Magazine Journal intime

Lettre ouverte

Publié le 26 juillet 2010 par Papote

Soyons claire, je ne pensais pas re-aborder le sujet après mon billet de la semaine dernière.
J'ai évoqué mon ras-le-bol, ma fatigue, mon incompréhension de certaines choses et puis c'est tout !

Pourtant après ce fameux billet, j'ai reçu plein de commentaires ou de messages, de témoignages, d'encouragements et il me semble inévitable de vous livrer tout ça...
J'ai laissé mijoter tout ça gentiment ce week-end (vous commencez à me connaître) au calme mais je ne peux pas faire autrement que d'être interpelée par tout ça et d'avoir envie de partager mes réflexions !

Je n'avais pas écrit tout ça pour jouer les pleureuses et je n'écris pas ça, maintenant, pour faire des procès. Non, je m'interroge et reste extrêmement perplexe sur la nature humaine !

Alors, oui, forcément, ce billet va être étayé par ma propre expérience mais, encore une fois, il s'agit aussi d'une réflexion générale. Il ne s'est rien passé dans les derniers jours qui me donnent envie de pousser un coup de gueule (surtout qu'on est lundi et pas vendredi !). Bien au contraire, j'ai passé un excellent we (même si l'arrivée à la gare a été un peu orageuse) comme j'en avais besoin.
Mais est-ce-que ça allait bien parce que j'étais encore malade physiquement ou est-ce-que mon message avait vraiment été entendu ? Ca, je ne le saurais pas...

Pour replanter le décor et repartir à la base, la semaine dernière, donc, je vous faisais part d'un certain sentiment de ras-le-bol et de beaucoup de fatigue et du fait que j'ai du mal à comprendre l'incompréhension ou le manque d'effort de certains quand je le dis et que je demande de l'aide, que je ne supporte plus d'être tiraillée par le chantage affectif ou d'être prise entre le marteau et l'enclume...

J'ai eu beaucoup de gentils mots pour me dire de prendre soin de moi et moins des autres, bref, de me montrer plus égoïste, que je le méritais, qu'il le fallait, etc.
Ca fait un bien fou, je vous en remercie !
Il y a eu aussi des mots (bien plus que je ne l'aurais imaginé) qui me disaient : "oh ben, c'est pareil pour moi !", "ma mère est dans la même situation", "ça m'est arrivé mais j'ai repris les choses en mains et j'ai sauvé ma peau", "j'ai envoyé tout le monde se faire voir chez les zoulous"
Ces gens ont pris le temps de me raconter leur expérience et ça m'a touchée !

Ce qui me frappe (et pour reprendre les mots de Monsieur Père. Argh ! Ca, c'est pas bon signe !), c'est que nous sommes au siècle de la communication et qu'il y en a de moins en moins.

Prenez un individu A qui a envie d'une pomme. Un individu B lui propose de lui amener ce dont il a envie pour lui faire plaisir. A lui demande une pomme et B lui explique qu'il préfère lui apporter une poire car c'est plus goûteux, sauf que A avait juste envie d'une pomme et que, du coup, B est contrarié parce qu'il voulait lui donner une poire et que A a un sale caractère. Quant à A, il est frustré.

Vous sentez arriver l'exemple personnel, vous avez raison !
Je suis fatiguée et je le dis.
Madame Mère (c'est l'exemple qui me vient en tête mais elle n'est pas la seule,qu'elle en soit rassurée), me dit que ce n'est pas raisonnable d'avoir les 3 amis prévus à dîner mercredi dernier parce que j'ai besoin de me reposer et de guérir et qu'ils devraient comprendre que je ne suis pas en état de les recevoir. Pourquoi pas... Admettons ! C'est mon plaisir, c'est à la bonne franquette mais admettons !
En revanche quand je dis à Madame Mère qu'au lieu de me dépêcher à préparer mes affaires et à sauter dans un train à la course pour arriver à la campagne dès le vendredi soir, je préfère me poser tranquille et arriver par le premier train du matin, j'entends (avec le ton contrarié qui va bien avec) : "non, il vaut mieux que tu arrives vendredi. Ta fille ne t'a pas vu depuis dimanche, c'est quand même mieux !".
Et derrière si je ne lâche pas, je sais que je vais avoir la soupe à la grimace pendant une journée et ça m'épuise d'avance.
Pourquoi si les autres doivent comprendre que je ne devrais pas les recevoir à dîner, il ne peut pas être compris que je n'arrive que par le train du lendemain pour me reposer ?

