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| artiste D2U |

Publié le 17 décembre 2007 par Diel
Qu'est-ce que c'est ? Et bien c'est être "direct to you". Il s'agit d'un artiste/artisan qui pour diffuser ses oeuvres ne passe par aucune interface culturo-industrielle.
Aujourd'hui, Internet permet aux artistes de contrôler de bout en bout leur art. Leur production peut facilement se faire à la maison grâce à l'informatique, et être mise en ligne sans considération marketing mais selon les critères de la licence libre qui la protège. Cette diffusion peut autant être gratuite et/ou en contre-partie d'une contribution qu'eux seuls fixent et qui leur revient intégralement, sans aucun intermédiaire ni publicité autant invasive qu'hors-sujet.
Vous pouvez ainsi profiter de créations originales, d'oeuvres protégées et téléchargeables légalement, totalement allégées de tout objectif de vente ou d'argument marketing.
Le D2U est un positionnmeent éthique sur un marché qui en a bien besoin à l'heure où tout n'est que produit et où l'artiste est réduit à la simple fonction de prestataire de service-logo, d'image et de faire-valoir pour des marques mues par peu de scrupules.
Internet a également l'avantage, entre autres multiples inconvénients que nous n'énuméreront pas aujourd'hui, d'établir un lien interactif direct, voire simultané avec les artistes. Outre la possibilté de laisser un commentaire ou d'envoyer un e-mail, de lier des sites ou de créer un communauté, l'accés libre à une production, notamment en musique, peut lancer un travail collectif de remixage, reconstruction, collage et réinterprétation.
Des battles peuvent se dérouler via une plate-forme de vidéo ou sur un simple forum, selon des règles diverses et infinies, pour un concours thématique reliant des artistes, sans autre considération que l'envie de s'exprimer, de créer, de partager et d'apprendre des autres, sans question de statut, professionnels ou amateurs, chômeurs ou retraités, mais en tant que simples inspirés, animés par le désir d'art et par une générosité latente dispersée de par le monde.
Cela dit, j'enjolive un peu le tableau car sur la toile ces moments sont rares et les bugs nombreux. Malheureusement, la curiosité et l'enthousiasme du partage n'a pas non plus beaucoup de place dans le monde virtuel qu'est le web. C'est fort décourageant, sachant que cela n'ira pas en s'arrangeant étant donné l'imagination débordantes des législateurs désireux d'interdire toute forme de téléchargement et de diffusion gratuite. Mais Internet n'est pas le monde. Combien d'humains ont accés à cette dimension sur la planète? Combien de français bénéficie d'une connection Internet? et ADSL?
Quoi de plus D2U alors que les vrais gens, le vrai papier et les vrais mots? Le fantasme d'Internet ne se réduit-il pas à la simple recherche d'un lien avec le réel? Mes amis, je vous le dis, échangeons dans le vrai monde, et écrivons! Quoi de plus naturel et humain que de coucher noir sur blanc sur une fibre végétale et naturelle, palpable et pliable, chiffonable et déchirable, jetable et recyclable, le contenu palpitant d'un esprit intelligent, brillant et cultivé? Quoi de plus évident, pertinent et convivial que le journal, le feuillet, le flyer, le dépliant, la gazette, le tract, le PaperBlog!


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