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Notre vie comme un roman à écrire…

Publié le 24 juin 2010 par Droledeprincesse

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Dans une rencontre avec FEMINA, Marc Levy raconte la difficulté qu’il éprouve à refermer la dernière page et à quitter les personnages de ses romans…

« Je vis avec eux pendant des mois. Quand c’est fini, j’ai l’impression de ramener des gens qui me sont chers à l’aéroport et de leur dire au revoir pour très longtemps. Il m’est arrivé de faire des suites à mes romans parce que mes personnages me manquaient ».

Et dans la vraie vie, comment faire  pour écrire la suite d’une histoire, d’une rencontre ou d’un moment qu’on aimerait prolonger ?

Comment faire pour retrouver ceux qui, comme les personnages de ses romans manquent à Marc Levy, nous manquent eux aussi ?

Seul, le souvenir ne suffit pas toujours à faire revivre ceux qui ont ponctué notre vie… Ces êtres chers – parents, amis ou amoureux – qu’on a aimés tendrement ou passionnément, et qui s’éloignent ou nous quittent, un peu ou pour toujours, un beau jour, un matin de printemps ou un après-midi d’automne, soudainement ou peu à peu, parce que la vie est ainsi faite…

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Alors, pourquoi ne pas simplement se dire que chaque jour est finalement comme une suite de roman, le roman de notre vie, dont nous sommes les « personnages principaux » comme le suggérait Julien Green.

Chaque jour qui passe nous offre l’opportunité d’aller, à nouveau et sans retenue, vers ces personnages qui ont compté ; de les inviter à revenir, pour de vrai ou en pensées, à ponctuer et à illiminer par leur présence, cette palpitante et fascinante suite de roman qui n’est autre que notre vie. A refaire un bout de chemin ensemble…

Pour ne souffrir d’aucun regret…

Nous avons cette fantastique liberté que nous ignorons parfois, ou à laquelle nous renonçons dès la moindre difficulté. Or, c’est à nous seuls qu’il revient d’écrire chaque page de cette suite… Chacun des chapitres qui la compose, chacune des lignes, l’une après l’autre… jusqu’à ce que le résultat forme une histoire incroyablement unique : notre destin.

Ce fameux destin dont l’auteur espagnol Carlos Ruiz Zafon a judicieusement dit : « Il attend toujours au coin de la rue. Comme un voyou, une pute ou un vendeur de loterie : ces trois incarnations favorites. Mais il ne vient pas démarcher à domicile. Il faut aller à sa rencontre. »


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