Autre exemple, on me reproche de ne pas me poser. Certes.
J'ai une soirée à laquelle je tiens beaucoup à 120 bornes de là où je suis. Je suis en vacances avec ma fille. Je demande avant si ça ne pose pas de problème que j'y aille en laissant P'tite Louloute, en prenant le train le plus près possible de la soirée et en rentrant le lendemain en début d'aprem (pour limiter au maximum le temps d'absence) et j'entends "comment ??? Tu ne reviens pas pour le déjeuner ??? Ah mais, là, ça ne va pas !"
Ben, oui, mais, pour moi, les deux heures de sommeil de gagnées à ne pas venir déjeuner, c'était du temps pour me poser et récupérer... et reprendre la route deux heures plus tôt après une nuit de bringue ne me semble pas des plus raisonnables non plus !

Je suis la seule à voir l'incohérence du comportement ?
Qu'on me reproche de ne pas me poser. Je reconnais que j'ai du mal à le faire... ok !
Qu'on me conseille de ralentir le rythme, d'en faire moins, c'est adorable et touchant... et c'est vrai que ce sont de bons conseils en général et que je devrais apprendre à les suivre plus souvent.
Mais si je décide de suivre les conseils dans mon sens à moi et pas dans celui préconisé, ça ne va plus !
Pourquoi devrais-je me priver d'un dîner en petit comité et ne pas me reposer une soirée tranquille ? C'est le repos qui compte ou c'est comment on décide que je dois me reposer qui compte ?
Ma fille serait-elle traumatisée de me voir arriver à 9h30 plutôt qu'à 20h la veille et alors qu'on s'est parlé trois fois par jour au téléphone toute la semaine et qu'elle s'éclatait littéralement avec ses cousins ?
Pourquoi si je dis que j'ai besoin qu'on s'occupe moralement de moi ou de prendre deux heures pour moi, les gens se sentent le droit de plutôt me conseiller d'arrêter mon blog ou de me reprocher de débarrasser trois verres ?
Pourquoi leur est-il aussi inenvisageable de faire en sorte de venir sur mon terrain ?
Le pire c'est que je fais l'effort de dire ce dont j'ai besoin directement et, du coup, j'ai l'impression de prendre une porte dans la figure quand les autres ignorent le message et c'est d'autant plus frustrant et déstabilisant !
Les gens veulent me faire manger des poires quand j'ai envie de pommes. C'est très gentil mais ça ne correspond pas à ce que je veux !

Nulle part, il n'a été inscrit dans le marbre que les relations de couple ou humaines, en général, étaient faciles et ne devaient être inscrites que dans le monde des Bisounours !
Bien sûr que, par moments, il faut prendre sur soi, quand on n'en a pas envie ou qu'on ne s'en sent plus capable, pour faire des efforts vers l'autre !
Bien sûr que ce n'est pas facile, pas agréable et que ce n'est pas forcément toujours perçu à juste proportion par l'autre en face. Bien sûr !

