Magazine Journal intime

I need you to be my new problem

Publié le 02 septembre 2010 par Delphinedy
I NEED YOU TO BE MY NEW PROBLEMFoals @ Rock En Seine 2010

 Tomber malade à trois jours de Rock En Seine, voilà ce que j'ai trouvé de mieux à faire, auto-sabotage mon amour. Pour couronner le tout, le jour J des raisons familiales m'empêcheront d'assister au concert de Kele (le chanteur de Bloc Party), tristesse absolue. Surtout qu'il aurait repris "Blue Light", nan mais allez-y achevée moi tout de suite, hein. Je me console tant bien que mal en sirotant une bière devant Foals, qui s'avéreront plus convaincants qu'à la Route du Rock. Et la pluie sur "Spanish Sahara" (combinaison parfaite), ne ferra que confirmer cette impression. Le temps de croiser une demi-douzaine de têtes connues et c'est les Kooks qui s'avancent sur la moyenne scène. Si Luke Pritchard a pris du poids et émoustille moins les jeunes filles que par le passé, les morceaux "Ooh La", "Shine On" ou encore "She Moves In Her Own Way" restent de bons souvenir mais on ne peut pas en dire autant des nouveaux morceaux (plus blues avec force piano, yawn) Pour la street cred' on est aller "Jump Around" avec Cypress Hill sur la grande scène. Voir tou(te)s ces minet(te)s parisien(ne)s se la jouer ghetto m'a doucement fait rigoler (même si je suis tout à fait consciente que je suis tout aussi ridicule, tékaté).

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BRMC @ Rock En Seine 2010

Viens l'heure de LA tête d'affiche de la soirée (puisque j'ai raté Kele, remember): Black Rebel Motorcycle Club. Après avoir craint l’annulation (le paternel du chanteur étant décédé le week-end dernier) c’est avec soulagement que l’on a eu confirmation de la venue du groupe au domaine de Saint-Cloud. Le trio surgit de la pénombre, toutes capuches dehors et nous offre une heure d’un rock sombre, lourd et rauque. Coups de cœur pour "Ain't No Easy Way" et sur le final "Spread Your Love". Malgré un bon concert, il manque un je-ne-sais-quoi pour que je sois complètement emballée. On mettra ça sur le compte du manque d'ambiance. Viens ensuite le moment emo-LOL de la soirée avec Blink 182. On préfèrera admirer tout ça allongés dans l'herbe, je retourne en adolescence sur "All the Small Things" mais sinon c'était long et chiant. Et vazy que je lance des fleurs à Cypress Hill et que je te place Chateaubriand et vagin dans la même phrase (ça aurait une logique rapport à un poème du dit poète, selon un proche fan du groupe dans son jeune temps). Je tente de me remettre dans l'ambiance avec Underworld, mais décidément les années 90 ce n'est vraiment pas ma came. On rentre un peu déçus de cette 1ère journée en ½ teinte, en espérant ce rattraper le lendemain.

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Quadricolor @ Rock En Seine 2010

Le 2ème jour de RES s'ouvre sur un ciel sans nuage et le concert des jeune Quadricolor. Connus pour leurs reprises, ils nous feront une très jolie cover de "Stylo" de Gorillaz. Malgré un concert très court (moins d'une heure) j'aurai bien secouée mes boucles et c'est tout sourire que je m'en vais ré-écouter Two Door Cinema Club. Je ne sais pas si c'est parce que c'est la 3ème fois d'affilée que je les vois ou si c'est à cause des dissipés Silenthype et Anh Phi mais je n'ai pas franchement accroché. C'est propre, c'est carré, trop moi ce jour-là. Aussi on file boire une bière allongé dans l'herbe, le soleil nous caressant la peau et Paolo Nutini pour bande son. Mise à part une reprise pas très fine de "Time to Pretend" de MGMT (WTF?) et "Jenny Don't Be Hasty" en final, ce concert fut passablement ennuyeux. Mais qu'à cela ne tienne c'est l'heure d'être hypnotiser par Jonsi. Quand le manager entre sur scène et pas notre islandais préféré on craint le pire (remember Amy Winehouse et Oasis anyone?).

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Jonsi @ Rock En Seine 2010

Il nous annonce que le matériel électronique est resté au Portugal mais que malgré tout Jonsi va jouer avec les moyens du bord donc. Et une session acoustique, une! Je suis aux anges. Sans arrangement électronique on ne peut s'empêcher de penser à Sigur Ross (groupe dont est issu Jonsi) mais ce que l'on retiendra surtout c'est cette fragilité propre à l'acoustique. A tout moment cette alchimie si fine entre la voix cristalline et les instruments qui l'accompagnent peut se rompre, je suis subjuguée. Après cet instant de grâce, place aux mastodontes de Queens Of The Stone Age. C'est le groupe que tout le monde aime sans trop savoir pourquoi, ni comment, et sincèrement en live, quatre morceaux m'ont suffit à me dire que je préférai aller me désaltérer au bar "VIP".

