Magazine Journal intime

Boy A

Publié le 11 août 2010 par Anaïs Valente

Voilà un film dont j’ignorais tout mais dont le résumé sur DVDpost m’a donné une folle envie de le découvrir.

Un film anglais.  Et vu que je regarde toujours les films en VO sous-titrée, j’ai pu constater que l’accent anglais, j’y pige que dalle, on dirait qu’ils ont une patate chaude en bouche, les acteurs anglais.  Je l’avais déjà constaté l’autre jeudi, quand on a regardé Loveactually en VO pour la soirée Romantic girls & the city team (les premiers films, on les a matés en VF, mais là on a opté pour la VO, et keske c’est mieux, keske je supporte plus la VF moi…).

Jack ne s’appelle pas vraiment Jack.  Au début de l’adolescence, il a été emprisonné avec son meilleur ami.  Pour le meurtre atroce d’une jeune fille.  Devenu adulte, il a purgé sa peine et est libéré, mais personne n’a oublié ce qu’il a fait.  Afin de se réinsérer, il est aidé par ***, change de nom et de ville, et commence sa nouvelle vie incognito.  Un nouveau job, de nouveaux amis.  Puis une amoureuse.  Une nouvelle vie pleine de bonheur, même si pour Jack, devoir cacher la vérité résonne comme une malhonnêteté de sa part.  Mais il doit se taire.  Jusqu’à ce qu’il commette un acte héroïque, qui lui vaut sa photo dans le journal.

Ce film m’a totalement tourneboulée, si je peux me permettre l’expression.  L’acteur qui incarne Jack est fabuleux, de même que tous ceux qui l’entourent.  Mais lui particulièrement.  Horriblement attachant.  Horriblement, lorsque l’on sait ce qu’il a fait, impardonnable.  Mais doit-il pour autant le payer toute sa vie ?  En découvrant cet homme comme les autres qui ne fut pas un adolescent comme les autres, j’ai réalisé qu’il est facile, un jour, pour des raisons complexes, de commettre un acte immonde sans pour autant être un monstre ad vitam aeternam.  Et pourtant, le pardon est tellement difficile.  La rage est si tenace. Les rancoeurs collent tellement à la peau.

Un film qui ne laissera personne indifférent car cette histoire terriblement bouleversante pose les bonnes questions : peut-on aimer un meurtrier, peut-on lui refaire confiance, peut-on lui pardonner, ou doit-on l’exclure à tout jamais de la société, le bannir, le haïr jusqu’à ce que mort s’ensuive ?  En fin de compte, a-t-il droit à une seconde chance ?  Dans le film... je répondrais oui, tant le personnage est attachant, malgré son passé... mais dans la vraie vie, pourrais-je accepter de côtoyer, d'aimer, un meurtrier ? La peur, le dégoût, ne prendraient-ils pas le pas sur le pardon ? A méditer...

A voir impérativement, vous lisez bien je l’espère, impérativement.

Ce n’est pas un conte de fées.

C’est un conte de vie.

Un compte de vies.

(PS : je vous déconseille de regarder la bande-annonce, elle en dit trop, vraiment beaucoup trop).

(PS 2 : des films à me conseiller ?)

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