Magazine Journal intime

Un post qui déménage...

Publié le 13 octobre 2010 par Poclatelephage
Mon déménagement comme si vous y étiez...
6 heures : Le réveil sonne, bien que mon frère m'ait prévenue la veille que les déménageurs étaient toujours en retard, nous avons quand même décidé de nous lever tôt afin de procéder aux rangements de dernière minute et d'avoir le temps de petit déjeuner et de nous doucher sereinement.
6h30 : Après avoir entendu Cécile Duflot, la veille, sur BFMTV, nous parlons écologie, décroissance, présidentielles et socialisme avec ma femme devant nos biscottes – le grille-pains est encartonné.
7h50 : Je descends la dernière poubelle et je tombe au passage sur trois types motivés, mes déménageurs. Je loue leur ponctualité et je sens que j'ai commis un impair en rangeant la cafetière.
8 heures : Ils attaquent le boulot et j'appelle tous mes contacts potentiellement réveillés le matin pour connaître les codes du déménagement. Il n'est jamais trop tard pour bien faire...
8h05 : Nous commençons à paniquer en entendant des bruits suspects et si le buffet antique acheté une bouchée de pain sur le Bon Coin ne survivait pas et si finalement les déménageurs, ce n'était pas une bonne idée.
8h30 : Nous sommes défaites et recluses dans la salle de bains. Nous n'osons pas aller voir la progression des déménageurs.
8h34 : Nous osons jeter un œil dans la cuisine et nous concluons que nous sommes bien des souillons, comme toutes celles de notre sexe, comme tend à le démontrer l'actuelle saison de « Koh Lanta ». La cuisine, sans les meubles, ressemble à un lieu que les fées du logis de « c'est du propre » pourrait venir inspecter en grattant de leurs ongles manucurés la saleté du sol. A notre décharge, la machine à laver a lâché de l'eau sur les saloperies que les chats ont glissées durant trois ans sous le frigo et les meubles, avec quelques moutons de poussière en plus, le résultat est vraiment effarant.
8h45 : Nous sympathisons avec nos tortionnaires, qui sont en fait deux jeunes garçons assez sympathiques et leur chef un peu rugueux, qui ressemble à Christophe Alévêque. Le déménagement avance vite et sera bouclé pour midi, d'après eux.
9h25 : Il ne reste que la télé, mon écran plat adoré, qu'un jeune homme promène à la main dans l'appartement et mon ordinateur, autant dire tout ce à quoi je tiens.
9h35 : Je quitte mon actuel quartier avec un sac à dos bourré de choses « fragiles » ou indispensables pour le centre ville de Toulouse afin d'attendre les déménageurs, qui miraculeusement arrivent là bas à peu près au même moment que moi.
9h45 : J'aiguille les valeureux déménageurs qui désormais n'ont plus d'ascenseur afin qu'ils répartissent meubles et cartons dans les bonnes pièces.
10 heures : Ma moitié arrive enfin et je fonce au Mac Do du Capitole chercher du café au boss des déménageurs, qui semble ravi de ce geste de réconciliation.
10h30 : Les deux jeunes gens suent sang et eau en charriant nos cartons de livres, qui ne contiennent que des bouquins, rookie mistake a priori...
10h45 : Les choses prennent forme, ma télé est installée, je résiste à la tentation de la brancher.
11 heures : Tous les cartons sont dans l'appartement. Mon coach déménagement m'informe enfin « qu'un pourboire, ça se fait, si on est content de la prestation ».
11h30 : Nous nous quittons bons amis avec les déménageurs.
11h31 : Je me précipite pour tenter de connecter ma télévision.
11h32 : Je me résous à l'évidence, je ne capte rien de rien, et j'impute ce fait à la faiblesse du câble d'antenne antique.
11h40 : Nous décollons vers l'ancien appartement pour récupérer les chats et grignoter.