Je vous donne encore un exemple personnel.
J'ai eu une longue conversation sous le ciel étoilé de mes vacances pour expliquer à Lui, clairement, qu'en ce moment je me sentais mal, pas rassurée, que j'avais besoin d'une épaule, de mots, de réconfort.
Je Lui ai dit sans ambiguïté : "Là, j'ai besoin que tu me dises que ça va aller, que je ne suis pas une grosse merde, qu'on est ensemble, que tout fait braire en ce moment et conspire à nous compliquer l'existence mais on est ensemble, je t'aime et ça va aller !
Il m'a été répondu (je vous la fais brève, ça a duré des heures, bien évidemment) : "Ah ben oui mais non, parce qu'en ce moment je suis fatigué, débordé, pas très bien dans mes baskets et je me dis même que ce serait plus simple d'être célibataire !
Inutile de vous dire que j'ai très mal interprété la chose, pour moi, j'ai entendu : "j'ai envie de te quitter" alors que je pense qu'il voulait juste dire que ce n'est pas facile de passer de un à deux, voire à quatre, en l'occurrence !
Là, je reconnais ma faute... mais sur le coup, j'ai pris un sacré coup derrière les oreilles !
Mais, malgré tout, ce qui est primordial, c'est bien sûr d'être là quand tout va bien mais aussi et surtout de prendre sur soi pour essayer quand ça ne va pas, ne pas laisser partir à la dérive.
Répondre à une angoisse par une situation encore plus angoissante ne résout rien et même fait perdre encore plus pied alors que si on sait que le moment est difficile mais qu'on est ensemble pour essayer de le gérer, ça ne résout rien mais ça donne l'espoir, ça donne le courage, tout en sachant que c'est un mauvais moment à passer, de rentrer la tête dans les épaules et de retourner plus tard et le plus vite possible au pays des Bisounours se poser tranquillement !

Ce qui est marrant (?), c'est que la semaine dernière, le contre-exemple est tombé.
Il fallait rendre l'appart de Lui une semaine plus tôt que prévu.
J'étais malade, j'aurais dû être en arrêt maladie toute la semaine, j'avais quand même repris le boulot mais sur les rotules et il ne restait qu'une soirée pour faire ce qu'il y avait à faire.
Sans même que la question ne se pose (je le dis en toute sincérité et pas pour me faire tresser des couronnes de lauriers) et alors que, matériellement, je ne suis qu'indirectement concernée, je savais qu'il allait falloir que je prenne sur moi pour être opérationnelle ce soir-là.
A la sortie du bureau, je n'avais qu'une idée (qui me tenait depuis que le réveil avait sonné le matin même) : rentrer dormir.

Maintenant que devais-je faire ?
- Soit j'appliquais à la lettre ce qu'Il s'applique à lui-même quand ça ne va pas et que je Lui demande son soutien : je n'en suis pas capable donc je ne fais pas !
J'étais trop fatiguée, pas bien, malade et donc je rentrais chez moi.
- Soit je prenais mon courage à deux mains en me disant que, certes, je ne me sentais pas le courage de faire encore un peu plus mais que nous sommes ensemble pour le meilleur et pour le pire et que mon aide, Il en a besoin maintenant et pas quand je serai guérie et que l'appart sera rendu.
Maintenant, je reconnais ma responsabilité : j'ai bien entendu pris la deuxième option (et j'en suis ravie car j'aurais très mal vécu de le laisser dans la merde tout seul et puis, de toutes façons, je ne pouvais même pas me poser la question autrement. Pour moi, c'était la seule option possible), Il m'en a beaucoup remercié et a été hyper mignon gentil (ce qui est super agréable pour la midinette que je suis et qui correspond aussi à mon besoin de réconfort mais ce qui n'est que, somme toute, aussi, la moindre des choses dans pareille situation) mais je me demande s'Il réalise vraiment, maintenant, que si j'avais adopté son attitude à Lui, Il se serait retrouvé tout seul et que, malgré mon épuisement, j'ai quand même fait en sorte d'être à ses côtés pour l'épauler au moment où Il en avait besoin.
A la fin de la soirée, Il m'a remercié beaucoup beaucoup (et il s'est vraiment comporté en prince charmant) et je lui ai répondu que c'était gentil mais que c'était ce qu'il y avait à faire.
Il m'a répondu : "tu as raison, on n'avait pas le choix !"
Et bien, si, scoop, dans ton mode de raisonnement à toi, moi, j'aurais eu le choix de ne pas répondre présente comme tu as refusé de répondre présent quand je te le demandais !
Pour moi, il y avait autant urgence à entendre ce que je te demandais, que, pour toi, il y avait à mettre l'appart en état !