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LCD Soundsystem @ Rock En Seine 2010

Perso, le groupe que j'aime sans me poser de question c'est LCD Soundsystem, et ça tombe bien c'est à eux d'investir la moyenne scène. Si le concert n'est pas à la hauteur de la folie du Bataclan ou des Eurockéennes on oubliera tout grâce au final "New York I Love You" combiné avec "Empire State of Mind". C'est les yeux brillants que je m'en vais me remettre un peu plus loin au calme. Une fois remise de mes émotions je boude Massive Attack (je me les suis déjà tapée 2 fois cet été, merci bien) pour Jello Biaffra (leader des ex-Dead Kennedys). Grand bien m’en a pris, le concert est chouette, on secoue nos tignasses comme jamais dans le public de la scène de l’industrie. Parfaite mise en jambe pour le set surexcité de 2 Many DJ’s.

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2 Many Dj's @ Rock En Seine 2010

La foule est dense et nos gentlemen belges comptent bien la satisfaire en ne remixant que des tubes (avec force visuel) : Justice, Phoenix, LCD sans oublier le magnifique final, sortie de nulle part : "Love Will Tear Us Apart" de Joy Division. Et sur cette note surexcitée que la seconde journée de RES s’achève, telle une pile électrique je ne peux rentrer tout de suite chez moi, du coup je file à l’after. Soirée mouvementée s’il en est, mais au cours de laquelle j’ai enseigné l'art de faire des yeux de chat, ce qui m’a valu un Tshirt.

Quelques courtes heures de sommeil plus tard et un léger mal de crâne, c’est déjà le dernier jour de la 8ème édition de Rock En Seine. Je m’active tant bien que mal pour assister au splendide concert de Temper Trap. Je me laisse gentiment bercée car ensuite c'est l'heure de la claque venu de l'ouest avec les cowboys des Black Angels. Programmés bien tôt (16h), leur set est beaucoup plus psyché qu’à la Route du Rock, on a du mal à entrer complètement dedans, malgré un show irréprochable. Etant donné la proximité entre la moyenne et la petite scène on se rend à la seconde découvrir I Am Un Chien. On rit de bon cœur face à ce dude qu’il se veut une rock star, on secoue nos cheveux, mains en l’air même si niveau son ce n'était pas vraiment ça. Rien à voir avec les tant attendu Beirut, même si j'ai un peu peur de les voir évoluer sur la grande scène.

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Beirut @ Rock En Seine 2010

Et si, en effet, je confirme que la moyenne aurait amplement suffit, ce concert fut un moment de joie intense. Entre l’ouverture sur "Nantes" ou le joli "Cherbourg", il n’en a pas fallu beaucoup plus pour que je fonde tout à fait. Et je fus loin d’être la seule à en croire les rondes autour de moi et les ballons lancés. Puis c’est le moment des dilemmes Waves Machine ou Ting Tings (pour s’assurer de bonnes places pour le dernier show de la soirée) ? On optera pour la seconde décision (à mon corps défendant) et malgré les tubes surannés de "Shut Up And Let Me Go" ou "That’s Not My Name", c’est lourd, ça ne prend pas, ça ne prend plus. Et ce n’est pas les mauvais réglages sonores qui viendront arranger le tout. Trêve de plaisanteries c'est l'heure d'Arcade Fire et mon cœur bat déjà la chamade.

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Arcade Fire @ Rock En Seine 2010

Je ne vais pas vous en faire tout un patacaisse, sachez juste que dès les premières notes de "Ready To Start" je suis partie en transe à l'assaut des premiers rangs, mon tshirt s'en souvient encore. Que dire des beuglements sur "Rococo", de Zach Condon en guest sur "Ocean Of Noise", de la pluie divine sur "We Used To Wait" qui se transforme en déluge, obligeant le groupe à s'interrompre. Et malgré l'envie du groupe de continuer à jouer, c'est Régine qui l'a dit, ils ne reviendront que pour une, mais ô combien superbe chanson, "Wake Up", en acoustique en prime. Alors oui, le concert a été écourté, mais vous ne pouvez comprendre cet instant de grâce que si vous aussi vous avez attendu, désespérés, pendant 10 minutes qui parurent infinies, trempés jusqu'aux os, que vous vous êtes égosillés à vous casser la voix jusqu'à ce qu'ils reviennent, comme dans un rêve.

Crédits photos: Rock En Seine.


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