Magazine Journal intime

Elle aime un tout petit peu bien la Noël

Publié le 26 décembre 2007 par Anaïs Valente
Psssssst, vous là.  Oui, vous.  Approchez.  C’est moi, le rrrrrat, le mulot, la grosse souris grise, le campagnol domestique, le rongeur bavard.
Et voilà, l’Anaïs, elle est reviendue de ses agapes.  N’allez pas le lui répéter, mais je la soupçonne d’avoir pris deux kilos.  Ça ma bonne Dame (j’aime faire usage de ses expressions débiles), quand on abuse d’alcool pour passer plus facilement le cap noëllesque… faut en subir les conséquences dans le grrrras du bide et des fesses.
Elle est donc reviendue et elle semble plus calme, c’est nin trop tôt.  Passque bon, vous, vous êtes passés en vitesse sur le blog (si, en vitesse, les stats le disent, et vous zétiez pas nombreux, c’est le moins qu’on puisse dire, c’est désertique en ce moment), vous avez vu qu’elle aimait pas Noël, mais moi j’en ai entendu pendant un paquet de jours : et qu’elle déteste ça, et qu’elle a plus envie d’y aller, et qu’elle a pas envie non plus de rester seule, et qu’elle veut un mec, et qu’elle veut pas recevoir de cadeaux, et que si elle reçoit des cadeaux elle les fait bouffer aux autres invités, et qu’elle refuse de faire les magasins, de voir les décorrrrations, d’entendre la musique, et qu’elle a pas envie de s’habiller joliment ni de se maquiller, et qu’elle a pas faim, et qu’elle veut voir personne, et que sa vie n’est qu’un gâteau de m… dont elle dévore une tranche chaque jour, et patati et patata.  Un enfer.  Pour peu, j’aurais demandé l’asile politique auprès des rrrrats d’égout.
Et puis elle est partie.  Ouf trois fois ouf : LA PAIX !
Et elle est rentrée toute joviale à plus d’une heure du mat.  Pour peu, elle chantait Petit Papa Noël en faisant une farrrrandolle toute seule.  J’ai donc tenté de lire ce qu’elle scribouillait sur le clavier de son portaaap’ et d’entendre ce qu’elle marmonnait entre ses dents.  En résumé, ce  ne fut pas le fiasco qu’elle craignait, elle n’a pas subi les questions habituelles rrrrapport à son célibat qui dure qui dure qui dure, elle a bien mangé (même si ça manquait de saumon fumé, mais j’ai pas trop bien compris pourquoi, ça doit être une private joke), elle a pu dire aux invités qu’elle aimait pas Noël sans se faire lyncher, semble même qu’ils aient compris que c’est pas jojo pour tout le monde, les fêtes, elle a beaucoup ri, elle a reçu un grand écran plat pour son PC, histoire de vous écrire plein de choses sans ruiner ses pauvres yeux déjà bien entamés, et puis elle a eu la larme à l’œil quand sa chtite boutchoute de filleule lui a tendu sa petite carte de vœux home made, sur laquelle étaient inscrits les mots suivants, sans aucune faute d’orthogrrrraphe, excusez du peu (elle a l’intelligence de sa marraine la chtite) : « Marraine, coucou, comment va l’écrivaine ? (semble que la petiote soit au courant des activités secrètes de l’Anaïs).  Je suis contente que tu sois à cette table car c’est vraiment sympa d’être avec toi.  On passe de bons moments en ta compagnie.  C’est justement pour ça que je t’adore.  Pour ce Noël, je te souhaite de rester pareille à la fantastique marraine que je connais.  Je te souhaite aussi du succès pour tes écrits.  Reste toujours souriante et qui sait, un jour, tu trouverrrras peut-être l’âme sœur (elle a bien cerné, la petite, que la rencontre de l’âme sœur, c’était « un jour » et « peut-être », soit qu’à l’âge canonique de l’Anaïs, tout espoir était presque perdu, et qu’elle serrrra pour toujours une marraine célibattante)».  Bon, clair que l’Anaïs, avec tout le pétillant alcoolisé qu’elle avait dans le corps, elle aurait même pleuré en entendant un « tu reprends du foie grrrras ? » ou un « jolies tes boucles d’oreilles ».  Mais moi je vous le dis, chuis qu’un rrrrat, mais ça me met la larme à l’œil aussi, tant de gentillesse, surtout qu’entre nous, l’Anaïs, elle est pas une si bonne marraine que ça, foi de rrrrat.  
Alors, rien que pour ça, ben l’Anaïs, elle aurait rrrraté ce réveillon pour rien au monde.
Mais bon, elle est rrrravie que ce soit terminé.  Faut pas zexagérer.  Maintenant sus au nouvel an…

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