Magazine Journal intime

Le FIFF – day 2 – Noémie le secret – Une vie qui commence – Simon Werner a disparu – Pauline et François

Publié le 18 octobre 2010 par Anaïs Valente

Avertissement : si vous détestez le cinéma, soyez maso, lisez tout de même ces billets consacrés au FIFF, car outre les films, je vous y raconte mon quotidien stupéfiant durant cette semaine namuroise pas comme les autres. Ça serait bête de louper ça, non ?

Ce day 2 est en fait le day 3, vu qu’on n’a pas su aller au day 2, le vrai.  On devait aller voir Le journal d’Aurélie Laflamme, tiré d’un roman à succès, mais on n’a pas pu.  Bisque bisque rage.  Puis on devait aller voir Les petits mouchoirs de Guillaume Canet, mais on n’a pas pu non plus. Bisque bisque re-rage. J’ai pleuré des larmes de sang toute la journée dans mon canapé, car un samedi sans sortir de chez soi, c’est déjà dramatique, mais un samedi sans sortir de chez soi alors que c’était prévu, c’est dramatiquement dramatique.  Mais tout compte fait, vu la foule en délire qui a été refusée à l’entrée du FIFF, ben on serait sans doute restées sur le carreau… et puis j’ai vu un choli téléfilm avec le non moins choli Bruno Wolkivitch (rhaaaaaaaaa, que je l’aimais quand il jouait avec Serena – tiens, ça me rappelle Gossip girl – dans « Dans un grand vent de fleurs »).

Dimanche donc, day 2.

Toujours malade, l’Anaïs, mais quatre films au programme, donc va falloir assurer.

Départ à 9 heures, munie de mon 7mag tout chaud, de croissants tout chauds et de lait de soja à la banane tout frais.  Lait de soja qui se répand immédiatement dans mon sac tout neuf acheté à La grande épicerie de Paris y’a des années mais jamais utilisé (La grande épicerie de Paris est, comme son nom ne l’indique pas, un magasin plein de trucs de luxe hyper chers et hyper tentants, comme des macarons ou du chocolat belge, une fois).  Ça commence bien, me vlà à moitié couchée sur le trottoir en train de tenter de limiter les dégâts avec des petits mouchoirs (pas ceux de Guillaume, ah ah ah).  Ça colle, le lait de soja.  En plus, j’ai mis des bottes.  Ben non, aucun lien entre les deux infos, sauf que j’ai chaud, c’est l’enfer.  L’été indien est bel et bien là.  Le soleil aussi.

Petite promenade en ville à la recherche d’un petit déjeuner pour Mostek, puis direction le cinéma. 

Premier film du jour : Noémie, le secret. Film québecois.

Une séance « famille », je crains le pire : des gosses hystériques pas cinéphiles pour un sou, emmenés de force par leurs parents, hurlant durant toute la séance.

Que nenni, sont cool les gosses.  De même que le film, l’histoire d’une gamine persuadée qu’un trésor se cache dans l’appartement de sa voisine du dessus, dénommée Madame Lumbago.  Une comédie à destination des enfants, mais qui nous a beaucoup amusées.  Plein de drôlerie, de belles images et de jolies émotions.  Les effets spéciaux sont amusants aussi.  Et puis que dire de l’accent québecois, totalement rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.

Le réalisateur a un nom génial : d’Amours.  Avec s.  Si c’est pas le bonheur ça.

Ensuite, on s’offre un Quick rapide de chez rapide (enfin rapide, façon de parler, apparemment y’a que des étudiants le dimanche, c’est l’enfer, erreurs et lenteur à gogo, malgré leur sympathie), puis direction second film : Une vie qui commence.  Encore un film québecois.

Le réalisateur nous fait l’honneur de sa présence, et ça c’est cool.  Déjà, il a un accent rhaaaaaaaaa.  Et puis il a l’air rhaaaaaaaaaaa, rhaaaaaaaaa et rhaaaaaaaaaaaa.

Le film commence dans la joie d’une famille, dans les années 70 (si mes souvenirs sont bons).  Décors à mourir de rire, vive les fringues et la tapisserie ringardissime.  Et dire que j’ai connu cette époque…  Malgré la joie, on sait que le drame guette, et que le paternel, pilier de la famille, va mourir (je ne trahis rien, c’est le début du film, rassurez-vous) et plonger les siens, plus particulièrement son fils ainé, dans le désespoir.

Un film magnifique sur le deuil, ses difficultés, ses dangers.  Très émouvant, mais de nouveau sans pathos à l’extrême.

Et puis chouette surprise, revlà Madame Lumbago… dans un rôle tout différent, mais c’est bien elle, je reconnais son accent et le poireau qu’elle a sur le visage.  Marrante coïncidence. 

Une vie qui commence a obtenu le Bayard d’Or de la Meilleure première œuvre.

Troisième film : Simon Werner a disparu.  Film français.

Une séance pleine de VIP, qui ont l’avantage d’avoir des places réservées.  On comprend vite que ce sont des VIP de la Ville de Namur, à entendre le discours mielleux et lèche-botte au possible de je sais plus qui.  Même le bourgmestre est présent, enfin je crois, la politique namuroise et moi ça fait deux.  L’équipe du film est présente, et ça c’est plus important que la politique.

J’avoue que le début du film me laisse perplexe, et je manque de m’assoupir, mais je tiens le coup.  Ensuite, je me prends rapidement au jeu de cette histoire de disparition d’un adolescent, vue par chacune des personnes qui gravitent autour de lui au moment des faits.  Un bon sujet de réflexion, qui montre combien un fait peut être perçu tellement différemment par des personnes ayant, en apparences, vécu la même histoire.  Un film étrange, pas dans mon top 3, mais que j’ai aimé découvrir.

Avant ce film, un court métrage sympathique : Majorité opprimée, ou « comment serait le monde si l’homme était opprimé ».  Bien ri.

Quatrième et dernier film : Pauline et François.  Film français.

Un film avec Laura Smet, on s’attend à du monde.  Et ben même pas.  Enfin si, mais pas trop.  Pas de foule en délire quoi.  Laura Smet donc, superbe fille de Johnny et Nathalie Baye, tout le monde le sait.  Et elle a hérité de tout ce qu’il y a de plus beau en eux : quelle beauté naturelle sublimissime.  Sa fragilité, bien connue car relayée par la presse people, sert à merveille ce film d’amour touchant, aux images superbes.  Elle y interprète une jeune veuve qui quitte tout pour tenter de tirer un trait sur son passé.  Ne pas oublier le ténébreux Yannick Renier, frère de Jérémy, un belge bien talentueux également.

Joli film, qui n’a pas plu à Mostek, car un peu lent tout de même, mais que moi j’ai beaucoup aimé.  Elle est plus jeune que moi, et comme je le lui ai dit, à son âge, j’aurais peut-être pas aimé non plus… ça se discute.

Conclusions de cette deuxième journée :

- ai dû réveiller Mostek, plusieurs fois (à chaque film si mes souvenirs sont bons), c’est clair, elle adooore siester au cinéma

-  j’aime toujours autant cette ambiance FIFF, qui fait qu’on retrouve toujours les mêmes têtes, d’année en année, la frénésie du programme, qu’on consulte sans cesse, passqu’on oublie le nom des films, leur heure, leur salle…

-  j’aime toujours pas les séances VIP où tous les pistonnés se précipitent comme des lions sur une pauvre antilope

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