Magazine Journal intime

Gros dilemme : regarder ou pas « Dilemme » ?

Publié le 17 juin 2010 par Anaïs Valente

Vous connaissez Dilemme, cette nouvelle téléréalité de W9 (apparemment, c'est la petite sœur de M6, suffit de retourner lettre et chiffre pour passer de M6 à W9, comme c'est futé), diffusée en Gelbique sur Plug ? 

L'émission aurait plutôt dû s'appeler : Défi.  Car le défi a été relevé rapido presto : réunir dans un « cube » (entendez l'équivalent d'un loft, dix ans plus tard) des personnalités dont la moyenne de QI surfe en dessous de tout.

Pour atteindre ce chiffre, tout le monde s'y est mis, même l'animatrice, au demeurant fort sympathique, mais tout de même un peu bébête.  Et je me permets de le dire, car je trouve ses blagues fort similaires aux miennes.  Exemple : « vous avez le cube entre deux chaises en ce moment ».  ça c'est digne de moi, hein.  Moi aussi je suis bébête, clair et net comme clarinette.

En plus de l'animatrice donc, pour encore faire baisser la moyenne, ils ont engagé ce qu'ils appellent « les hommes en rouge ».  Et pour cause, ils sont en rouge.  Mais pas en costume cravatte ou en Tshirt pantalon.  Non.  Ils ont un genre de combinaison latex moule couilles moule fesses moule gras, version mate.  Et rouge.  Et quand je dis combinaison, c'est combinaison, savoir que l'intégralité du corps (bien souvent grassouillet) des hommes en rouge est emballée dans ce « vêtement ».  Orteils et oreilles inclus.  Et ce sans trou pour respirer ni pour voir.  A se demander comment ils déambulent dans le cube.  Enfin, déambuler est un bien grand mot, vu qu'on leur a imposé une chorégraphie du plus haut ridicule. 

Et ces hommes en rouge, contrairement aux candidats qui sont choisis pour leur physique, ne sont pas « bien foutus », au sens magazinesque du terme.  Ils sont gras.  Petits.  Pas musclés pour un sou.  Et sans doute dotés d'un QI au ras des pâquerettes, car qui accepterait de se fourvoyer dans une combinaison rouge moule couilles.  Enfin bon, ils sont anonymes, donc mettent moins en jeu leur réputation que les candidats.

Parlons-en des candidats.  Ils sont tous américains : Jason, Kevin, Cindy...ah non pardon, ils sont français, je m'ai trompettée.  Enfin sauf Cindy, qui représente si bien ma petite Gelbique (sic).  Cindy est gentille, c'est clair, mais c'est tout.  Elle est juste gentille.  Et fan de Barbie.  Et gonflée comme Pamela Anderson.  Et obsessionnée par son maquillage.  Pour les autres candidats, je ne sais trop que vous dire, chacun est pire que les autres, c'est un fait.  Le mieux est que vous jugiez par vous-mêmes, si vous en avez le courage.  Fabian vaut le déplacement, en super caricature homosexuelle.  Quant aux filles et bien... ce sont des filles, caricaturalement parlant aussi.

Ce samedi matin donc, j'étais réveillée à 5 heures (pas de bol, pour un samedi ou la grasse mat était possible).  Je décide de regarder « Entretiens avec un vampire », que j'ai enregistré récemment.  Je l'avais vu à sa sortie, et pas aimé.  J'ai voulu retenter, j'ai aimé.  A la fin du film, je tombe sur Dilemme.  En plus des quotidiennes (que je ne regarde jamais) et du praïme du jeudi (que je regarde), on peut voir les candidats ne rien faire pendant des heures, c'est passionnant.

Là, ils se sont lancés dans un jeu qu'apparemment ils pratiquent régulièrement.  Tous sont vautrés autour de la piscine.  L'un d'entre eux choisit une lettre de l'alphabet, est les autres doivent, à tour de rôle, donner un mot qui commence par cette lettre.  Simple, en apparence.  C'est vrai quoi, ils auraient pu complexifier la chose : lister des fleurs commençant par ladite lettre, des professions, des adjectifs uniquement, des prénoms... mais là, simplement des « mots », c'est fastoooooche.

Fastoche ?  Euh.  Ça commence bien : avion, anticonstitutionnellement, amour, amitié, attention (j'invente, vous pensez, je n'ai pas mémorisé, sauf pour le mot le plus long de ma langue chérie), anneau, analyse... Le premier bug se produit avec « habile ».  Je tique.  Et je suis la seule.  Second bug avec « amputer ».  Je ne tique pas.  Et je suis la seule.  Ils tiquent tous, car bien sûr, on écrit « emputer », c'est bien connu, m'enfin, que tu es bête, allez, trouve un autre mot.  Long débat jusqu'à ce qu'une candidate explique « ben non, on dit amputation, donc amputer ».  Alléluia, ils ont réussi.  Ça me rappelle vaguement un « je vous emmerde avec un grand A », devenu culte dans le monde de la téléréalité.

A-t-on idée aussi de choisir une lettre si complexe pour le jeu.  Avec le B, cela aurait été bien plus simple.  Par contre, je déconseille le C, objet de bien des confusions (cil ou sil ?  session ou cession ? - ouf, dans ce cas les deux sont bons - silos ou cilos ?), le E (emputer ou amputer, bis), le F (fare ou phare (fard) ? fantasme ou phantasme ? phalange ou falange ?).  Non décidément, bien trop complexe, comme jeu.  Mais keske j'ai rien.  Tellement stupéfiant qu'on penserait assister à un sketche.  Mais non, c'est la vraie vie.  Vraie de vraie.

Pourquoi je regarde Dilemme, me demandez-vous, si c'est pour critiquer ?  D'abord, j'aime critiquer, vous le savez. Ensuite, c'est la première télé réalité (francophone hein, je ne regarde jamais les versions en anglais mal doublées) que je ne suis qu'épisodiquement, tellement j'ai peur pour l'intégrité de mon neurone orphelin.  Je ne parviens pas à la regarder trop souvent, ça me fatigue le neurone (à moins que ça ne le déprime).  Mais tout de même, je trouve que c'est passionnant à regarder, sociologiquement parlant.  Et quand je regarde ça, bien sûr je me trouve grosse (ils les paient au kilo, les filles du cube), bien sûr je me trouve vieille (interdit aux plus de 25 ans, le cube), mais keske je me sens intelligente.  Donc j'adore regarder, mais au centième degré, of course.

La seule qui sorte du lot : Joëlle Goron, qui participe aux grands débats du vendredi.  Mais que fait-elle dans cette galère ?  Faut-il qu'elle soit super bien payée...



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