titiller la curiosité Anaïssienne, que diable.

Je me lance donc dans « No more sex in the city » avec la perspective d'un livre délirant sur une année de chasteté.  Car c'est bien de cela dont il s'agit : Hephzibah, déçue de ses dernières relations, décide de passer une année sans sexe.

Le pitch « Le coeur brisé par une énième aventure sans lendemain, Hephzibah a décidé d'abandonner l'amour physique. En différant la découverte sexuelle, elle espère trouver, enfin, celui qui l'aimera vraiment. Durant toute une année, elle a rencontré des hommes, fantasmé et espéré. Elle a dragué, flirté et embrassé. Sans jamais aller plus loin. Dans une société où la sexualité est considérée comme un must, cette jeune journaliste a délibérément choisi un chemin difficile... No more sex in the city est le récit, mois par mois, de son expérience, de ses passions chastes et de ses aventures passées. Et surtout, au-delà de sa quête d'amour et de sens, cette trentenaire nous livre une réflexion moderne et juste sur ce que signifie vraiment le sexe aujourd'hui. »

Le récit m'a immédiatement surprise, car il est bien plus « intellectualisé » que je n'imaginais de prime abord.  Moi je m'attendais à une lecture légère, pleine d'anecdotes croustillantes et humoristiques, un truc délirant sur l'absence de sexe et ses conséquences au quotidien.

Et bien que nenni.

Bien sûr, l'auteure nous raconte ses rencontres, les réactions face à l'annonce de l'abstinence à venir et leurs conséquences, ses joies et ses déceptions, ses coups de cœur et ses coups de gueule, mais plus que tout, elle se plonge dans une profonde introspection, tant pour elle-même que pour la lectrice.  Elle cherche à comprendre la place actuelle du sexe dans notre société, les raisons qui font que l'abstinence sonne, pour la plupart, comme une tare.  Elle se penche sur cette fameuse obligation de résultats mais aussi de moyens, en matière de sexe (waw, c'est joliment dit ça, et c'est pas d'Hepzibah, mais bien de moi, comme chuis fière).

Bref, c'est plein de bon sens et ça amène vraiment à se poser les bonnes questions.  Ça me rappelle un de mes ex à qui j'avais annoncé « rien avant le sixième rendez-vous », suite à une discussion que j'avais eue avec une collègue sur l'importance de d'abord se connaître intellectuellement avant de se lancer dans la connaissance physique, ce qui nécessitait, d'après un ouvrage qu'elle avait lu, cinq rendez-vous au minimum sans sexe (quoique cinq rendez-vous pour se connaître intellectuellement, c'est vraiment peu), et qui avait failli s'étrangler de stupeur et de désespoir... c'est une autre histoire, que je vous conterais peut-être un jour.

L'ouvrage est donc, comme je le disais, plein de bon sens et de réflexions personnelles de l'auteure, qui ne peuvent que mener la lectrice à s'interroger sur son propre rapport au sexe.  Hepzibah a cependant la chance, que n'ont pas toutes les femmes (en tout cas que moi, je n'ai pas), d'avoir à ses pieds mille prétendants, ou presque.  Ce qui facilite la réflexion, au fur et à mesure de ses diverses relations avec la gent masculine.  Ce qui facilite, également, le récit, passqu'une année de chasteté sans aucun homme à disposition, que l'on passe à l'acte ou pas avec eux, ça ne remplira pas les pages d'un bouquin hein... que nenni (bis).

Finalement, après lecture, je me dis que c'est peut-être un concept que je devrais mettre en pratique : une année de chasteté (qui a dit « ben, tu le fais déjà, non, Anaïs ? », que je le frappe avec mon énooooorme sex toy). 

A lire si vous en avez marre de servir de coup d'un soir, si le sexe vous empêche d'avoir de « vraies » relations, si vous vous interrogez sur l'usage que vous en faites et ses conséquences sur votre existence et votre image de vous. 

Mais, contrairement à sa couverture et à son titre, « No sex in the city » n'est pas une petite lecture estivale, mais bien une réflexion intense sur le sens de la vie (sexuelle) et de l'amour.  Une lecture qui nécessite une concentration pour le moins aussi intense, je vous aurai prévenues...

 

nomoresex



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