Magazine Journal intime

Super illius specula

Publié le 14 décembre 2007 par Pascal

J’arrive du second party de bureau auquel j’avais décidé de me rendre cette année ;  nous étions approximativement 200 fêtards. Je risque d’en choquer quelques un(e)s par les propos que j’ai entendu et que je vais vous rapporter maintenant. Alors, ne vous gênez pas dans vos commentaires, c’est gratuit.

Préambule

Dans la journée hier, j’ai demandé à un de mes collègues de m’identifier une jeune femme qui montait à la mezzanine via le grand escalier situé au beau milieu de la place. Je travaille à cet endroit depuis 6 ans alors vous pensez que je l’avais déjà vu auparavant mais là, c’était la première fois que je la voyais autrement.

« Le problème avec elle, qu’il me dit, c’est qu’elle ne s’arrange pas du tout. »

Mais je m’en balance de son choix vestimentaire. L’apparence générale y est pour beaucoup certes mais c’est toujours le regard qui m’allume dès les premiers instants. Si le regard est vivant et soutenu, c’est mon signal. Dans le cas contraire, je ne m’attarderai même pas.

Le corps du sujet

Ledit party avait lieu au Bain Mathieu sur la rue Ontario. Je m’y suis rendu sans attentes car ça ne me dit rien de « piger » dans le personnel pour me trouver une conquête. L’idée de devoir travailler de près ou de loin avec une amoureuse me laisse froid sans compter le fait de cruiser devant des collègues. Non merci. J’y suis allé pour avoir du plaisir et danser… et j’ai beaucoup dansé.

Le même collègue que ci-haut m’annonce « T’sé la fille que tu m’as demandé son prénom cet après-midi ? Ben c’est elle en blanc là-bas. Je te le dis parce que je suis sur que tu ne l’aurais pas reconnu. »

Ouf, l’enfer ! Elle est passée d’une adepte de la simplicité volontaire à une beauté digne de faire tourner toutes les têtes sur son passage. Vraiment là, c’était la plus belle. Quand, un peu plus tard, je l’ai vu danser je n’en revenais pas de ce qu’elle dégageait comme sensualité. Elle était tellement femme, tellement jolie… J’ai failli avoir un torticolis du cerveau, sinon de la mâchoire.

Un autre collègue qui se tenait tout près de moi me dit alors « Ah, tu regardes Unetelle, c’est plate parce que c’est un tapis de douche cette fille-là. Elle a sorti avec Untel une couple d’années et un Autretel quelques mois. C’t’une méchante bitch ! Enfin, je vais arrêter de parler au cas où tu finirais avec elle. »

« Euh, attends là, c’est facile de dire qu’une femme est bitch mais veux-tu bien me dire pourquoi elle serait un tapis de douche et une bitch parce qu’elle a sorti avec deux gars de la place ? »

« Y a ben du monde qui sont passé dessus. L’an dernier elle s’est frottée sur mon genou… Elle n’a pas eu l’air d’haïr ça. Tk. »

Conclusion.

Dès qu’une femme a eu plus qu’un amoureux dans la même boîte, dès qu’elle cruise un peu, qu’elle danse avec un ou l’autre pour le simple plaisir, dès qu’elle assume sa vie, sa sexualité, etc. Elle est de facto une bitch et un tapis de douche. Le gars lui, s’il trompe sa femme à chaque party de bureau, s’il se fait coller et taponner, s’il compare ouvertement et grossièrement la grosseur des seins de une et de l’autre, etc., lui, il passe pour un gars qui pogne, un vrai, un « hot. »

J’aime autant être ce que je suis et de ne pas « pogner » autant que je le voudrais que d’être aussi déplacé. Je ne suis pas allé lui parler à cette jeune femme parce que je trouvais que ce n’était pas la place. Timide ? Oui. Peur de me faire rejeter devant tout le monde ? Oui. Est-ce que j’avais des chances ? Hier, non… plus tard ?

Je suis parti peu de temps après….


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