13heures : Nous sommes de retour avec nos fauves et nous nous préparons à attaquer la partie « raccordement au monde » de notre nouveau chez nous.
13h30 : Madame France Télécom profère un « caca boudin » sous le regard atterré de ma femme épuisée. Il nous faudra a priori quinze jours pour récupérer le web, j'essaie de ne pas paniquer...
13h45 : Nous achetons câble d'antenne, rallonge et multiprises dans le BHV toulousain, le lieu indispensable de la ville rose. Nous sommes alors alpaguées par un jeune vendeur qui tient à tout prix à nous conseiller sur le choix de notre multiprise, nous le laissons faire.
13h46 : La caissière est blasée.
13h54 : Nous sommes à la maison, vive le centre ville !
13h55 : Ce n'était pas le fil d'antenne, je me décompose...
13h56 : Je n'ai pas la télé, je remets en cause le déménagement et mon existence même.
13h57 : Je ne vois pas d'issue.
13h58 : …..........
14h08 : Je monte à tout hasard consulter le voisin qui n'a pas d'avis, car, lui, il a une « box ». Oui, mais moi non, pas avant quinze jours du moins...
14h09 : …...........quinze jours sans télé même avec des dvd, ça me paraît impossible !
14h10 : Je démonte le boîtier blanc qui semble responsable de mon malheur.
14h11 : J'ai l'amorce d'un idée...
14h12 : ...puis non finalement.
14h13 : Ma femme touchée par mon désarroi cherche.
14h14 : Elle démonte à son tour le boîtier.
14h15 : Elle pense avoir la solution.
14h17 : Nous sommes sur le net pour vérifier.
14h21 : Un type a réalisé un site web pour parler du boîtier et de la connectique adaptée.
14h26 : Nous cernons le problème, il nous faut une fiche F.
14h28 : Je pense que la lettre est juste indicative.
14h31 : Ma femme me pousse à retourner dans le magasin de bricolage du centre afin de trouver une solution et de cesser de faire la gueule.
14h32 : Je suis dans la rue, anxieuse.
14h41 : De retour, au rayon électricité de chez Midica – pour ne pas citer la meilleure boutique de bricolage de Toulouse – je m'apprête à faire la queue au poste «bricolage » de la boutique quand mon sauveur arrive, le garçon trop pressé de nous renseigner tout à l'heure. Inquiet à l'idée que j'aie un problème, il plante sur le champ tout ce qu'il faisait pour m'aider, vexant au passage une vieille rombière, qui attendait depuis plus longtemps que moi. C'est le personnagen dont on ne saisit pas le sens de l'apparition dans une série, et qui revient de façon impromptue pour tout arranger. Il me trouve un câble avec une fiche F, la lettre n'était finalement pas indicative.
14h43 : Je repasse à la caisse de la fille blasée qui me reconnaît.
14h45 : Je suis rentrée ventre à terre, nous nous attaquons à l'ouverture facile de la boîte qui s'est terminée la première fois dans un carnage de plastique.
14h50 : J'ai mon câble et presque peur de le brancher.
14h52 : Je règle à nouveau les chaînes que j'avais totalement brouillées dans ma détresse.
14h53 : Il m'en trouve une puis dix puis plein.
14h54 : Je revis.
14h55 : Je peux enfin défaire des cartons !
17 heures et des poussières : Je me souviens que je m'étais dit, vendredi, que je n'aurais pas intérêt à louper l'épisode de lundi de « Grey's anatomy » en entendant les premières notes de la chanson de Butterfly Boucher, je me souviens pourquoi... Les frissons me parcourent, je pose mes livres un instant et j'écoute Meredith.
Nous cherchons actuellement le positionnement le plus stratégique pour le téléviseur qui paraît minuscule dans nos grandes pièces dotées de plafond de plus de trois mètres. Je me demande s'il ne serait pas plus opportun de l'installer dans le salon, et non dans la chambre...mais elle fonctionne, c'est l'essentiel.

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