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Police, violence urbaine et boucs émissaires

Publié le 19 juillet 2010 par Saucrates

Réflexion sept (19 juillet 2010)
Violences urbaines à Grenoble et à Saint-Aignan ...

Des violences urbaines ont éclaté par deux fois ces derniers soirs. A Grenoble, des jeunes ont affronté les forces de l'ordre après la mort dans la nuit de jeudi à vendredi d'un jeune gangster, Karim Boudouda, âgé de 27 ans. Celui-ci, déjà condamné trois fois aux assises pour vol à main armée, a été tué par les forces de l'ordre au cours d'une course-poursuite après sa fuite du casino d'Uriage-les-Bains, où il s'était fait remettre, sous la menace d'armes lourdes, le contenu de la caisse. La mère du jeune homme, Saliya Boudouda, envisage de porter plainte pour éclairer les circonstances de la mort de son fils. Apparemment, les violences ont éclaté à Grenoble après un prêche (enflammé ?) d'un imam dans une quelconque mosquée.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/18/dix-neuf-gardes-a-vue-apres-les-violences-de-grenoble_1389480_3224.html
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/17/violences-a-grenoble-apres-la-mort-du-braqueur-d-un-casino_1389092_3224.html
Cela recommence donc. Tout décès impliquant des policiers est immédiatement l'excuse de violences urbaines, anti-flics et anti-sociales ... Destruction de voitures, de bus, ou ici de tram-ways ... La moindre occasion est saisie par ces jeunes pour hurler leur haine de notre société occidentale. Que font ces jeunes dans notre pays, c'est à se demander ? Désolé ; ce jeune, un truand, un bandit, n'a en fait selon moi que ce qu'il méritait : la mort ... Trois condamnations déjà ... Et toutes ces personnes qu'il avait déjà menacé de tuer sous la menace des armes qu'il employait ; est-ce que quelqu'un, parmi ces jeunes désoeuvrés, y avait déjà pensé. On ne peut pas jouer sans risque avec la vie des autres.
Je suis désolé ; toutes ces personnes, les Boudouda, les jeunes impliqués dans les violences de Grenoble de ces derniers jours, n'ont rien à faire en France, de même que leurs familles ... Evidemment, il y a vraisemblablement parmi ces jeunes des français dont toutes les racines, aussi loin que l'on remonte dans leur généalogie, sont d'origine française ... Pas de grands-parents issus de l'immigration ... Mais ils ont été gagnés par la haine et la violence de leur milieu social, de leurs relations d'amis ... Il sera ainsi difficile de les renvoyer dans un chez eux hypothétique qui est en fait la France ... Mais en même temps, ils sont à ce point gagnés par la haine de l'occident et de ses valeurs ayant cours chez les immigrés maghrebins ou africains qu'ils seront vraisemblablement beaucoup plus heureux dans ces pays étrangers que chez nous en France.
Argument racistes ? Je ne pense pas. Il faut arrêter tout cela. La nationalité française peut se gagner ? Elle doit pouvoir aussi être retirée, et je ne vois pas pourquoi la France devrait garder tous les haineux de la Terre qui ne supportent pas les règles du jeu et de la société. Des règles existent, elles doivent être respectées.
Même problème à Saint-Aignan, dans le département du Loir-et-Cher. Des gens du voyage ont attaqué à coups de hache et de barres de fer le peloton de gendarmerie d'autoroute de Saint-Romain-sur-Cher puis la gendarmerie de Saint-Aignan après la mort d'un jeune gitan tué alors qu'il forçait un barrage de police et avait foncé avec sa voiture sur un policier. Après la cinquantaine de gens du voyage se sont déchaînés dans le centre-ville de Saint-Aignan, où ils ont abattu des arbres, incendié des voitures, saccagé des feux de signalisation et le mobilier urbain et dévasté une boulangerie.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/18/une-gendarmerie-attaquee-a-coups-de-hache-apres-la-mort-d-un-homme_1389510_3224.html
Je me demande ce que ces gens, ces gens du voyage, ces jeunes des cités, attendent de la police et de la gendarmerie ? Voudraient-ils que les gendarmes et les policiers ne disposent plus d'armes mais de bouquets de fleurs ? Que dès qu'une personne voudrait forcer un barrage ou commettrait un braquage ou une agression, la police et la gendarmerie laissent passer ces jeunes (ou vieux) gens ? Ils voudraient peut-être même que la France leur confie le maintien de l'ordre, leur ordre fait de violence, d'agressions, de vols et de rapines ? Hein ?
Heureusement, apparemment, à Saint-Aignan, il n'y a pas eu de dérapage. Pas de vengeance de la population locale, fusils à la main, pour éliminer cette communauté de gens du voyage. Je comprends ces braves gens terrorisés barricadés chez eux face à cette violence extérieure, confrontés à l'impossibilité de défendre leurs biens face à une harde de sauvages et à leur violence. Comment ne pas comprendre après cela les expéditions punitives dont sont victimes d'autres communautés de gens du voyage, et le refus dans d'autres villes ou villages de voir s'installer près de chez eux ces mêmes communautés.
Nous nous trouvons face à un choix de société. Et se pose ici le problème du bouc émissaire. Pour ces jeunes gens, pour ces communautés marginales, les boucs émissaires sont la société elle-même et tous les français qui l'acceptent et vivent en symbiose avec elle, en son sein ... et surtout les forces de maintien de l'ordre, mais également les biens publics, qui cristallisent le pouvoir dans la société.
En face, pour la population dans son ensemble, pour moi, les boucs émissaires sont les étrangers, les immigrés récents, tous ceux dont les noms ou les prénoms ne sonnent pas français, ne sonnent pas gaulois (il faudrait des terminaisons en ix pour que ce soit réellement vrai) ... Une opposition de valeurs et d'idées ... Une société éclatée où néanmoins la fraction des possibles insurgés est beaucoup trop importante pour que la survivance de la société ne pose pas problème ...
Pour finir, un dernier détail : même si les forces de police peuvent parfois sembler à la limite de basculer dans la violence, du fait du monopole de l'emploi de la violence légitime dont elles bénéficient, je me sens bien plus en sécurité devant les forces de police que face à un attroupement de jeunes des cités. Et je ne dois pas être le seul. Tiens, l'autre jour, dans un couloir du métro parisien, à Chatelet, je me suis trouvé agressé par un jeune beur vraisemblablement sorti d'une cité, extrêmement violent, parce que je ne m'étais pas poussé assez vite de son passage pour le laisser passer, avec mes sacs d'achat ... Je pense que seule la présence des caméras d'enregistrement du métropolitain l'a calmé ... Sinon j'eusse dû me battre ... Elle est belle la France et son agressivité générale ...


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