Et, là, où je reconnais ma responsabilité, c'est que je ne peux pas m'empêcher de me dire que j'en attends autant de la part des autres que ce que j'ai fait.
Je suis très exigeante, je le reconnais mais ça me fout en l'air de me dire qu'il ne coule pas de source de faire ça l'un pour l'autre quand ça va mal, parce que ça ne sert à rien de le faire quand tout va bien (c'est agréable, c'est la cerise sur le gâteau, c'est génial mais ça n'est pas salvateur !).
Si j'attends 15 jours pour lui dire : "Ca y est, je suis rétablie, là, je pourrais t'aider à faire du ménage dans l'appart... C'est dommage que tu aies rendu les clefs il y a deux semaines !", je ne suis pas sûre qu'il le prenne bien !"

Ceci dit, je rétablis directement l'équilibre : je suis exigeante et j'ai un sacré caractère qui fait que quand un truc me ronge, faut que ça sorte et ça n'est pas forcément non plus agréable pour les autres ! Bref, je ne suis pas parfaite, loin de là !
Mais en toute objectivité, cela vous aurait-il semblé normal que je n'y aille pas ?
Et, par voie de conséquence, vous semble-t'il normal que j'attende qu'on fasse pour moi ce que je fais pour les autres ?
La différence, c'est qu'il y a un cas où c'est matériel et l'autre où c'est un besoin moral donc moins perceptible.
Comment attendre 15 jours, trois semaines ou deux mois d'être épaulée, réconfortée moralement ?

Cet exemple qui m'est propre n'est pas isolé.
Dans les mots reçus, quelqu'un me disait que son père préférait s'appuyer physiquement sur sa mère pour marcher pour ne pas avoir à faire "vieux" en marchant avec des béquilles ou qu'il préférait descendre faire le marché à midi pour papoter avec ses potes au café alors que, du coup, son épouse remonte les courses à l'heure la plus chaude au lieu de le faire le matin à la fraiche...
J'avoue : je ne condamne pas car je n'en ai pas la légitimité et que je suis juste le réceptacle de cette information mais ça me laisse sans voix.
Et si, cette femme, en réservant les voyages ne faisait pas attention aux accès pour personnes à mobilité réduite, si elle se faisait plaisir avec le voyage dont elle rêve sans se préoccuper de savoir si son mari pourra l'accompagner, si ce sera adapté, etc ?
Et pourquoi cette femme n'aurait-elle pas le droit de s'épargner et de profiter du reste de sa vie si, lui, décide d'en profiter à son idée à lui ?
Il me semblerait naturel, évident, logique de chercher à épargner un peu l'autre.
Je ne dis pas qu'il ne doit plus aller voir ses potes à midi ou que c'est agréable de ne pas être bien portant mais je trouve incroyable qu'un compromis, qu'une solution intermédiaire pouvant la soulager, elle, un peu, sans qu'il se prive de tout, lui, ne puisse lui venir à l'esprit !

