Magazine Humeur

Saint Jean le Baptiste

Publié le 20 juin 2010 par Hermas

Introduction

Le nom de saint Jean Baptiste est bien connu, mais il reste un inconnu pour la plupart des catholiques. En effet, sa fête n’est pas une fête d’obligation, et peu de fidèles assistent à la Messe consacrée à la célébration de sa Fête, le 24 juin. Et, même s’ils y assistaient, l’Evangile de la Fête ne dirait que peu de choses sur celui qui a eu pour mission de préparer la voie au Seigneur, au Messie, de le présenter, et d’être à l’origine des premiers disciples de Jésus, André et Jean, fils de Zébédée. Il est le dernier des Prophètes de l’Ancien Testament, et le premier des prophètes du Nouveau Testament, car il parle, car il annonce Celui qui est au milieu du peuple, et que le peuple ne connaît pas encore. Il le présente même en ces termes : « Voici l’Agneau de Dieu ».

Mais que savons-nous exactement de Jean Baptiste ? Qui est-il pour nous ? Celui qui était dans le désert, revêtu d’un manteau de poils de chameau, qui mangeait du miel sauvage et des sauterelles et baptisait dans le Jourdain. Il baptisait dans le Jourdain, et a baptisé Jésus. Certains savent peut-être qu’il est mort décapité, sur les menées de l’adultère et perverse Hérodiade et de sa fille, l’impudique Salomé (son nom est donné par Flavius Josèphe), le roi Hérode s’étant vu reprocher par Jean le Baptiste d’avoir pris la femme de son frère, Hérodiade.

En fait, nous nous apercevons que nous connaissons peu de choses de l’Evangile lui-même, si ce n’est, pour ceux qui assistent à la Messe chaque Dimanche, l’Evangile de ce dimanche. Il est peu répandu chez les catholiques de faire la « lectio divina », de lire la Parole de Dieu en famille, de lire la Bible. Une question : qui d’entre nos lecteurs a lu au moins les quatre Evangiles en entier, au moins une fois ? Si je passe à l’Ancien Testament, c’est le désert. Ce que l’on appelait dans ma jeunesse « l’Histoire Sainte », était tout simplement la lecture faite par le prêtre, aux enfants, dès leur plus jeune âge, des principaux passages de la Bible. Cela n’existe plus. L’ignorance totale et crasse ! Si nous rencontrions le Christ, comme les disciples d’Emmaüs, et qu’il essayât de nous expliquer tout ce qui parle de lui dans les Ecritures, qui comprendrait son discours ? Quelques-uns, oui ! Et pourtant, c’est la Parole de Dieu, c’est Dieu qui nous parle.

C’est pourquoi j’ai pensé mettre de plus en plus, dans mes écrits, les textes entiers de l’Ecriture (comme je l’ai fait dernièrement pour la Sainte Vierge sur Hermas), pour que les lecteurs les aient sous les yeux, les lisent au moins une fois, en les regroupant par thèmes, ce qui rend leur lecture plus aisée et plus enrichissante au plan spirituel. C’est ce que je me propose de faire aussi pour Saint Jean Baptiste. Rassembler les textes qui nous parlent de lui dans les Evangiles.

Et je commencerai tout d’abord par une simple remarque, qui semblera banale. Tout le monde connaît la date du 24 juin : avec les « feux de la Saint Jean », c’est devenu une fête païenne. C’est le jour de la naissance de Jean, dit le Baptiste. Pourquoi cette date du 24 juin ? Car les Evangiles ne nous disent rien. Il fallait trouver une date ? Comme la date de la naissance de Jésus a été fixée au 25 décembre, et que Jean a été conçu 6 mois avant Jésus, on a donc choisi la date du 24 juin.

Pourquoi cette date du 24 juin ? La réalité est bien différente. Je l’ai déjà signalé, le hasard n’existe pas dans les plans de Dieu. Tout a une signification. Des découvertes récentes faites par un chercheur juif, spécialiste et savant, ont permis (comme je l’ai indiqué dans un article de Hermas), de fixer avec précision la date de la conception de Jean Baptiste, et donc la date de sa naissance. C’est bien le 24 juin que Jean, appelé plus tard le Baptiste est né. Et c’est donc bien le 25 décembre que Jésus est né. Or, nous découvrons que, le 24 juin, la durée du jour commence à diminuer, et que le 25 la durée du jour commence à augmenter. Que celui qui a des yeux pour lire, et des oreilles pour entendre, qu’il soit attentif, pour découvrir la vérité profonde que revêtent ces dates.

Ecoutons cet ultime témoignage de Jean à propos de Jésus, et ses paroles prophétiques. Une discussion avait surgi entre les disciples de Jean et un juif à propos de la purification, car les gens viennent vers Jésus. Jean leur répond :

Jean, chapitre 3° :

23. 

Jean aussi baptisait, à Aenon, près de Salim, car les eaux y abondaient, et les gens se présentaient et se faisaient baptiser.

24. 

Jean, en effet, n'avait pas encore été jeté en prison.

25. 

Il s'éleva alors une discussion entre les disciples de Jean et un Juif à propos de purification :

26. 

ils vinrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise et tous viennent à lui ! »

27. 

Jean répondit : « Un homme ne peut rien recevoir, si cela ne lui a été donné du ciel.

28. 

Vous-mêmes, vous m'êtes témoins que j'ai dit : «Je ne suis pas le Christ, mais je suis envoyé devant lui. »

29. 

Qui a l'épouse est l'époux ; mais l'ami de l'époux qui se tient là et qui l'entend, est ravi de joie à la voix de l'époux. Telle est ma joie, et elle est complète.

30. 

Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse.

« Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse » : « eum oportet crescere, me autem minui ». N’est-il pas surprenant et significatif de voir Jean le Baptiste naître le 24 juin jour même où commence à décroître la lumière du jour ? Jean qui sera décapité et disparaîtra de la scène évangélique, alors que Celui qu’il annonçait est à la lumière du jour, se manifeste au peuple qui attendait le Messie, par ses Paroles et par ses actes. Alors que, le 25 décembre voit naître Jésus, le jour même où la lumière du jour commence à croître ? Ce Jésus qui déclarera plus tard : Je suis la Lumière du monde ! Le fruit du hasard ? Pas du tout. Du moins, pas pour ceux qui croient que rien n’arrive « par hasard » et que le monde est guidé par la Sagesse de Dieu, que Dieu s’est révélé à nous selon des modes qui nous permettent de comprendre son enseignement, de le découvrir, même au plus petit signe et indice. Pas pour ceux qui savent lire les signes que Dieu nous donne.

(à suivre)


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