Magazine Journal intime

He's back

Publié le 11 décembre 2007 par Anaïs Valente

Samedi soir, je suis allée au cinéma.  Que suis-je allée voir, me demandez-vous ?  Ce n’est pas le thème du billet, mais je veux bien, dans un élan d’abnégation, et passque vous êtes sages, vous le dire.  Chuis allée voir « Ce soir j’habite chez toi », une petite comédie romantique française avec Mélanie Doutey (et comme l’a dit chais plus qui sur son blog, Mélanie Doutey sera toujours Clara Sheller pour moi) et un acteur français échevelé dont j’ai oublié, comme d’hab, le nom.  Il jouait dans Podium.  Un petit maigre.  Mais non pas Poelvoorde.  L’autre.  J’ai vu « Ce soir je dors chez toi ».  Un chouette film que je vous conseille si vous avez envie de rire et de fondre devant de bons sentiments.  Rien d’intellectuel, du pur divertissement comme je les aime.
Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos bottes, car c’est bel et bien d’une histoire de bottes qu’il s’agit.  
Pour me rendre au ciné, j’avais chaussée mes avant-dernières bottes noires.  Et oui, vous le savez, malgré ma bonne résolution « pas de bottes pas de manteau en 2007 », j’ai craqué à moitié.  A moitié seulement, puisque j’ai acheté deux paires de bottes, mais je n’ai pas acheté le moindre petit manteau cet hiver.  A moitié.  Ça mérite les félicitations du jury non ?  (qui a dit « Anaïs, l’hiver commence dans dix jours ».)
J’ai donc mis mes bottes et j’ai vu un bon film.
Rien à signaler.
Dimanche matin, je suis allée chercher mon 7dimanche.  Et pour ce faire, j’ai chaussé mes avant-dernières bottes noires.  Il était tard, plus de 9h30. La foule en délire faisait la file pour son quota hebdomadaire de croissants.  Il restait quelques 7dimanche seulement.  J’avais envie de croissants.  Je me suis pieusement placée dans la file.  Puis ma mauvaise conscience (celle qui veille à mon taux de cholestérol et à mon tour de taille) a fait son apparition et m’a susurré à l’oreille « Anaïïïïïs, est-ce bien raisonnable ?  As-tu vraiment besoin de croissants ? »  J’ai craqué, j’ai fait demi-tour, mon 7dimanche sous le bras, aucun croissant en main, et je suis rentrée at home.
J’ai donc mis mes bottes et j’ai mangé du pain grillé.
Rien à signaler.
Dimanche soir, j’ai préparé mes vêtements pour le lendemain, comme chaque soir, en ménagère parfaite que je suis.  J’ai donc installé mon pantacourt en jeans, mon pull rayé, mon petit ensemble de lingerie gris, mes grandes chaussettes hyper sexys noires, et mes avant-dernières bottes noires (vous l’aurez compris, je m’y sens comme dans des pantouf’).  Le tout dans la salle de bains.  J’ai programmé mon chauffage pour avoir 33 degrés le lendemain à l’aube.  Et je suis allée faire dodo.
Rien à signaler.
Lundi matin, j’ai pris ma douche, j’ai lavé ma toison d’or (ben quoi, l’or noir, ça existe, que je sache), j’ai terrorisé mon cor au pied, comme chaque matin, il a résisté, comme chaque matin.  J’ai brossé mes canines, séché ma toison d’or, etceteri etcetera.  Je vous passe les détails sordides de mes rituels quotidiens (curetages oreilles, vaporisations anti-odeurs…)
Puis j’ai enfilé mes bottes.  Mes avant-dernières bottes noires.  Celles-là même qui m’avaient accompagnées samedi.  Qui m’avaient accompagnées dimanche.  Et j’ai senti quelque chose à l’intérieur de la botte droite.  Quelque chose de désagréable.  De piquant.  De « rêche », comme on dit chez moi.  J’ai pensé que la semelle intérieure, trempée de sueur (c’est frais), avait dû se racrapoter en un magma infâme et puant.  J’ai donc introduit la main dans ma botte droite, et j’en ai ressorti… un billet de vingt zeuros.
Tout plié.  En deux, puis en deux, puis encore en deux.  Tout au fond de la botte.
Personne n’est entré chez moi durant le week-end.
La botte était vide samedi soir.  Elle était vide dimanche matin.  Je l’ai ensuite déposée dans la salle de bain, droite comme un I.  Et vide.
Alors ?
Saint-Nicolas, c’est toi ?
Dessin d’Isacile, que je remercie. 

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