Il y a aussi les amis d'enfance qui vous expliquent longuement que, malheureusement, ils n'apprécient guère le choix que vous avez fait dans votre vie sentimentale.
Vous les écoutez patiemment, vous disant que c'est une belle preuve d'amitié à votre égard de vous mettre en garde.
Et puis, le discours évolue et on vous assène que "on ne te fermera pas la porte en te disant qu'on t'avait prévenue" ou "on saura s'effacer pour que tu sois heureuse parce qu'on ne voudrait pas avoir à trouver des excuses quand tu nous inviteras".
Et, là, les conseils plein d'amitié (que j'acceptais sans problème) prennent douloureusement l'apparence d'un chantage odieux...
Ces gens là, qui me sont aussi proches que de la famille, ne feront pas d'effort par amitié pour moi ou par respect pour mon rôle de marraine parce qu'ils n'apprécient pas la personnalité de l'homme que j'aime ?
Mais est-ce-qu'une seule fois, je me suis permis de dire que j'avais du mal avec l'humour lourdingue ou les personnalités primaires de certains de leurs amis ? Est-ce-qu'une seule fois j'ai mis en balance notre amitié pour ça ?
Non, ce sont mes amis et je fais avec les leurs et je ne m'attendais vraiment pas à devoir faire ce genre de choix... et, d'ailleurs, je ne le ferai pas !
Je m'y refuse tout net et il va falloir que cette donnée soit intégrée dans les rangs parce que je serai intraitable !
Ca fait deux mois que je me ronge de l'intérieur en me demandant jusqu'à quel point les mots étaient pesés et définitifs, que je me demande comment je vais pouvoir concilier cette amitié de plus de 30 ans avec ce couperet et si je vais être réduite à devenir une marraine d'opérette.
Et ça fait deux mois que je me demande comment ils peuvent m'avoir mise ainsi entre le marteau et l'enclume, comme ça, et comment je vais pouvoir m'en sortir.
Ce n'est pas, me semble-t'il, comme si je leur demandais qu'on vive ensemble sous le même toit, en permanence ?
Non, il me semblait naturel, logique, évident que, par amitié, par respect, on fasse des efforts.

Alors, maintenant que je vous ai livré le fruit de mes réflexions de fin de semaine, je tiens à dire plusieurs choses :

- D'abord, oui, j'ai dit clairement ici des choses qui concerne des gens que j'aime et qui ne peuvent faire autrement que de se reconnaître.
On en a parlé pour la plupart et le but n'était pas de refaire le débat, juste que je voudrais vraiment faire toucher du doigt certaines choses sans aucune acrimonie !
Il y a aussi qu'il est parfois difficile d'aller au bout de la conversation sans que cela soit déjà parti en vrille. Là, j'ai pu exprimer calmement et posément ce que je ressentais.
Je regrette sincèrement si je vous ai blessés mais il est indispensable que vous entendiez mon point de vue.
Je ne dis pas que je suis parfaite ou une sainte mais, à tort ou à raison, tout ça me bouffe, chacun un petit peu et il faut que ça sorte parce que je suis à deux doigts de l'implosion.

- Maman, je t'aime et je sais que tu penses que ce que tu me dis est pour le mieux pour ma fille et pour moi, à TON sens mais j'aimerais aussi ne pas avoir la pression quand j'ai envie d'aller dans MON sens et me sentir petite fille ingrate et incapable de se gérer.
Je reconnais que tu es une mère formidable et que tu me soutiens énormément mais, parfois, ton sentiment de détenir la seule et unique vérité et de ne pas vouloir écouter ou envisager celle des autres est pesante.

- Toi, ça fait 18 mois que je t'aime, qu'il y a eu des hauts, des bas, qu'il y en aura encore d'autres, qu'en ce moment, on franchit des caps qui ne sont évidents pour personne dans une période où, en plus, on cumule les fatigues. Je dis les choses parfois maladroitement mais parce que ça me semble important de ne pas rester sur des non-dits. Ca n'excuse pas tout, je te l'accorde !
Je vois aussi tous les efforts que tu fais, les compromis que tu consens pour nous, pour moi.
Ils sont énormes et peut-être ne les vois-je pas tous...
Tu sais être mon nord, mon sud, mon est et mon ouest, ma semaine de travail et mon dimanche de sieste (merci Wystan Hugh Auden).
Mais j'ai aussi furieusement besoin que tu me rassures et me réconfortes.
N'oublies pas l'homme que tu es et que tu avais su mettre en avant pour me donner envie de plonger avec toi dans cette merveilleuse aventure ! Celui qui me disait qu'à deux, on s'en sortirait toujours mieux que seul !

