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Coup de coeur littéraire : L’école des films de David Gilmour

Publié le 22 octobre 2010 par Aparily

Ecolefilms_Je lis beaucoup depuis que je prends le bus pour aller travailler, deux ou trois livres par semaine en moyenne. Ma pile de livres à lire descend tranquillement même si je continue de la remplir.

En ce moment, je tripe sur les classiques : Tolstoï, Dostoïevski, Émilie Brontë, Gabrielle Roy, Flaubert, ceux-là, je ne les lis pas en une semaine, je les garde pour des moments plus tranquilles qu’un trajet en autobus.

Et puis, à côté des classiques, je continue mon exploration de la littérature plus contemporaine.

La semaine passée, j’ai acheté un peu par hasard L’école des films de David Guilmour. J’avais entendu la fin d’une critique fort élogieuse sur Radio-Canada. En passant devant le livre, j’ai lu une page au hasard et je l’ai acheté. Et là, je dois dire : wow. J’ai vécu un coup de cœur littéraire comme je n’en avais pas vécu depuis longtemps.

En gros, c’est l’histoire (véridique) d’un décrocheur scolaire de seize ans avec lequel son père, David Gilmour, passe un pacte : il n’ira plus à l’école puisque l’école l’ennuie, mais il ne devra pas toucher à la drogue et il devra regarder trois films par semaine avec son père, des films que Gilmour choisira. Et là, c’est parti. On plonge dans une liste impressionnante de films, il faut dire que  Gilmour est un ancien critique de cinéma. Leur ciné-club durera trois ans et chaque film servira plus ou moins d’éducation à son fils. Certaines scènes sont analysées avec tellement de justesse qu’elles résonnent dans la vie de Jesse et dans la notre.

David Gilmour a le chic pour les phrases qui nous touchent en plein cœur. Il aborde des tas de sujets avec son fils : l’amour, l’amitié, les peines d’amour, les filles, l’école, l’avenir, les rêves, la musique, l’alcool, la drogue, et neuf fois sur dix, je me disais : c’est tellement ça. Il arrive à mette des mots sur des choses, des émotions, des événements qu’on vit tous mais qu’on ne parvient pas à décrire.

Gilmour pense qu’il faut toujours regarder un film deux fois et personnellement, je crois qu’on peut appliquer ce principe aux livres : la première fois, on est dans l’urgence, on est pris par l’histoire, on veut savoir la fin (dans L’école des films par exemple, j’avais vraiment hâte de savoir ce que Jesse deviendrait, quelle vie allait-il avoir en ayant abandonné l’école à seize ans ?) Ce n’est que lors de la deuxième fois qu’on prend vraiment le temps d’apprécier chaque image ou chaque phrase, chaque scène, ou chaque mot.

Mais, au delà de ces regards sur la vie, ce qui m’a touchée en plein cœur dans ce livre, c’est la relation entre le père et son fils. J’ai toujours cru (avec une certaine naïveté) qu’une mère était toujours un peu plus proche de ses enfants, aujourd’hui, je jalouse quelque chose que je ne connaitrais jamais : une relation père-fils comme celle de David et Jesse. Il y a des choses qu’on en peut dire qu’à un père. C’est comme ça. Tout comme il y a des choses qu’on ne peut dire qu’à une mère.

L’école des films est un hymne à l’amour : l’amour filiale, l’amour des filles, l’amour des films, l’amour de la vie. Et il est certain que je relirai ce livre bientôt, pour mieux le redécouvrir et le savourer encore plus, si c’est possible.


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