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Oublier les paroles

Publié le 17 juin 2010 par Bestofd
Oublier les paroles
Je me souviens de mon premier livre sans images, il s'agissait de "Charlie et la chocolaterie" de Roald Dahl. Ce livre je m'en souviens parce qu'il matérialise le passage dans une nouvelle dimension pour laquelle je ne me sentait pas vraiment prête jusque là.Pourquoi je vous raconte ça ?Parce que Samedi dernier j'ai assisté à mon premier concert sans paroles(ou si peu) et j'ai adoré !Moi qui aime tellement chantonner et reprendre les refrains à tue tête lors des concerts(limite si je connais pas l'album par coeur c'est même pas la peine!), j'avais vraiment peur de m'ennuyer sec au concert du groupe Klezmer Kaos au théâtre Rutebeuf à Clichy samedi dernier.N'étant pas au mieux de ma forme et étant plutôt fosse(commune) balcon, je craignais carrément disons-le de m'endormir (la loose!).
Mais je ne savais pas à qui j'avais à faire, parce qu'en recherchant quelques infos pour pouvoir en parler au mieux, je réalise que le coup de coeur était garantit.
J'aime les artistes authentiques, ceux qui ont une histoire, une originalité dans la démarche, une véritable sincérité et au delà un talent indéniable .
Le groupe Klezmer Kaos est de ceux là.
Oublier les parolesLe groupe se compose de la pétillante et surprenante (en même  temps prix de Clarinette en 2004 au conservatoire de Reykjavik dans son Islande natale, ça s'invente pas!) Heida Björg JohannsdottirEn Islande elle découvre le Klezmer, cette tradition musicale des Juifs ashkénazes constituée d'un mélange de musique du Moyen-Orient, d'Europe centrale et d'Europe de l'Est (Slaves et Tziganes).A son arrivée à Paris en 2004, la jeune femme se lance à la recherche de musiciens capable d'interpréter ce type de musique et s'associe à Pierre Polveche(accordéon), Sylvain Plommet(Contrebasse), Charles Rappoport (Violon) et  Laurent Lacoult (batterie) pour former le groupe Klezmer Kaos.
Dès les premières notes l'on est transporté dans un univers différent de tout ce que l'on a pu entendre jusque là. Grâce à une mise en scène ingénieuse, à l'alchimie entre ces artistes et à une énergie digne des plus grands virtuoses, j'ai oublié l'absence de paroles et me suis même surprise à tantôt sourire, tantôt fermer les yeux pour mieux m'imprégner, battre la mesure avec mon pied, balancer la tête de gauche à droite et tout simplement aimer comme je peux le faire pour un concert classique.La réalité c'est que chaque morceau raconte une histoire, parfois quelques mots viennent se glisser entre les notes de façon fort agréable parce que Heida a également une voix à chant.Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est cette capacité de décomposition d'un morceau entre des phases lentes, puis la seconde d'après une accélération, l'association de sons que l'on a pas l'habitude d'entendre ensemble et puis le retour au classique là où l'on croyait l'avoir définitivement perdu.Pour les cinéphiles, pensez à la musique dans "Les feux de la rampe" de Charlie Chaplin (pour laquelle l'acteur/compositeur recevra l'oscar de la meilleur musique de film en 1952), couplez là à celle du film Big Fish de Tim Burton et demandez à Pharrell Williams(celui des début) d'en faire un tube (j'exagère à peine!).C'est que sur si ce groupe m'a évoqué tout ça, je ne pouvais passer qu'un bon moment. Plus sérieusement Klezmer Kaos c'est le meilleur hommage que l'on peut rendre à la musique Klezmer, terme qui est d'ailleurs né de l'association des mots klei et Zemer signifiant littéralement "instrument de chant".Une sacré révélation !  Le MySpace du groupe

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