- Vous, je vous aime malgré tout et je sais que vous m'aimez aussi mais ma vie ne se conçoit ni sans vous, ni sans lui.
Je ne ferai aucune concession à cet état de fait !
Je suis blessée, je me suis rongée mais je sais aussi que j'ai la capacité de faire table rase.
Je vous remercie du courage que vous avez eu de me dire vos sentiments parce que, je maintiens, c'est une preuve d'amitié mais je ne peux accepter le choix que vous voulez m'imposer.
Je vous demande à vous (comme je lui ai demandé à lui quand je lui en ai parlé) de faire preuve d'intelligence et d'amitié pour moi.
Je ne vous demande pas de mêler vos sangs, de vous jurer/cracher une amitié à la vie à la mort.
Je vous demande de faire en sorte que les choses soient entre nous, ce qu'elles ont toujours été sans que j'ai à en pâtir.

- Avec tout ça, je me dis que mon cas est loin d'être isolé et que tout ce que j'ai lu ou entendu depuis le billet de la semaine dernière prouve que l'être humain a tendance à être centré sur son nombril (et je m'inclue, bien évidemment, dedans !).
L'humanité est partagée entre ceux qui aspirent à connaître le bonheur d'être deux et ceux qui sont deux mais qui n'en savourent plus la chance.
Pourquoi, au début, on est prêts à déplacer des montagnes et pourquoi après on n'a même plus envie de lever une mèche de cheveux pour un bisou dans le cou ?
Est-ce si compliqué de concilier les envies et les besoins des uns et des autres ?
Est-ce si difficile d'écouter l'autre et non pas ce qu'on pense qui serait le mieux pour lui ?
Pourquoi est-on si prompt à voir la paille dans l'oeil de l'autre sans être gêné par celle qui pique notre propre oeil ?

Je n'ai pas vraiment de solution miracle à proposer mais je sais que je ne veux plus de ces dialogues de sourds, que je n'ai pas envie de finir ma vie à côté de quelqu'un dont je me ficherait tellement à force d'avoir vécu côte à côte et non plus ensemble, que je ne veux plus des chantages affectifs.
Je crois que l'intérêt de ma fille n'est jamais très éloigné de mes préoccupations premières et je n'ai pas envie qu'on me fasse culpabiliser  quand, par hasard, je passe le mien avant le sien parce que ce n'est jamais à l'encontre du sien !
J'ai envie d'être heureuse parce que je crois à tout ça et peut-être suis-je trop naïve... Je m'en fous !
J'ai la chance d'être entourée de gens, d'amis et d'une famille merveilleux mais, là, en ce moment, une mauvaise concordance des temps, des actes et des paroles, fait que depuis plusieurs mois, beaucoup de choses concourent à m'épuiser et si j'agite les bras depuis plusieurs semaines, ce n'est pas pour faire du vent. C'est que j'en ai besoin et que j'ai cerné mes besoins.
Je ne dis pas que c'est facile pour vous mais, là, j'ai vraiment besoin de ce que je vous demande et il faut vraiment que vous l'entendiez !
Je veux y arriver et je veux que vous m'y aidiez par amour ou par amitié pour moi !

Dans quelques temps, j'aurais sans doute repris du poil de la bête et j'aurais moins urgemment besoin de ça et je serais sans doute capable de donner plus que maintenant...
Je suis une emmerdeuse mais une emmerdeuse qui vous aime !

A bientôt !

La Papote

PS : Cette fois-ci, c'était vraiment le dernier billet sur le sujet !
Demain, je tourne la page, je vous parle de mon we et je commence enfin la nouvelle phase que je veux attaquer depuis quelques temps ! Bref, je me reprends en mains et ce blog reprend sa ligne éditoriale (ah bon ? Y en avait une ? Diable de bidouille) !


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