La ville où y’a pas de paupiettes.

Je n’avais pas mis longtemps à convaincre Denis, en revenant de Limoges, à aller à Saint-Cirq-Lapopie après un détour chez son frère près de Cahors. Après un joli détour à Aujols, nous avons pris la route de Saint-Cirq-Lapopie avec tout de même un doute « allait-il pleuvoir ? ». Mais non, le ciel semblait mitigé mais il s’est dégagé peu à peu comme s’il nous avait entendus. Ouf. Entre Aujols et Saint-Cirq-Lapopie, la route était sacrément sinueuse mais sacrément belle, nous offrant de très beaux panoramas sur les méandres du Lot.

Arrivés en haut du village, il fallait trouver un endroit où se garer… Je m’étais dit « Ouais, c’est le week-end de Pâques et tout, c’est hors saison, y’aura personne ! ». Tu parles ! Les touristes étaient déjà là et mangeaient toutes les places. En plus, dans le village, il est interdit de s’y garer si on n’y habite pas. Ils ont bien raison, sinon ça serait blindé de voiture. Heureusement, en contrebas du village, il y avait un grand parking avec plus de vide que de plein. Je me suis donc casée en plein milieu, tout contente ! Surtout qu’on allait grimper un petit peu, découvrir Saint-Cirq sous un angle en particulier et probablement d’autres choses. Comme j’avais des bottines, je me suis dit je vais changer de chaussures et mettre mes chaussures de marche, histoire de ne pas réveiller le mal qui dormait dans mon genou. Nous sommes donc sortis de la voiture, j’ai ouvert le coffre, je me suis appuyée sur la voiture et tout à coup, je sens que doucement elle avance. MILOVINDIEU (mélange de gascon et de ch’ti), je n’avais pas mis le frein à main et c’était pentu et en face il y avait… un fossé assez profond. « Chériiii chériiiii chériiii, la voiture ». Comme il est trop fort il a très vite immobilisé le véhicule tout seul, je l’ai à peine aidé. Je me suis dépêchée de monter mettre le frein à main et je suis revenue mettre mes chaussures de marche qui me donnaient une très belle allure avec mon pantalon tailleur et mon manteau rouge. Le ridicule ne tue pas.

Bref, nous commençons notre ascension vers le village. En chemin, on a vu, un grand pigeonnier, puis un tout petit pigeonnier, et un paysage tout simplement épatant.

Comme c’était au soleil couchant et qu’il se couchait derrière le village, c’était difficile d’avoir une photo impec’ du village parce que j’ai jamais su comment bidouiller les petits boutons de mon appareil photo (récemment mort d’ailleurs, mais j’y reviendrai).

Mais déjà l’entrée au village était fort sympathique avec toutes ces vieilles maisons, la porte fortifiée, et toujours le magnifique paysage…

Ca m’a valu de me faire prendre en flagrant délit de « Oh, c’est beau ! » avec apparemment un blocage relativement long sur le « beauuuuuuuuu ».

Un peu plus loin j’ai réussi à trouver un angle pour pas être trop gênée par la lumière. J’ai pu encore scander des « Ohhhh c’’eeeessst beauuuu » avec enthousiasme et petits sautillements de joie.

Y’avait même, des maisons à colombages et ça j’adore. Et pis toujours ce paysage fluvial. Le lot c’est beau, c’est tout. Ouais.

Nous voilà donc partis à grimper par un petit sentier à flan de falaise. C’était écrit que c’était dangereux, mais Denis et moi on aime le risque et l’aventure. Évidemment cette aventure nous en a fait voir de toutes les couleurs.

Penses-tu que la Wawaa, elle jubilait ! Elle jouissait ! Elle gloupissait (OUI LE VERBE GLOUPIR EXISTE !) ! La Wawaa , elle adorait.

On grimpa encore un peu. Le bas village resplendissait narguant l’immense ombre que faisait le clocher sur la colline. Voir tout ça de haut, c’était sympa.

Nous voilà près d’un musée. Évidemment fermé, vue l’heure qu’il était. Une belle porte gothique, une grille et derrière, des colonnes anciennes et un arc sculpté.

L’église et son clocher nous surplombait un étage plus haut. Et tous les recoins du village qu’on découvrait au fur et à mesure étaient plaisants.

Nous y voilà, au pied du gros clocher carré. Un cadran solaire l’ornait. Nous sommes entrés découvrant l’intérieur de l’église, les absides et ses voûtes.

A côté de l’église, il y avait la possibilité de monter encore plus haut. Nous avons laissé le clocher derrière nous, suivant le sentier, jusqu’à un point panoramique intéressant.

Avec un autre point de vue sur le village, ses maisons à colombages, ses rues escarpées et irrégulières. De l’autre côté, sur les bords du Lot, un moulin.