Magazine Journal intime

Ce qui est arrivé avant de mettre bas

Publié le 20 octobre 2010 par Suzywong
Là, un peu de temps est passé, donc il m'est plus facile de vous raconter ce qui est arrivé avant de mettre bas le petit Xavier...
Voilà, le vendredi soir, soit le 8 octobre, alors que j'étais en train de plier mon linge, j'ai ressenti un liquide chaud me couler entre les jambes.  Jusqu'à ce que j'ai regardé, je croyais que je venais de perdre les eaux.  Cependant, quand j'ai vu mon plancher innondé de sang, j'ai compris que quelque chose n'allait pas bien.  Donc, pour résumer, j'ai fini dans une ambulance à espérer que le coeur de bébé fonctionnerait toujours quand j'arriverais à Ste-Justine.   Le chéri, sûrement autant nerveux que moi, m'a suivie derrière.  Bref, tout ce sang, c'était lié à un décollement du placenta.  Conséquence : on a dû provoquer le travail immédiatement.
Samedi toute la journée et dimanche au matin, le col a pris tout son temps pour se dilater et s'effacer.  Par conséquent, contractions à la minute et perte des eaux en fin d'après-midi le samedi.  Comme prévu, pas droit à l'épidurale.  Toutefois, ai pu un peu me soulager avec du remifentanyl.  Hélas, n'ai pas pu vraiment m'en servir très longtemps : nausées, vomissements, gratouille s'en sont suivis.  Aussi, au cours de la nuit, ai soudainement développé une intolérance au Latex.  Allez savoir pourquoi ! 
Quand est venu le temps de pousser, à cause du synto ou de l'ocytocine qu'on m'injectait à profusion, à la dose maximale depuis la nuit de vendredi à samedi, j'étais complètement brûlée.  Une poussée n'attendait pas l'autre; je n'avais jamais le temps de prendre une petite pause.  Ai-je besoin de vou dire que si le chéri et la belle soeur n'avaient pas été avec moi durant tout ce temps là à me faire rire, à me masser le dos et les patoches, à m'aider à pousser, j'aurais réellement perdu la boule ?  Je ne vous mens pas, je crois sincèrement que j'aurais encore plus insisté pour avoir une césarienne.  Mais bon, finalement, après plusieurs heures de «poussage», juste à la toute fin du travail, voyant que j'étais plus qu'épuisée et que la tête de bébé commençait à enfler, on a utilisé les forceps.  Le hic : le bloc honteux n'a pas foctionné, ni l'anesthésie locale.  En gros, épisiotomie, forceps et sutures à frette...  
Eh oui ! c'était vraiment un accouchement naturel...
Quoi qu'il en soit, Xavier est né et tout a été presque oublié.  Presque... car je ne pourrai jamais oublier les pensées obsédantes de ne revenir qu'à deux à la maison.  Moui !  Ai vraiment eu crainte que bébé ne finisse par abandonner la partie et de me retrouver le ventre et les bras vides.

Retour à La Une de Logo Paperblog