La Chaux-de-Fonds

De l’arbuste à la maison

Cynorrhodon: cueillette d’hiver

La semaine dernière ayant enfin gelé* plusieurs fois, dimanche nous sommes allés cueillir le cynorrhodon à l’orée des forêts aux alentours de chez moi. Récolter le cynhorrodon n’est pas tâche facile. L’églantier, ancêtre de la rose, recouvert d’épines, prodigue de piquants baisers en retenant par la peau et les vêtements ceux qui s’en approchent au risque de déchirer vestes et épidermes. Heureusement nous avions prévu son attachement. Nous étions munis de gants de jardin, de ciseaux efficaces et d’une scie. En ramassant les “gratte-culs” nous avons fait du bien aux églantiers sauvages dont personne ne s’occupe. En nous facilitant le travail de la cueillette nous en avons profité pour les tailler un tantinet. L’année prochaine leurs fruits -faux-fruits en réalité - n’en seront que plus gros et juteux.

Arrivés à la maison, nous nous sommes aperçus que certaines bestioles ne se laissent pas effrayer par les dangereuses épines. Avec les fruits nous avons ramené des dizaines de minuscules araignées. En à peine quelques minutes elles ont tissé leurs toiles sur l’anse du seau. J’ai adoré les observer. Je les ai tout de même tuées à grandes eaux en lavant les baies.

*Gel et cynorrhodon: avoir envie de fabriquer de la confiture à partir de cynorrhodons ramassés par soi-même, est une excellente raison d’accueillir les premières gelées avec joie, puisque ce fruit sauvage ne dégage son sucre qu’après le gel.

Le fruit de l’églantier est appelé cynorrhodon, plus vulgairement gratte-cul car il fournit le poil à gratter.

Une branche d’églantier c’est piquant.

Quand ces épines attrapent la peau ou la veste, elles ne vous lâchent plus. On reste accroché au buisson à tenter de se dépétrer sans se blesser ni déchirer les vêtements.

Les minuscules araignées ramenées avec les fruits. Adorables. Il y en avait des dizaines.