Magazine Journal intime

Quand Alice de Télé2 me téléphone

Publié le 03 janvier 2008 par Anaïs Valente
Je vous ai déjà conté mes déboires avec les sociétés de téléphone.  Et bien ça continue.
L’autre jour, je reçois un appel de Belgacom, fournisseur vers lequel je suis retournée récemment, déçue de la concurrence.  
Ce qui frappe tout d’abord, c’est que tous les opérateurs sont formés aux mêmes phrases bateaux : « Médééééééééééééme Valeeeeeeeeeeeeente ?  Bonjour, Médéééééééééééme. »  Même intonation, même ton mielleux au possible.
Mais quand mon fournisseur Belgacom m’appelle, c’est à mourir de rire : « Médéééééééééme Valeeeente ?  Bonjour Médéééééééééééme, ici Belgacom.  Je vous appelle pour savoir auprès de qui vous êtes abonnée actuellement ».  Moi (exaspérée) : « ben chez vous » (stupide femme, regarde tes fichiers).
Et là, je sens que son monde s’écroule en une fraction de seconde.  Ma réponse ne correspond à rien de ce à quoi on l’a préparée.  On l’a préparée à tenter de me convaincre de revenir chez eux, par tous subterfuges.  Elle a sous les yeux des dizaines de phrases censées contrer tous mes arguments.  Mais elle ignore que répondre à « je suis chez vous ».
Alors il y a un blanc.  Un gros blanc.
Et puis elle me dit, enfin « aaaaaaah, mais oui bien sûr… je voulais savoir si vous étiez contente »…
Ben voyons.
Mais Télé2 fait fort, également…
Samedi matin (et oui ils bossent même le matin), appel anonyme.  Depuis ma dernière mésaventure, j’ai compris que ne pas décrocher ne suffit pas, puisqu’ils continueront à me harceler encore et encore et encore jusqu’à ce que je réponde.  Pire qu’un tueur en série.  Pire que la gale.  Pire qu’une limace sur sa salade.  Télé2, c’est le harcèlement brut et persistant.  Donc je décroche.  Mais, s’il y a quelques années, je restais polie, j’écoutais le petit (enfin le long) discours persuasif, maintenant je coupe court en répondant, après le sempiternel « Médéééééééééme Valeeeente ?  Bonjour Médéééééééééééme, ici Télé2, je vous app… », je réponds fermement « je ne suis pas intéressée ».  Bien sûr, mon français ne semble pas très compréhensible, puisque je dois répéter une dizaine de fois « je ne suis pas intéressée » pour enfin avoir la paix.  Et puis j’ai la paix.
Provisoirement.
Lundi matin.  Je suis chez moi.  Appel anonyme.  Ça sent le déjà vu.  Je décroche et j’entends « Médéééééééééme Valeeeente ?  Bonjour Médéééééééééééme, ici Alice de Télé2 ».
Malgré le côté loufoque de la situation, a-t-on idée de s’appeler Alice (célèbre opérateur français) et de bosser chez Télé 2, mon sang ne fait qu’un tour.  Cette pauvre opératrice va savoir de quel bois je me chauffe.  Sans lui laisser ajouter le moindre mot, je monte sur mes grands chevaux, lui hurlant que ça suffit, qu’ils m’ont déjà appelée la veille, que ça commence à bien faire ce harcèlement.
A quoi elle me rétorque, la garce (si, c’est une garce, je le sens à son ton hautain) : « Mais Mééédééééme Valeeeente, c’est impossible, nous ne travaillons pas le dimanche ».   Aaaaaaaaargh, je vais la tuer, je vais la couper en rondelles, la faire frire avec de l’ail et la servir en apéritif à tous mes amis.  Alors je me mets à vociférer que ce n’était pas hier mais samedi, qu’importe, qu’ils tiennent leur fichier à jour, je ne suis pas intéressée et ne le serai jamais, qu’on cesse de me téléphoner tout le temps.
Et je raccroche.  Au nez d’Alice.  De Télé 2.
Moi, colérique ?  Meuh, non, seulement avec les Alice de Télé2.
Y a-t-il un avocat spécialisé dans la salle, je voudrais porter plainte pour harcèlement.

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