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Mon expérience du SM

Publié le 22 octobre 2010 par Blablas

Mon expérience du SMTrès cher visiteur, ne te méprends pas quant à la teneur de ce billet. Je ne vais pas te parler ici de sado-masochisme, de social media ou encore te faire « Je dis merde aux M et aux S, le retour !« 

NON, je vais juste te faire partager mon expérience du Service Minimum, sujet d’actualité en ces temps de mobilisation, grèves, mouvements sociaux, arrêts temporaires de travail, mécontentement et grogne générale… Appelle ça comme tu le voudras…

Avant toute chose, cher lecteur, je te propose un voyage dans le passé. En août 2007 plus précisément. Le 21 août était votée la loi sur le service garanti aussi connu sous le nom de « service minimum ». Tu trouveras le texte de Loi n°2007-1224 du 21 août 2007 sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs sur le site legifrance.gouv.fr. Cette loi institue aux salariés des transports publics (SNCF, RATP et tutti quanti) l’obligation de prévenir 48h à l’avance leur intention de faire grève afin que leurs directions et les collectivités locales puissent s’organiser et ainsi assurer un service minimum aux heures de pointes. Cette loi n’instaure en rien un contingent d’heures à assurer en cas de grève, ni un minimum de personnel à mobiliser comme nous le rappelle l’Express. Les salariés l’ont d’ailleurs bien compris et exploitent, tout au long de l’année, cette faille de la loi de 1982 en faisant des grèves inopinées de 59mn. Arrêts de travail qui leur retirent certes 1h de salaire mais ne leur décompte pas de journée de travail.  De quoi faire chier les usagers se faire entendre sans « trop » porter atteinte à sa feuille de paie et ce toute l’année, pour les retraites ou non !

Travaillant sur Paris et ayant habité longtemps en région parisienne et maintenant en Province, j’ai le temps d’étudier la question ! Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas me plaindre, ni même critiquer les transports publics. Dans l’ensemble je suis plutôt satisfaite de ce service minimum. Bon OK, il y a beaucoup moins de train et impossible de rentrer chez soi en milieu de journée à moins de faire 100km en auto-stop ou à pied… Mais sinon les trains affichés circulent sans trop de retard (en tous cas, sans plus de retard qu’habituellement) et avec un peu d’organisation on arrive à gérer ce nouvel emploi du temps qui nous est imposé. Là où ça coince c’est que, si certains salariés ne sont pas en grève et assurent le service, d’autres voient les choses d’un autre oeil. Ces derniers jours je me suis donc plusieurs fois retrouvée à doubler mon temps de trajet non pas à cause du train mais à cause de grévistes et casseurs sur les voies. De la SNCF ou non, j’en sais rien et je ne tiens pas vraiment à le savoir au final. Tout ce que je remarque c’est que ça pénalise tous les travailleurs, du service public ou du service privé ainsi que les conducteurs de trains et le personnel à bord.

De plus, finalement en France on est habitué au service minimum. Que ce soit pour notre courrier, l’électricité, nos documents administratifs, nos abonnements en tout genre (téléphone, internet, train, parking…), pour du SAV et j’en passe, il n’est pas rare de tomber sur des employés faisant le minimum du minimum pour ne pas dire parfois acte de présence. Il en est de même pour les commerces ou vous avez parfois l’impression de déranger les vendeurs. Alors grève ou pas grève, ça ne change pas grand chose pour nous.

En France, nous ne sommes pas réputés pour être les pros du services mais je tenais quand même à remercier, pour une fois, les personnes qui nous rendent la vie meilleure en ce moment, qu’elles le fassent spontanément ou par obligation légale ou financière.

Il faut savoir reconnaître quand ça va, et puis comme je l’ai dis plus haut, pour moi le service minimum on le rencontre tout au long de l’année, où qu’on aille, et au sens négatif du terme cette fois-ci !


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