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Découvrir la face cachée du bébé par Brigitte Denis

Publié le 12 octobre 2010 par Terredefemme
Découvrir la face cachée du bébé par Brigitte Denis
Le bébé est une personne
Dans son livre et son film "Le bébé est une personne", Bernard Martino l’a dit il y a plusieurs années et, depuis, de plus en plus d’adultes croient profondément - et avec raison - que l’enfant est réellement une vraie personne dès sa naissance (et même plus tôt encore, dès sa conception). Ces adultes - qu’ils soient parents ou non - agissent avec le nourrisson en étant convaincus d’être en relation avec un être sensible et conscient à qui l’on peut parler, qui est capable de ressentir, de comprendre, de penser et de percevoir. Et c’est tellement vrai !
Le pas qu’il reste à faire consiste maintenant à l’écouter. L’écouter ? Écouter un bébé, écouter ses pleurs et ses sons ? Non, bien plus que cela. Il s’agit ni plus ni moins de percevoir l’enfant préverbal d’une façon plus nuancée, plus juste, plus précise, plus complète et plus subtile. Il s’agit de comprendre et de contacter ce qui, en lui, va bien au-delà des apparences, cette part en lui, sage et consciente et qui est sans âge. Il s’agit non plus seulement d’entendre un bébé pleurer, mais d’écouter une personne nous parler. Il s’agit non pas d’interpréter, de faire des suppositions ou d’imaginer ce qu’il peut bien être en train de nous dire, mais de le traduire fidèlement ! Et c’est maintenant possible…
« Pourquoi mon bébé pleure-t-il autant ? »,Découvrir la face cachée du bébé par Brigitte Denis
« Pourquoi se réveille-t-il si souvent chaque nuit ? »,
« Pourquoi ne se calme-t-il pas dans nos bras même
si tous ses besoins semblent satisfaits ? »,
« Pourquoi refuse-t-il de prendre le sein ? »,
« Pourquoi cet eczéma qui revient tout le temps ? »,
« Pourquoi crie-t-il autant pendant que je le change
de couche ? »,
« Pourquoi ces coliques mystérieuses qui reviennent
tous les soirs ? »,
« Pourquoi est-il si agité ? »,
« Pourquoi … ? ».

Tant de pourquoi sans réponse
Oui, le cœur des nouveaux parents et des adultes qui prennent soin des nourrissons est habité de nombreux « pourquoi », et chacune de ces questions amène son lot d’inquiétude, de tristesse, de colère, de culpabilité ou d’impuissance indicibles qui torturent l’esprit des adultes au seuil de cette nouvelle relation.
Le bébé fait des efforts inimaginables pour rejoindre ses parents de toutes sortes de façons. Il s’exprime et parle à propos de lui-même - et de ses besoins - de toutes sortes de façons, mais il pleure si souvent et pour tant de raisons qu’il est difficile de comprendre toutes ses demandes et leurs subtilités surtout lorsqu’il exprime un besoin qui n’est pas physique. Pleure-t-il pour du lait ou pour qu’on le prenne ? Pleure-t-il pour demander quelque chose de précis ou est-il en train de s’exprimer ? Est-il souffrant ? A-t-il réellement faim, a-t-il sommeil ou nous fait-il part d’une émotion (et laquelle !) ? Est-il possible qu’il fasse un « caprice » ou qu’il essaie de nous manipuler ? Pas facile d’être compris quand on n’a pas les mots pour se dire…
Un adulte qui éprouve le besoin de parler à quelqu’un et de partager ce qu’il ressent pour s’alléger peut toujours trouver quelqu’un pour l’écouter, et ça fait tant de bien. Mais l’enfant d’âge préverbal n’a pas droit à ce même privilège. Le bébé n’a personne à qui se confier pour partager ce qui habite son cœur. Et il en a besoin lui aussi. Bien sûr, les parents parlent à leur bébé, parfois même avant sa naissance, mais le petit humain a maintenant besoin de plus que ça. Le jeune enfant préverbal d’aujourd’hui éprouve le besoin d’être écouté, entendu et compris de façon très précoce, avant même l’apparition des mots. Il a besoin de notre accompagnement conscient et de notre lucidité. Et cela est maintenant possible.
Aborder un monde nouveau
Découvrir la face cachée du bébé par Brigitte DenisSe pencher sur la vie intérieure d’un nourrisson, c’est aborder un monde nouveau aussi vaste que l’exploration d’une autre planète. Écouter l’Être qui se tient sur le seuil de sa nouvelle vie nous éclaire non seulement sur lui et ses besoins (et comment les combler), mais également sur nous, sur la mère et le père en devenir constant que nous sommes, sur nos propres besoins d’adultes, sur nos cœurs d’anciens bébés, sur notre propre vie prénatale, sur notre âme en désir d’évolution et sur tous nos passés encore en quête de guérison et de sens.
Donner l’opportunité au poupon de partager avec ses proches son inconfort ou sa difficulté lui fait du bien. En prenant la parole, l’enfant préverbal peut nous faire comprendre qui il est vraiment, ce qu’il est en train de traverser, ce qui l’a bouleversé, les émotions difficiles ou les incompréhensions qu’il a gardées de sa gestation et de sa naissance, les forme-pensées et les situations inachevées qu’il a apportées dans ses bagages à la conception, comment il se sent aujourd’hui et surtout comment l’aider concrètement à faire le prochain pas vers plus de joie et de sérénité.
L’exemple de Julien, le sauveur
Ainsi Julien, vingt mois, est venu me voir avec ses parents. Ceux-ci ont demandé à me rencontrer parce que leur fils garde sa mère éveillée toutes les nuits depuis sa naissance. Durant la consultation, Julien nous a aidés à comprendre l’étendue de son expression. Il nous a dit : « Je prends soin de toi, maman. » La consultation nous a révélé graduellement que sa grande sensibilité a décodé de façon très juste une demande inconsciente de sa mère. En effet, un immense sentiment de solitude et de tristesse lancinante la dévastait sans qu‘elle en soit consciente. Et Julien y répondait ! Son « je t’aime, maman » s’exprimait par les attentions qu’il lui donnait le jour… et la nuit aussi.
Lorsque sa mère venait le prendre dans ses bras et le berçait, Julien avait le sentiment que c’était lui qui la prenait dans ses bras et prenait soin d’elle. Pour aimer et être aimé, pour se sentir moins impuissant face à la détresse inconsciente de sa mère, Julien avait développé le réflexe de se sentir utile auprès de sa mère et d’agir en tant que « sauveur ». Le fait d’avoir nommé la situation en mots clairs et précis a permis de transformer l’inconfort et de resituer chacun face à l’action juste à prendre pour régler le problème. C’est la maman qui a pris le « remède » en ayant le courage et la volonté de se pencher, à son tour, sur cette souffrance intérieure qui l’habitait depuis si longtemps. Et Julien s’est mis à dormir : « Mission accomplie », nous a-t-il dit.
Le corps ne ment pas
Cette approche périnatale, la PAB, est très efficace pour mettre en mots précis non seulement la problématique mais également toutes les causes, tant aux niveaux physique que psychique, de même qu’historique, spirituel, environnemental, énergétique, existentiel, relationnel et psycho-émotionnel. Je l’ai appelée « PAB » qui signifie tout simplement « Parole Au Bébé ». Je l’ai mis au point de façon à nous permettre de donner littéralement la parole à l’enfant préverbal, cette personne qu’il est si difficile de comprendre avant l’arrivée des mots. Elle a gagné mon cœur pour ses possibilités concrètes de mettre des mots précis sur les besoins de l’Être au début de son voyage terrestre.
Découvrir la face cachée du bébé par Brigitte DenisLes personnes qui sont aujourd’hui fœtus et bébés ont besoin de donner leur voix aux chapitres de leur propre vie d’une façon très précoce, et cette technique permet à ceux qui en prennent soin de mieux les comprendre et les accompagner consciemment. Je souhaite que de plus en plus de parents aient le goût de leur donner la parole. Cela peut se faire facilement, en toute simplicité.
Comme avec la kinésiologie appliquée dont je me suis inspirée -entre autres approches - la PAB s’appuie sur le théorème qui dit que le corps ne ment pas et que la Sagesse innée de l’Être détient la solution à tous ses problèmes. Et ceci est vrai même lorsqu’il s’agit d’un fœtus ou d’un nouveau-né. Pour nous, les adultes, qui souhaitons aider cet enfant, le défi consiste à contacter cette solution et la comprendre d’une façon suffisamment claire pour pouvoir l’appliquer concrètement. Et c’est ce que permet la PAB.
La Parole Au Bébé
J’ai conçu la PAB dans le but de dialoguer avec le fœtus et le bébé en permettant aux parents et aux adultes qui en ont soin de le faire eux aussi. Cette approche nous permet de dialoguer avec l’Être au début de sa vie, et ce dès sa préconception, durant les neuf mois de sa gestation et tout au long de son enfance. Il s’agit non seulement de lui parler, mais également -et surtout - de l’écouter sans distorsion. Lors d’une consultation, je donne littéralement la parole au subconscient du bébé, à sa Sagesse innée. Il nous révèle alors une réalité dont on entend peu parler habituellement.
Découvrir la face cachée du bébé par Brigitte DenisBien entendu, à cet âge, il n’a pas les mots pour nous parler de lui, mais à cette étape de sa vie, l’Être éprouve quand même le besoin non seulement de s’exprimer, mais également de se faire comprendre, surtout de ses propres parents. Et il en a la capacité ! Comme le disait si bien Mme Françoise Dolto : avec un bébé, « on ne s’adresse pas à la personne avec l’état de son cerveau tel qu’il est. On s’adresse au Sujet. Le Sujet n’a pas d’âge. » Lorsqu’un fœtus ou un nourrisson présente un symptôme qui peut nous laisser présumer un inconfort, voire une souffrance (par exemple des contractions utérines à vingt semaines gestationnelles, un sommeil perturbé ou des pleurs inconsolables chez le nouveau-né, un torticolis ou un eczéma chez un poupon), la PAB nous aide à traduire clairement ce qu’exprime cet enfant. Pour les parents qui cherchent à combler un besoin qui ne semble pas être de nature physique, il est essentiel de comprendre ce que vit leur bébé.
À chaque rencontre, un enfant parle à ses parents, et ceux-ci comprennent enfin la signification de ses pleurs incompréhensibles ou du symptôme et comment l’aborder par la suite. Mon objectif n’est pas de faire disparaître le symptôme ou de le masquer, mais d’aider les parents à en comprendre la signification, puis toutes les causes et leurs racines profondes, afin d’en tirer une direction - une action concrète -, toujours selon le point de vue de la Conscience de l‘enfant lui-même.
« Comment notre bébé pourra-t-il nous parler ? »
La PAB nous permet d’établir un pont avec l‘Intelligence innée de l‘enfant grâce à deux codes qui s’obtiennent par le « test de la réponse musculaire » propre à la kinésiologie appliquée mise au point par le Dr Goodheart à la fin des années 1960 : ce sont le code du « non » et le code du « oui ». Parce que j’effectue une pression sur l’avant-bras du parent, certains connaissent aussi cette technique sous le nom de « test du bras ».
La PAB nous permet d’aller bien au-delà du mental sur lequel on s’appuie habituellement pour répondre à nos questions quotidiennes. Dans certains cas, l’intelligence rationnelle ne peut tout simplement pas nous fournir la réponse pour résoudre le problème. Ainsi, dans le cas d’un bébé qui pleure malgré le fait que tous ses besoins physiques semblent comblés, apaiser ses pleurs est tout un défi que la logique seule ne peut toujours solutionner. Il faut donc trouver un appui à partir d’une autre zone de sa personne.
Les parents-en-devenir peuvent également l’utiliser durant les neuf mois de la grossesse pour rencontrer plus intimement leur enfant in utero et construire une relation profonde avec lui avant même de le voir et de le tenir dans leurs bras. Comme le disent si bien Anne Givaudan et Daniel Meurois : « Peut-être y aura-t-il un jour des parents suffisamment conscients et aimants pour avoir envie d’établir un code avec cette présence qui est déjà leur enfant. »[1] C’est exactement ce que l’on fait avec la PAB. À la maison, les parents peuvent faire un très beau travail auprès de leur poupon. Leur attention, leur écoute, leur empathie, leur compassion et surtout leur conscience éclairée et leur ressenti leur permettront de faire un excellent travail d’accompagnement qui porte fruit.

L’écoute est véritablement thérapeutique

Écouter son enfant ne doit pas nécessairement être suivi d’un remède, d’une réponse ou d’une solution. Donner la parole au bébé (né ou à naître) peut parfois être en soi le remède. Une réelle écoute empathique est véritablement thérapeutique. Oui, même l’écoute chaleureuse d’un parent sans aucune formation de psychothérapie peut faire un immense bien. Parfois la solution à un problème réside dans la simple écoute qui peut, par la suite, évoluer en attention, en conscience, en empathie, en compassion, en tendresse, en compréhension et en amour inconditionnel.
L’écoute véritable relie. Ce lien profond est une forme d’amour à l’état concret. Le fait de se sentir ainsi écouté, relié et aimé permet à l’enfant de puiser dans ses propres ressources personnelles - oui, même un tout petit bébé de quelques jours - pour affronter les nombreux défis qui se présentent à lui et passer à travers sa tempête intérieure et extérieure. De cette façon il va sentir qu’il peut réellement compter sur le support de ses proches, de même que celle de sa propre Sagesse intérieure toujours présente et disponible.
La parole au bébé : oui, pour une fois, au lieu de parler du bébé, une approche permet que ce soit lui qui nous parle de lui-même, de ses besoins et de qui il est au-delà de l’apparence du mignon petit bébé.
[1] Les neuf marches -Histoire de naître et de renaître- Anne Givaudan et Daniel Meurois, Éditions SOIS, 1999.
Auteur:  Brigitte Denis, Auteur du livre : "La Parole Au Bébé", éditions Le Dauphin Blanc
Source: Energie Santé

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